FRANZ ANTON MESMER
 (1734-1815)

 


 

Médecin allemand, né à Iznang (Souabe) Mesmer ouvre un cabinet à Vienne (Autriche). Tout jeune, il s'intéresse au magnétisme minéral, puis au magnétisme animal dont il développera certains principes dans sa Thèse de doctorat (1876) : Thèse physico-médicale sur l'influence des plantes.

 

Il s'installe à Paris

Ses théories ne rencontrant pas à Vienne le succès espéré, il s'installe en France. En 1778, Mesmer est à Paris, où, avec son associé le magnétiseur Deslon, il se servira du fameux "baquet" pour expérimenter publiquement ses théories sur les bienfaits du magnétisme animal. Le succès tant mondain que populaire est immédiat. Le Tout-Paris se rue aux fabuleuses séances de Magnétisme du "docteur autrichien" où le grand monde côtoie les belles du petit monde. Selon Mesmer, le baquet autour duquel ses malades se réunissent concentrerait un fluide magnétique qui, par les crises qu'il suscite, aurait le pouvoir de causer les guérisons qui font son renom.

Rejeté par ses pairs

L'année même où il fonde la "Société de l'harmonie" pour enseigner le magnétisme animal (1784), deux commissions scientifiques officielles sont nommées pour étudier la réalité du magnétisme et des bienfaits de son fluide.
La commission nommée par le roi Louis XVI, comporte de grands scientifiques tels Lavoisier et Benjamin Franklin. Après, avoir tenté, sans trop de succès de "purifier" les phénomènes qui se passaient autour du baquet du magnétiseur Deslon (Mesmer avait fermé sa porte aux enquêteurs), après s'être eux-mêmes soumis au " fluide ", puis y avoir soumis des pauvres, puis des gens de la bonne société, le tout sans pouvoir trancher, la commission inventa une méthode d'investigation bien plus active.

Elle demanda à un magnétiseur complice de magnétiser un "sujet doué" sans le prévenir, de faire semblant de magnétiser un autre sujet, ou encore, le sujet ayant les yeux bandés, de magnétiser un endroit de son corps en annonçant en magnétiser un autre. Les réponses du "sujet doué" furent toutes erronées. La commission conclut alors que "le fluide sans l'imagination est impuissant, alors que l'imagination sans le fluide peut produire les effets que l'on attribue au fluide". En bref, le fluide, en tant que ses effets démontraient son existence, n'existerait pas.
Les conclusions de l'autre commission vont plus loin, affirmant que le magnétisme animal est non seulement une doctrine sans base scientifique mais dangereuse pour les bonnes moeurs car seule l'imagination en explique tous les effets observés.

Chercheur infatigable mais aigri

Harcelé par les querelles et les procès, Franz Anton Mesmer quitte Paris pour Londres, puis pour la Suisse où il s'installe sur les bords du lac de Constance. Notons que Mesmer eut l'intuition, un siècle avant Freud, des notions de "transfert" et de "contre-transfert", qu'il expérimenta avec succès mais sans parvenir à en tirer une théorie cohérente.
Chercheur sincère mais très influencé par l'occultisme, Mesmer était convaincu de la réalité et de l'importance de ses découvertes. Franc-maçon proche de l'illuminisme sa doctrine philosophique fut celle des Lumières.

OUVRAGES PRINCIPAUX :

Mémoire sur la découverte du magnétisme animal (1779).
Précis historique des faits relatifs au magnétisme animal jusqu'en avril 1781 (1781).
Mémoire de F. A. Mesmer, docteur en médecine, sur ses découvertes (1799).

© Marc Schweizer 1990


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