UN MONDE ÉTRANGE
ET FANTASTIQUE
 
L'esprit dirige la matière : Nouveau médicament le K.Z. - L'auto-stoppeuse est morte depuis 2 ans - Teutobochus : un canular historique - Le guérisseur de Solnénitsyne - Cesare Lombroso : Rêve prémonitoires - Tibet : le 17e Karmapa - Ils volent une jambe au cimetière - Jérémie Owen : Réincarnation et lavage de cerveau - Dhiren Bhatvadekar : l'amputation - Je ne suis pas sur la photo - Douglas Smith : vampire de l'intelligence - La vengeance de saint Hernier - La mort d'Albert Ier le roi chevalier - Une légende récurrente : L'Affaire Vidal - Le prêtre puni - Hélène Bouvier : son client était mort du cancer - Le rêve de Didier Devesne - Mme de Boisleve "voit" la mort de son fils

L'esprit dirige la matière

Il y a quelques années, aux Etats-Unis, au cours d'une campagne d'évaluation d'un nouveau médicament, on administre à un cancéreux en phase terminale un produit réputé miraculeux, le K.Z. En l'espace de deux semaines, sa tumeur diminue de moitié. Deux mois plus tard, le patient quitte l'hôpital apparemment guéri.

Un ans plus tard, il se porte toujours très bien, il a repris son travail et a retrouvé toute sa joie de vivre.

C'est alors que la presse publie des articles contradictoires sur l'efficacité du médicament. Le sujet paraît très affecté par la lecture de ces articles mettant en doute le médicament qui l'a guéri et il tombe à nouveau malade. Le cancer le ronge à nouveau et la tumeur grossit de semaine en semaine.

A l'hôpital, les médecins lui affirment que le K.Z. est très efficace, et qu'ils vont lui en injecter une dose deux fois plus puissante. Mais en fait, ils lui administrèrent un placebo sous forme d'eau distillée et le malade se rétablit à nouveau très vite, comme la première fois. Plusieurs mois s'écoulèrent.

Un jour, l'American Medical Association en charge de tester le médicament publia son verdict : «Le K.Z. n'a aucune efficacité pour traiter le cancer». Quelques jours plus tard, le patient décédait. Le fait était d'autant plus surprenant qu'il était le seul patient de son groupe expérimental à avoir été guéri par ce remède.

L'Auto-stoppeuse est morte depuis 2 ans

L'Auto-stoppeuse est morte depuis 2 ans Naples - L'histoire hallucinante d'un jeune homme «qui transporte le fantôme d'une jeune fille sur son scooter » a mis en émoi la population de Castellamare-di-Stabia, près de Naples. Le jeune homme, qui conserve l'anonymat, rentrait à Castellamare en scooter sous une pluie battante lorsque, sur le bord de la route, il vit une jeune fille qui lui faisait signe d'arrêter, ce qu'il fit.

La fille, d'une très grande beauté, lui demanda de le conduire jusqu'à un carrefour proche. Le jeune homme la fit monter sur le siège arrière et, retirant sa veste, la lui posa galamment sur les épaules car la soirée était fraîche. Arrivés au carrefour, la jeune fille descendit, indiqua au jeune homme la maison où elle habitait, lui dit son nom, et lui demanda de revenir le lendemain chercher sa veste, et partit.

Le jeune homme subjugué par son charme n'insista pas pour récupérer sa veste, se disant même que cela lui donnait un prétexte pour la revoir. Le lendemain, il frappa à la porte de la maison et demanda à voir la jeune fille : « Anna ? Mais qu'est-ce que vous demandez là ? Il y a bien deux ans qu'elle est morte dans un accident de scooter », lui fut-il répondu avec stupeur.

Le jeune homme raconta son aventure. On lui montra la photographie de la jeune fille, qu'il reconnut parfaitement. Le lendemain, on retrouvait la veste non loin de là, sur la tombe de la jeune fille, au cimetière...

Un canular historique

En janvier 1613, dans une sablière du château de Chaumont, des terrassiers découvrirent le squelette étrange d'un animal préhistorique connu sous le nom de dinothérium. Un chirurgien, du nom de Mazurier fut appelé à examiner le phénomène.

