L'APPEL DE
BOURRON-MARLOTTE

Tout homme a le droit d'exprimer librement ses idées
à condition de penser conformément aux lois en vigueur.

(Georges Duclair)


Refaire le monde
Vers la fin du XXe siècle, nous nous sommes retrouvés quelques amis de toujours, accompagnés de nos épouses ou compagnes, autour d'une bonne table, à Bourron-Marlotte.

Parmi nous, un poète ouvrier, un merveilleux artisan du bois, deux enseignants (l'un, instituteur de droite, l'autre professeur d'université, communiste), deux commerçants, un médecin, un avocat, un prêtre (croyant), un cadre supérieur, un PDG influent, un petit paysan écolo et un intello autodidacte et anarchiste (moi).

Nous avons bien déjeuné, nous avons bien bu, - merci petit Jésus, - nous avons beaucoup parlé et dit beaucoup de bêtises. Ainsi, avant la sieste, crapuleuse pour les uns, sage pour les autres, nous avons refait le monde pour la millionième fois.

Lorsque des hommes refont le monde, il faut s'attendre au pire, rarement au meilleur.

D'ailleurs, les femmes, sauf deux d'entre elles qui participèrent vaillamment à nos joutes déconnantes, nos compagnes conversaient entre elles, parlaient chiffon, télévision, chien-chien, enfants, bagatelle, voyages et brocante. Pourtant leurs avis auraient été fort utiles.

Ce jour-là, grâce à la subtile alchimie du parler vrai, (du verbe allié au vin) et à une sincérité spontanée (la vérité infuse), nous avons parfois débloqué "juste".

Nous avons d'abord établi une liste des choses qui allaient assez bien dans notre monde moderne et dans notre pays, puis en face, sur la même feuille, une liste des choses qui allaient plutôt mal. Une troisième colonne dénonçait les choses qu'il fallait absolument rénover, voire carrément changer.

Voici quelques éléments de cette liste de nos préoccupations :

  • DROITS ET DEVOIRS

  • Droits et devoirs de l'homme.
  • Du droit de Vivre et du droit à l'Euthanasie et au Suicide.
  • Du droit de propriété.
  • Le droit au travail et travail "noir".
  • Droit à la paresse.
  • Du droit à la Beauté.
  • Le droit de s'enrichir entraîne-t-il des devoirs ?
  • Droit au logement et minimum vital.
  • Droit au voyage et pollution.
  • Droit de polluer.
  • Droit des femmes et féminisme.
  • Du droit des enfants.
  • Du droit des animaux. La vivisection.

  • ÉCONOMIE

  • De la consommation.
  • De l'absurdité de pousser à la consommation.
  • De la corruption.
  • Des banques et du crédit.
  • Crédit et endettement.
  • La course au profit.
  • Vive la décroissance.
  • Gagner moins et vivre mieux.
  • Consommer moins - Penser davantage.

  • ÉCOLOGIE

  • La surpopulation.
  • La destruction de l'environnement.
  • Architecture et urbanisme.
  • Pourquoi une manifestation écologiste entraîne-t-elle saleté et nuisances ?
  • Agriculture et Élevage intensifs ou extensifs.
  • Respect de la Biodiversité.
  • La querelle des OGM.

  • ÉTAT & POUVOIR

  • L'État de Droit et l'État de Bon sens.
  • Du pouvoir.
  • Des élites corrompues.
  • Endettement de l'État.

  • EUROPE & MONDE

  • De l'Europe. Quelle Europe souhaitons-nous ?
  • De la mondialisation.
  • De l'aide aux pays pauvres.

  • INSTRUCTION ET ÉDUCATION
  • Pourquoi notre enseignement devient absurde.
  • Éloge de la "fessée".

  • JUSTICE

  • La progression de la délinquance.
  • Justice et peine de mort.
  • Châtiment et répression appropriés au délit.

  • LIBERTÉ

  • La liberté et ses limites.
  • Le retour de l'esclavage et des esclaves.
  • La liberté de pensée et la liberté de parole.
  • La loi Gayssot. A-t-on le droit de tout dire ?
  • Les méfaits du voyage et du tourisme.

  • MÉDIAS

  • Des médias.
  • De la télévison.