Sans l'ombre d'une hésitation, l'homme de l'art décréta qu'il s'agissait de Teutobochus, roi des Cimbres, chef teuton vaincu par Marius à la bataille d'Aix, en 102 avant J.C. Sans scrupules, le chirurgien-barbier revêtit le squelette de peaux de bêtes et l'installa sur un char qu'il se mit à exhiber à travers toute l'Europe. Cette exposition itinérante s'accompagnait de conférences fort courues, où Mazurier enjolivait l'histoire du roi des Cimbres à chaque étape, et présentait la sablière de Chaumont où on l'avait retrouvé, comme une tombe pharaonique d'une longueur de trente pieds.

Il allait jusqu'à prétendre que devant sa sépulture se trouvait une inscription latine d'époque, à la gloire du «roi des Cimbres».

Le canular dura plusieurs années. Le squelette cimbre avait fait l'objet de nombreuses thèses des savants de l'époque. Lorsque Mazurier fut démasqué, le dinothérium s'en alla enrichir les collections royales de Paris.(Louis Lacroix : Histoire anecdotique de la France, anecdote reprise par la revue Planète).

Le guérisseur de Soljénitsyne

Depuis son arrivée à Berlik, le mauvais état physique de Soljénitsyne n'avait fait qu'aggraver les rigueurs de l'exil. «J'était mourant», écrivait-il à un ami. La tumeur cancéreuse de son intestin était parfois tellement insupportable qu'il lui arrivait de s'évanouir de douleur. En automne 1953, il ne lui fut plus possible d'accomplir son travail ni de mener un semblant de vie normale.

A plusieurs reprises déjà, au cours de sa vie, il s'en était tiré de justesse. Mais cette fois, tout espoir semblait perdu. Et pourtant, il semblait qu'il y eût une chance à tenter, extrêmement ténue, mais à portée de la main. De curieux récits circulaient dans le village au sujet d'un vieil homme qui vivait dans les montagnes, à quelques centaines de kilomètres de Berlik. Il s'agissait d'un guérisseur qui, disait-on, obtenait des résultats impressionnants. Soljénitsyne décida d'aller le voir.

Si le vieillard avait habité une ville, le risque aurait été prohibitif : ancien prisonnier politique, Soljénitsyne n'avait pas de «papiers» - il ne possédait pas, en particulier, le passeport intérieur que chaque citoyen soviétique ordinaire doit garder sur lui lors de tout voyage, de quelque longueur que ce soit, à l'extérieur des limites administratives de la commune où il était domicilié.

Tout policier qui aurait procédé à un contrôle l'aurait immédiatement emprisonné - et dans un voyage à destination d'une ville, un tel contrôle était probable. Si malgré tout, il se faisait prendre, la condamnation serait la même - vingt années de camp. Mais cette chance, il fallait tout de même la tenter parce qu'il ne semblait pas y en avoir une autre.

Ce pari du désespoir, Soljénitsyne le gagna. Non seulement personne ne l'arrêta en route, mais le vieil homme lui apporta une aide immense. Ce guérisseur pratiquait des traitements homéopathiques fondés sur une solide connaissance de la botanique et en particulier sur une large connaissance des herbes et des racines de ses montagnes. A l'écrivain, il prescrivit une racine contenant de l'aconit - un poison des plus dangereux utilisé par la pharmacopée dans les cas très graves. Administré à doses infinitésimales et à intervalles éloignés, il peut soulager la douleur et enrayer la progression des tumeurs. Les doses prescrites à Soljénitsyne le gardèrent en vie jusqu'en janvier, lorque lui furent enfin accordés les papiers nécessaires pour son voyage à Tachkent.» (David Burg et Georg Feifer : Soljénitsyne).

Rêves prémonitoires

Rêves prémonitoires observés par le célèbre criminologue Italien Césare Lombroso Florence 1875 - Dans un théâtre, une femme se met à crier, vers 22 heures 30, et veut partir, disant voir son père malade. Rentrée à la maison, elle trouve un télégramme annonçant sa mort.

En 1888, Lombroso reçoit une lettre du professeur Giuseppe Sanctis où il lui dit : "Je me trouvais à Rome sans ma famille restée à la campagne. La maison ayant été cambriolée l'année précédente, mon frère venait y coucher. Un soir, il m'annonce qu'il va au théâtre Constanzi. Rentré seul je me couche et je me mets à lire.

Mais soudain, je me sens pris d'une sorte d'épouvante. Je vois le théâtre où se trouve mon frère, en feu. J'essaye de me raisonner, de réagir mais la pensée que mon frère est en péril m'obsède. Je finis par éteindre la lumière, mais de plus en plus angoissé, je rallume et me rhabille, décidé à attendre le retour de mon frère debout.

A minuit et demi, j'entends ouvrir la porte et voici mon frère qui apparaît tout retourné, me racontant la panique causée parmi les spectateurs par un début d'incendie. L'événement avait exactement coïncidé avec le commencement de mon inquiétude."

Elle voit assassiner son frère en songe A Chicago, il y a un siècle, dans les années 70, miss Loganson voit assassiner en songe son frère Oscar, qui demeure dans une ferme à 80 km de chez elle. Le rêve est tellement précis, qu'elle reconnaît dans l'assassin un cultivateur, voisin de son frère. Le lendemain, inquiète, elle envoie une dépêche chez son frère à laquelle la famille répond : "Oscar a disparu !".

Miss Loganson se rend alors au pays avec un autre de ses frères et demande aux policiers du lieu de l'accompagner. En état second, revivant son rêve, elle les conduit directement à la ferme d'un certain Bedford, où l'on découvre des traces de sang dans la cuisine. Miss Loganson ne s'y arrête pas et se dirige tout droit vers les communs.

Derrière le poulailler, elle désigne un emplacement pavé et affirme : "c'est ici que mon frère est enterré." Les policemen lui font remarquer que le pavage ancien semble intact, mais, devant son insistance, ils consentent à entreprendre des fouilles. On ne trouve rien tout d'abord et les agents vont renoncer lorsque l'on découvre un manteau. Miss Loganson en proie à la plus vive agitation s'écrie : "il est bien là !" et, on finit par retrouver le corps du disparu à deux mètres sous terre.

Mais à côté de ces "êtres de lumière", de ces "saints", il existe également des mages noirs, des êtres détenant un réel pouvoir maléfique que leur confère leur inféodation aux puissances du mal. Ils sont rares eux aussi, mais ils existent et il vaut mieux éviter d'être la cible de leurs "travaux".

Guerre de succession dans l'Eglise tibétaine
Le 17e Karmapa

Les 16e karmapa, chef spirituel de la communauté des Kagyupa, l'une des quatre sectes du bouddhisme, mourut en 1981. Dès lors, comme c'est la tradition, les lamas du monastère de Rumtek, dans le Sikkim Indien, recherchent le tulku, la réincarnation de leur chef disparu. Il s'avère, que depuis l'invasion du Tibet par les Chinois en 1950, le choix du Karmapa est très important, car, ce dignitaire figure au 3e rang de la hiérarchie religieuse tibétaine, juste après le dalaï-lama et le panchem-lama.

Or, le dernier panchem-lama, décédé en 1990, était inféodé à Pékin dont il était devenu l'homme lige. Selon la tradition, dans l'attente de la reconnaissance et de l'intronisation du nouveau karmapa, la régence avait été confiée à plusieurs dignitaires. En 1990, le Taisitupa, un des régents de la communauté, affirma avoir découvert, cachée dans une amulette ayant appartenu à feu le 16e Karmapa, une lettre indiquant la marche à suivre pour trouver le tulku, l'enfant réincarné du dignitaire disparu.

Le tulku: Ugyen Thinlay

Une mission fut donc envoyée secrètement au Tibet pour retrouver l'enfant. En 1992, les moines délégués reconnurent le tulku, Ugyen Thinlay, un enfant nomade alors âgé de deux ans. Le choix des moines fut approuvé à la fois par le dalaï-lama et les autorités chinoises *.

En fait, mises au courant par leurs espions au sein de la communauté bouddhiste, les services secrets chinois auraient manipulé toute l'affaire à leur profit. En effet, le sharmapa, un autre régent de la communauté kagyupa, déclare que le choix du 17e karmapa n'est pas valable, car la lettre retrouvée serait un faux. Par ailleurs, il présente aux fidèles la «véritable» réincarnation du karmapa, un enfant de dix ans, qu'il s'empresse d'introniser officiellement dans un monastère de Dehi au grand dam des partisans du Taisitupa.