  • DU PROGRÈS ET DE SES MIRAGES

  • Inventions et gadgets.
  • L'Être ou le Paraître 
  • Le Brevet et ses limites

  • POUVOIRS MAFIEUX ET LOBBIES

  • Méfaits induits par les groupes de pression
  • Nécessité d'interdire le "lobbying"
  • Éradication des mafias

  • RELIGIONS

  • De la Liberté religieuse et de croyance.

  • SANTÉ

  • Médical business : non assistance à personne en danger.

  • SCIENCE ET SAVOIR

  • Science utile et Science mercantile

  • SYSTÈMES SOCIAUX

  • Socialisme et capitalisme.
  • Les crimes du communisme, du nazisme et du capitalisme.

  • DIVERS

  • Entropie et néguentropie.
  • Guerre : nécessité ou Éradication.
  • Ordre naturel.
  • Racisme : sources du racisme et de l'anti-sémitisme.

Voici quelques réflexions débattues entre nous et les propositions concrètes que nous en avons tirées. Ces pages ont été revisitées entre 2008 et 2010, y apportant de nouvelles réflexions.

Aide aux pays pauvres

Comme elle est conçue «l'aide aux pays sous-développés consiste à voler l'argent des pauvres des pays riches pour le donner aux riches des pays pauvres.» (Anton Meyer)

Il serait donc temps de revoir la copie. Sans préconiser une nouvelle colonisation, un droit d'ingérence limité serait hautement souhaitable afin de protéger les populations lésées par une dictature ou un État-voyou. En les aidant sur place, à creuser des puits, à produire de l'électricité solaire, à améliorer leurs techniques agricoles sans recours aux engrais chimiques ou aux pesticides dévastateurs pour l'environnement, nous les aiderons à mettre en valeur leurs superbes contrées. En partageant avec eux nos connaissances et notre savoir-faire nous réapprendrons aussi à leur contact des techniques ancestrales et des savoirs oubliés.

Brevets et Droits d'auteur

Abrogation immédiate, inconditionnelle, universelle et sans indemnité de toutes les lois autorisant de breveter le vivant ou un élément de la nature. Abrogation immédiate, inconditionnelle et sans indemnité de tout brevet pris sur un élément de la nature. La prolifération démentielle de telles prises de brevet étant un attentat contre l'humanité, contre la terre, contre l'univers, une telle mesure d'abrogation doit être prioritaire.

Consommation

La consommation : il ne faut pas inciter les gens à consommer davantage mais à économiser d'avantage, à économiser le plus possible. Tout dans l'univers est recyclable. Aucun atome ne reste inutilisé. Chaque être vivant, chaque plante, chaque minéral retourne au pot commun.

La liberté : c'est l'autarcie, ne dépendre de personne, pouvoir vivre de son travail, de ce que l'on produit soi-même. La vie en société, est un bonus. Mais n'oublions jamais que, partenaire pour un temps, l'autre reste toujours un concurrent, un adversaire, un ennemi en puissance, et que c'est bien ainsi.

Privilégier les produits de proximité, les productions locales et de saison. Liberté pour chacun de vendre ou d'échanger librement, sans taxes et sans entraves, les produits élevés, cultivés ou produits en famille.

Consommer moins pour vivre mieux

Ce n'est pas en achetant une voiture plus grosse et plus chère, en consommant des cerises à Noël, du caviar au Nouvel-An, en gavant vos enfants, en leur offrant des cadeaux stupides, en prenant l'avion pour des vacances lointaines, que vous vivrez mieux, plus heureux, sur une planète plus saine !

Le bonheur est tout autour de nous, il ne coûte rien encore, il suffit de regarder, de toucher, de savourer toutes les merveilles que la nature nous offre gratuitement. Mais profitons-en vite, dès aujourd'hui, avant que les mafieux qui nous gouvernent et leurs complices de la haute finance, ne nous fassent payer l'air que nous respirons, salopent nos plus beaux paysages, polluent nos rivières et nos lacs, empoisonnent la terre et les mers.

Crédit et Endettement

Le crédit est une arme à double tranchant selon l'usage qui en est fait. Bien conçu et solidement encadré, il peut être facteur d'équilibre au sein d'une famille ou d'une nation. Le crédit doit être gagé sur une épargne préalable et assorti d'une assurance garantie par l'État et devrait être limité aux acquisitions de biens nécessaires et durables ou aux investissements des entreprises. L'endettement est le plus souvent une tare qui peut conduire un individu, une famille ou une nation à la ruine et à l'esclavage.