Depuis, les adeptes des deux partis en présence s'accusent mutuellement d'avoir été manipulés par la Chine communiste et se déchirent publiquement.

Ce qui est certain, c'est que la nomination du nouveau karmapa ne peut laisser indifférentes les autorités chinoises qui ont tout intérêt à pouvoir disposer d'un haut dignitaire bouddhiste à leur botte pour contrer l'influence du dalaï-lama en exil. Affaire à suivre.

* Chine Nouvelle annonce que Ugyen Thinlay est «la première réincarnation du Bouddha vivant [approuvé par Pékin] depuis la réforme démocratique [invasion] de 1959.» - (Voir compte-rendu du journal Le Monde du 28/04/94).

Ils volent une jambe au cimetière

Il y a tout juste vingt ans, en 1974, une histoire étrange et macabre défrayait le chronique du département de l'Aude. Quatre personnes apparemment saines d'esprit dérobèrent un cadavre dans un cimetière pour en tirer la substance nécessaire à fabriquer un philtre de désenvoûtement.

Cette potion magique était destinée à délivrer un innocent bambin qui hurlait des nuits entières sans raison. Un sorcier du voisinage affirmait que l'enfant était victime du sort que lui avait jeté des membres de la famille jaloux de leur réussite.

L'affaire se termina au Tribunal correctionnel de Carcassonne où les quatre prévenus avouèrent comment ils avaient volé nuitamment un mouton dans un enclos, ainsi qu'un cadavre dans un cimetière. A la lueur de chandelles rituelles, dans leur garage transformé en chapelle satanique, ils prélevèrent une jambe du mort à coup de burin, puis, suivant scrupuleusement les instructions du sorcier, ils mélangèrent des lambeaux de chair humaine au sang de l'animal égorgé par l'un des complices.

La potion fut placée dans des petits cercueils de bois, à côté de poupées de cire piquées d'épingles et des photos des beaux-frères auxquels il convenait de renvoyer le sort.

Jérémie Owen : Réincarnation et lavage de cerveau

Dans un village de l'Ohio, un petit garçon noir qui s'appelait Jérémie, était mort victime d'un fou furieux qui l'avait froidement égorgé. Trois jours plus tard, dans une famille amie de l'enfant martyr, naît un garçon que ses parents appellent Dick.

Or, dès qu'il fut en âge de parler, Jérémie n'eut de cesse de répéter à ses parents : «Je ne suis pas votre fils, vous n'êtes pas mes vrais parents, je ne m'appelle pas Dick, mais Jérémie !» Le petit Dick était évidemment trop jeune pour avoir eu connaissance de ce drame et pouvoir le comprendre.

Les mois passèrent. L'enfant grandit, affirmant toujours s'appeler Jérémie et que ses parents n'étaient pas les siens. L'histoire se répandit dans le village. L'on parla de réincarnation. La presse s'empara de l'affaire. Des parapsychologues vinrent enquêter sur le phénomène. On écrivit des livres et des articles sur le mystérieux «enfant réincarné de l'Ohio».

En fait, après une enquête un peu plus sérieuse, on apprit très vite par les voisins et les amis de la famille du gamin "réincarné", que c'était le père de l'enfant tué, un ancien du Vietnam un peu déboussolé, qui avait endoctriné l'enfant de ses amis par un véritable lavage du cerveau exercé depuis tout jeune, dans le but de découvrir les assassins de son propre fils.

Ian Wilson, un scientifique américain, auteur d'Expériences vécues de la survie après la mort publié Age du Verseau / Belfond 1988 qui enquêta lui aussi sur cette affaire, parvint aux mêmes conclusions.

L'amputation

Un chirurgien hindou Dhiren Bhatvadekar avait connu un dur échec dans la journée. Obligé d'amputer pour la troisième fois un homme dont la jambe était atteinte par la gangrène, il eut la malchance de voir son patient mourir sur la table opératoire.

Le soir, en rentrant à la maison, il se coucha sans dîner et s'endormit aussitôt, fatigué par la rude journée qu'il venait de vivre.

Au milieu de la nuit, il vit son épouse l'accueillir en habits de deuil, vêtue de blanc. Et, à sa grande surprise, il l'entendit parler avec une drôle de voix, une voix d'homme :

«Dhiren, qu'as-tu fait de ma jambe ?» Le praticien pensa qu'il faisait un cauchemar. Il se releva sur sa couche, avança dans la pénombre une main vers sa femme assise auprès de lui dans la position du lotus, et la toucha. Il sentit sa chair tiède et familière sous ses doigts.

«Chérie, c'est toi ? - Ne me touche pas ! s'écria-t-elle toujours de sa voix profonde et masculine. Je ne suis pas ta femme, je suis Vargha Mathar, l'homme dont tu as volé la jambe et que tu as tué !» Ahuri, le Dr Bhatvadekar alluma et se pinça pour se rendre compte s'il était bien réveillé. Il l'était, et son épouse immobile, assise en tailleur, le regardait, les yeux fixes. Alors, il lui parla :

«Si tu es bien Sahib Vargha Mathar, dis-moi où tu es ? - Je suis ici, dans ta femme, et je resterai en elle jusqu'à ce que tu m'aies accordé de dignes funérailles !

Je ne suis pas sur la photo

Il y a quelques mois je me trouvais à une garden-party chez des amis. La réunion était très gaie. A un moment donné, l'un d'entre nous proposa de faire une photo souvenir de notre groupe au polaroïd. La photo prise, je me rendis compte qu'elle circulait de mains en mains sans que personne ne se décidât à me la montrer. Mes amis chuchotaient entre eux tout en me regardant à la fois d'un air bizarre. Quand je pus enfin l'intercepter, je m'aperçus avec surprise et effroi que l'emplacement de mon image entre mes amis était resté vide, absolument vide, comme si je n'existais pas...

Vampire de l'intelligence

Dans les dernières années du XIXe siècle, un officier supérieur de la police anglaise s'intéressa à un certain Douglas Smith, un vagabond qui prétendait être âgé de cent-cinquante ans. Cet homme qui vivait misérablement, sans domicile fixe, dont les traits étaient marqués par la vieillesse, au parler généralement fruste, retrouvait inexplicablement, à certaines époques, une apparence jeune et une vive intelligence. Or, à plusieurs reprises, le constable qui mit plusieurs agents de la force publique sur l'affaire, constata que la résurrection apparente de cet individu coïncidait toujours avec la mort apparemment naturelle d'un vagabond avec qui cet inquiétant clochard partageait sa misérable vie.

Intrigué par ces faits bizarres, le constable étudia durant plus de dix ans l'étrange comportement du personnage, observa ses allées et venues, nota minutieusement ses faits et gestes. Il arriva à la conclusion que «sans qu'il y eut des faits de vampirisme physique avérés, le sieur Smith parvenait à opérer à son profit une sorte de transfert psychologique de l'énergie vitale et des facultés intellectuelles des personnes qu'il côtoyait, opérant ainsi à leur détriment, sa propre régénération». Lorsque le constable remit son rapport à ses supérieurs hiérarchiques, on le prit pour un fou et il fut mis d'office à la retraite.

(Correspondance de Frédéric William Myers, un des fondateurs de la Society for psychical research).

La vengeance de Saint Hernier

Saint Hernier ou saint Ernier, (parfois même saint Ernest) est un saint sauvage non reconnu par l'Église mais dont la réputation est restée bien vivace aux confins de la Normandie et de la Bretagne profonde. Réputé protéger de la foudre et de la grêle, on retrouve parfois sa statue naïve, sculptée dans le chêne, au fond de quelques églises à l'écart des grand'routes. On le représente avec un seul bras, le gauche, on le fête soit le 13 août, soit le 23, mais comme par un fait exprès, ce jour-là, les curés, selon les consignes de la hiérarchie, interdisent la procession traditionnelle. Parfois, des paroissiens outrés par le refus de perpétuer cette tradition millénaire, s'insurgent, murmurent mais n'osent pas désobéir.