Quant au crédit permanent connu sous l'appellation de crédit revolving, au taux d'intérêt souvent usuraire - pouvant atteindre 18 % même dans une période à inflation modérée, - c'est une pratique criminelle qui doit être interdite et conduire immédiatement en prison les salopards qui la proposent.

Dette publique - Endettement de l'État

Un État honnête et loyal ne contracte pas de dettes, car la dette d'une nation est toujours payée au prix fort par ceux qui n'en bénéficient pas. Un emprunt d'État ne se justifie qu'après une guerre, une catastrophe et la souscription de la somme nécessaire à cet emprunt exceptionnel doit être entièrement réservée aux citoyens du pays emprunteur.

Rappelons que les élus votant une dépense non compensée par une recette du même montant, sont responsables de la dette sur leurs biens propres, ceux de leur famille, de leur parti politique.

Pour rembourser la dette actuelle de la France nous proposons le prélèvement immédiat de 0,02 % sur tout mouvement bancaire, financier, règlement national et international, jusqu'à l'extinction totale de cette dette avec interdiction de tout nouvel emprunt public d'État ou de collectivité publique.

Des devoirs et des droits

Chaque être humain, en naissant, acquiert des devoirs et des droits.

Droit à disposer de son corps et de sa vie

Parmi les droits que chaque être humain acquiert en naissant, celui de disposer librement de sa vie et de son propre corps nous semble incontournable, à condition que son acte ne porte pas atteinte à la vie ou à la santé d'autrui.

Droits et devoirs de l'homme

Le premier droit de l'homme est le droit à la nourriture, au logement et au travail qui permet l'exercice des autres droits. Le droit de vivre librement de son travail est fondamental et imprescriptible. Aucune entrave juridique ou sociale ne doit l'empêcher. La notion de travail noir est une aberration. Il n'existe pas de travail noir, seulement du travail bien ou mal fait.

Le second droit fondamental de l'homme est de penser et de s'exprimer librement, sans interdit d'aucune sorte, sans qu'on le bride, le freine ou le conditionne. Tout homme a le droit de mentir, de dire des conneries, de penser autrement dans sa vie privée, d'exprimer des sottises, de les écrire, chacun ayant de même le droit de contradiction. Mais comme tout droit comporte aussi ses limites, nous reportons à plus tard le débat sur cette liberté fondamentale sur laquelle nous émettons de notables divergences.

Le troisième droit naturel est le droit de propriété. Tout homme, dès sa naissance, a le droit de posséder un morceau de terre à lui, où vivre librement, se réfugier, élever un toit et cultiver de quoi se nourrir.

Droit de propriété

Le droit de propriété n'est pas illimité. Le droit naturel lui est opposable chaque fois qu'il empiète sur le droit d'un autre individu, d'une famille, d'une collectivité les empêchant de satisfaire leurs besoins indispensables.

Droit de propriété du sol

Le sol et le sous-sol devraient demeurer la propriété inaliénable de la nation tout entière, l'État restant garant de cette propriété exclusive. Seul un droit d'usage limité dans le temps sera concédé à un particulier ou à une société, étant entendu que tout homme a le droit à un logement décent, à un lopin de terre à cultiver.
Ce problème étant extrêmement complexe, et les avis des participants à notre colloque étant divergeants, nous invitons tout un chacun à y réfléchir avant d'en débattre à nouveau librement avec nous.

Droit à la beauté

Chaque homme a le droit de vivre dans un environnement beau et sain, dans une nature intacte et non polluée. Ce droit fondamental gravement compromis par l'industrialisation désordonnée, menacé par l'enlaidissement du paysage, de l'urbanisation monstrueuse, doit absolument être rétabli et s'inscrire dans les mesures opposables à l'implantation de toute nouvelle industrie ou nouvelle construction. Respect de la Tradition et de l'habitat traditionnel.