Alors il arrive que le saint prenne lui-même ses intérêts en main. A L. (Finistère), le dimanche de "sa" fête, saint Hernier déclencha dès le matin, un orage terrifiant. Une pluie diluvienne, des grêlons gros comme des noix, des toitures emportées par le vent ou effondrées, la foudre incendiant des granges qui partent en fumée, voilà qui fait jaser. Il paraît même qu'à la sortie de la grand messe, le prêtre fut jeté à terre par l'ouragan. Il eut si peur qu'il rétablit la procession prohibée et qu'il en prit la tête l'après-midi même, en clopinant.

On dit aussi qu'il guérit des hernies, qu'il réduit les fractures, qu'il redonne la virginité aux filles perdues.

La mort d'Albert Ier le Roi Chevalier

Le 17 février 1934, Albert Ier, dit "le Roi Chevalier" se tuait au cours d'une escalade sur les bords de la Meuse, plongeant la Belgique dans l'affliction. Son corps fut retrouvé tard dans la nuit et la terrible nouvelle n'éclata que le 18 à l'aurore. A l'occasion du 60e anniversaire de la disparition du Souverain belge, un journal bruxellois rappelait que ce même 17 février 1934, à l'heure de la chute qui causa le décès du Roi, au cours d'une conférence faite au célèbre collège Saint-Michel, sis dans la capitale, un père jésuite, par un étrange lapsus, parla «de la mort admirable du Souverain », fait que, bien évidemment, il ignorait totalement...

Or, il se fait qu'un historien, témoin de l'événement dont il a transcrit les détails, en donne une version qui dépasse l'entendement. Cette narration prouve combien l'Histoire, même récente, est souvent sujette à caution ! Suivant ce témoignage de première main, il ne s'agissait nullement d'un jésuite, mais bien du père Samson, oratorien, disciple du père Labertonnière, très en vogue à cette époque de l'immédiat Avant-Guerre. Au cours d'une conférence dont le sujet était précisément la mort, l'orateur, après avoir cité quelques exemples de morts célèbres, s'était livré à une improvisation pour le moins surprenante, s'interrogeant sur ce que serait «la mort de votre admirable roi Albert». Jamais il ne prononça les termes : «L'admirable mort du Roi Chevalier» !

Ceci démontre de façon péremptoire qu'en l'occurence, il ne s'agissait nullement d'un lapsus... mais de quoi, alors ? Mystère !Sylvio Curmondo

L'affaire Vidal

Dans les années 1960 l'Affaire Vidal défraya la chronique ufologique et fut claironnée par les média aux quatre coins du monde.

Voici l'histoire étrange et incroyable rapportée par des centaines de journaux et une bonne douzaine de livres :

Un soir, un jeune couple, Monsieur et Madame Vidal, quittèrent Buenos Aires en voiture pour aller dîner chez des amis à Mar del Plata, ville balnéaire distante de quelques trente kilomètres.

Leurs amis les attendirent en vain : les Vidal n'arrivèrent jamais à destination. Mais ils se retrouvèrent avec leur voiture au Mexique, à des milliers de kilomètres de l'Argentine...  !

Ils racontèrent que sur leur route ils avaient été pris dans une épaisse nuée de brouillard gris argenté et qu'ils avaient perdu toute notion du temps. Ils ne parvinrent pas à expliquer aux autorités mexicaines comment ils étaient parvenus dans ce pays, en quelques heures, sans leurs passeports, presque sans argent après avoir réussi à parcourir des milliers de kilomètres sans se ravitailler en essence !

Jacques Vallée qui enquêta personnellement sur le terrain sur de nombreux cas d'OVNI, raconte comment lorsqu'il visita l'Argentine, il se renseigna sur cette étonnante affaire désireux de retrouver ses protagonistes*. Ses amis argentins lui avouèrent en riant qu'ils avaient passé des années à rechercher les Vidal sans jamais les retrouver. «Ils ne cessaient de trouver des gens qui connaissaient des gens qui connaissaient les Vidals, et même quelques personnes qui disaient les connaître eux-mêmes personnellement. Mais ils ne trouvaient jamais les fameux Vidal emportés avec leur voiture par un OVNI d'Argentine au Mexique.»

En fait, l'enquête de Jacques Vallée tourna court. Les Vidal n'existaient pas. Leur folle aventure n'avait jamais eu lieu. L'Affaire Vidal était une légende !

Le prêtre puni

Ma grand-mère m'a raconté qu'il y a une vingtaine d'années, à R., en Ile et Vilaine, la Vierge est apparue à plusieurs reprises à une vieille paysanne dans un noisetier. Malgré la discrétion de la vieille femme, l'affaire fit grand bruit dans le Landerneau, et la population érigea un monument à l'endroit de l'apparition.

Sur l'ordre de l'Évéché, un curé moderniste vêtu en clergyman, est allé ôter la statue de la Vierge, car l'Église post-conciliaire assimile à de la superstition les apparitions non homologuées et le culte rendu à des saints ou des Vierges non confirmés par l'Église.

Or, le sacrilège opéré par le pauvre curé n'est pas resté longtemps impuni. Une grosse bosse rougelui a poussé sur le crâne et les villageois scandalisés par son escapade sacrilège, l'appellent désormais le "diable à deux têtes".  (Pierre M. - Vitré)

Hélène Bouvier : Mon consultant était mort du cancer

Au cours d'une consultation, Hélène Bouvier est stupéfaite de ce qu'elle découvre dans le passé de son client. Elle le voit mort à la suite d'un cancer généralisé. Or, il est là, devant elle, bien vivant et apparemment en bonne santé.
Lorsqu'elle lui dit ce qu'elle a vu, le consultant sourit : Il est vrai que j'avais un cancer généralisé, et les médecins m'avaient donné un mois à vivre. Mais j'ai participé à un groupe de prières, et j'ai guéri. Ce qui est extraordinaire c'est que vous ayez vu ça !

Lecture à distance
Le rêve de Didier Devesne

En 1649, Didier Devesne, un étudiant de Dijon, se lamentait de ne pouvoir parvenir à déchiffrer le sens d'un certain passage d'un auteur grec. S'étant endormi avec cette préoccupation d'esprit, il se vit, en rêve, transporté dans la bibliothèque de Stockholm où il put consulter un ouvrage dans lequel se trouvait l'explication tant désirée. Il y en avait dix lignes qu'il se remémora et put reproduire à son réveil.

Avec l'esprit de suite du vrai observateur, il écrivit sur le champ à Chamot, ambassadeur à Stockholm, pour le prier de signaler le fait à Descartes (qui était à ce moment l'hôte de la reine Christine) et lui demander d'en contrôler l'exactitude. Descartes, vivement intéressé à cette requête, s'empressa de se rendre à la bibliothèque, il y trouva le livre à la place repérée par le visionnaire et, sur la page indiquée, les dix lignes du commentateur helléniste que l'étudiant avait reproduite à son réveil."

Observation rapportée par Swedenborg, rapportée par la revue Light du 30 juillet 1929, reproduit de Psychica N° 102, du 15 septembre 1929.

Apparition

Le 17 mars 1886, la baronne de Boisleve donne une réception dans le salon de sa demeure parisienne, 26, rue Pasquier. Il y a là de nombreuses personnalités. On discute de la guerre au Mexique à laquelle participe Honoré de Boisleve, le fils de la maîtresse de maison.

Ayant quitté le salon pour surveiller à l'office la préparation du café, Mme de Boisleve pousse soudain un hurlement. Les domestiques et les invités se précipitent pour secourir et soutenir la baronne au bord de l'évanouissement. Pressée de questions, elle explique que son fils lui est apparu ensanglanté, gravement blessé à l'oeil gauche. On la réconforte, on la rassure, mais la vision ne cesse de l'obséder. Tourmentée par ce qu'elle ne peut s'empêcher de considérer comme un message télépathique, elle fait signer par ses invités un procès-verbal de l'incident. Une semaine plus tard, la confirmation de la mort de son fils Honoré arrive. Il était mort au Mexique, le jour même de son apparition rue Pasquier à Paris, et dans les mêmes circonstances. (Source: Jean Moisset)

À suivre

Pour en savoir plus:
Lire :
Histoire de l'Ésotérisme et des Sciences occultes
de Jean-Paul Corsetti
dans la collection « Références» des Éditions LAROUSSE

«Toutes choses ont été et sont venues d'«un» et toutes choses sont nées de cette chose unique. Ainsi la matière est unique en son être, les seules différences apparentes étant déterminées par la "fixation" de la chose unique en des modalités différentes.» (Corpus Hermeticum)


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