Droit de s'enrichir

Un homme, une famille, un clan, une nation ont-ils le droit de s'enrichir indéfiniment, sans limites, fût-ce au détriment d'un autre homme, ou en ruinant une autre famille, une nation ou la terre entière ? Doit-on fixer une limite légale à l'accumulation de richesses, de propriétés, entre les mains d'une seule personne, d'une seule famille, d'un seul clan, d'une seule classe sociale ? A la rémunération d'un ministre, d'un chef d'État ou d'un mandataire social ? Trois partenaires à cette réflexion répondent oui; deux autres : non ! Un interlocuteur dit : Ça dépend ! Les autres n'ont pas d'avis immédiat.
Lors d'une nouvelle rencontre, les avis se sont rapprochés. Une majorité se dégage en faveur d'une limitation de l'enrichissement individuel. L'un d'entre nous, émet un avis beaucoup plus radical ! Il souhaite l'instauration d'un plafond des revenus et des richesses au-delà duquel l'argent retournerait au pot commun. Nous décidons prudemment de réfléchir encore à la question.

Banques et Finances

Obligation immédiate aux banques de revenir à leur vocation première d'établissement d'épargne et de prêt avec une interdiction absolue de spéculer avec le produit de leurs déposants.

Suppression immédiate et sans compensation du droit exorbitant accordé aux banques de créer la monnaie ex nihilo (à partir de rien), aux dépens de l'intérêt général. Les banques qui ne se soumettraient pas à ce code de bonne conduite seraient déclarées illégales et leurs avoirs nationalisés. Étudier la mise en application d'une «Taxe Tobin».

Secret bancaire

Mise hors-la-loi immédiate et universelle du "secret bancaire". Les biens de toute personne convaincue de placer son argent dans un compte numéroté couvert par le secret bancaire pour échapper au fisc de son pays seront immédiatement mis sous séquestre, de même que les biens de sa famille et de ses proches. Rappelons que le "secret bancaire" et les comptes numérotés avaient été institués dans les banques helvétiques dans le but louable de soustraire les biens des Juifs demeurés en Allemagne à la spoliation nazie, puis des exactions bolchéviques. Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et de la fin de la terreur communiste, le "secret bancaire" ne profite plus qu'aux fraudeurs, aux escrocs, aux trafiquants, aux dictateurs et aux politiciens corrompus.

Paradis fiscaux

Mise hors-la-loi immédiate et universelle des "paradis fiscaux". Les biens de tout citoyen convaincu de placer son argent dans un paradis fiscal pour échapper au fisc de son pays seront immédiatement mis sous séquestre, de même que les biens de sa famille et de ses proches. Toute transaction bancaire directe ou indirecte avec une banque domiciliée dans un paradis fiscal sera frappée d'un prélèvement de 100% de son montant. Cette mesure radicale ne sera pas adoucie avant que ne soit intervenue une normalisation et une moralisation des transferts de capitaux.

Droit au voyage

Le droit de se déplacer librement, à ses frais, dans le monde entier, à travers tous pays, est un droit inaliénable. Il impose au voyageur l'obligation absolue de se soumettre aux lois, aux coutumes, et de respecter les usages, des contrées qu'il visite, d'éviter toute pollution.

Le droit au voyage n'implique en aucune façon le droit de résidence permanente ou le droit d'une installation prolongée dans le pays visité.

Tourisme de masse

« Le tourisme est une industrie polluante consistant à envoyer loin de chez eux, vers des endroits qui seraient mieux sans eux, des gens qui seraient mieux chez eux. » (Georges Duclair)

Droit des animaux

Le droit des animaux de vivre libres sur un territoire inaliénable leur permettant de subsister, ou sur un territoire commun, en harmonie avec les hommes, est un droit fondamental à élaborer de toute urgence. L'interdiction universelle de la vivisection, des expériences sur animaux, de la torture ou de l'abattage accompagné de cruauté serait un acte de civilisation important qui honorerait la race humaine. Le droit de chasse doit être revu.

Égalité des sexes

Tout en restant différents de par leur nature même, mais complémentaires dans leurs activités et leurs attributions au sein de la famille et de la société, l'homme et la femme sont égaux en droits et en devoirs devant la loi.

Éducation et Instruction

Si l'éducation et l'instruction sont également nécessaires, la première prime la seconde.

L'éducation c'est apprendre à chaque enfant les règles civiles de conduite, permettant une vie harmonieuse en société. C'est aux parents qu'incombe l'éducation de leurs enfants.

L'instruction c'est donner à chacun les outils pour se comprendre les uns les autres, travailler en commun. En venant au monde, chaque enfant a droit à l'éducation et à l'instruction. Apprendre à chacun de lire, écrire, calculer, est le premier devoir de l'État. Inculquer à chacun les lois et la langue de la cité, de la nation, de son pays, est le premier devoir des parents.

Orner son esprit et former le caractère

Apprendre, découvrir, étudier, comprendre, orner son esprit sont les joies fondamentales de l'être humain et de l'enfant en particulier jusqu'à sa maturité.

Certes, les études scolaires aident à acquérir un métier, mais elles devraient avant tout cultiver l'esprit de l'adolescent, ouvrir et développer son intelligence et sa sensibilité, avant que la spécialisation ne s'empare de son cerveau et ne le sclérose ou ne le rende idiot.

La dérive de l'instruction obligatoire au XIXe et au XXe siècles fut de fabriquer des fonctionnaires, des spécialistes sans âme, des esclaves au service des classes dominantes et de leurs gouvernements. Certains participants de notre colloque sont plus nuancés à cet égard. Donc nous en reparlerons.

Études et Apprentissage

Chaque enfant a le droit inaliénable et le devoir d'apprendre les règles élémentaires régissant la vie en société, le savoir-vivre; il doit ensuite acquérir le savoir-faire et les connaissances nécessaires à l'exercice d'un métier pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Il ne devrait être fait aucune différence de rénumération ou de reconnaissance entre les travaux manuels et les travaux intellectuels. Cette rénumération dépendra dans une large mesure de l'offre et de la demande.

Réhabiliter et développer à travers toute l'Europe l'authentique "Compagnonnage" des compagnons du Tour de France. L'initiation de maître à compagnon, dès l'âge de 14 ans, avec ses rites, ses traditions, ses privilèges et sa discipline est un mode de transmission des savoirs et des techniques reconnu bien plus efficace que celui enseigné dans les écoles spécialisées.

A la fin de sa scolarité obligatoire, chaque adolescent devrait savoir nager, marcher 100 kilomètres, franchir mille kilomètres à bicyclette, naviguer à la voile, piloter un véhicule à moteur, moto ou auto, jouer d'un instrument de musique. Les leçons de conduite et le permis de conduire obtenus à l'école aux frais de la collectivité représenteront une carotte pour les élèves et une économie pour l'État.

Si les études primaires, représentant le socle commun de connaissances nécessaires à tout membre de la société seront gratuites et obligatoires, leurs frais assumés par la collectivité, les études supérieures seront payantes, parce que les études sont un privilège qui se mérite et non pas un dû.

Bourses, prêts sur l'honneur et service civil

Afin de permettre une égalité de chance entre les élèves issus des différentes couches de la société, des bourses d'études, des prêts sur l'honneur seront accordés aux élèves les plus doués, un apprentissage de qualité étant vivement encouragé pour ceux qui choisiront des métiers manuels.

De tout étudiant ou apprenti ayant réussi ses examens, obtenu son diplôme ou sa maîtrise, il sera exigé un retour sur investissement au bénéfice de la société, par l'exercice de son talent durant trois ans au service de la communauté là où l'État, les communautés locales, les maires, le jugeront utile, moyennant une rémunération équitable.

Cette contribution personnelle au service de la nation pourra s'exercer en tout lieu où cela sera nécessaire et permettra la fluidité de l'emploi, une meilleure répartition territoriale et un brassage bénéfique entre la ville et les campagnes.

Démocratie et représentation nationale

Une démocratie digne de ce nom devrait disposer d'un Parlement représentatif de l'ensemble de la population. C'est pourquoi la sagesse et le bons sens voudraient que des catégories de citoyens aujourd'hui sous représentés, soient présents dans les Chambres. Je pense aux jeunes, aux femmes, aux ouvriers, aux étudiants, aux manœuvres, aux soldats, aux employés, aux artisans, aux petits paysans, aux petits commerçants, aux chômeurs. Aujourd'hui la majorité des parlementaires sont fonctionnaires, politiciens professionnels ou issus des professions libérales. C'est injuste et stupide.

L'État et son domaine

La vocation de l'État est d'administrer, de juger, d'arbitrer. Il n'est pas dans ses attributions de créer des richesses ou de les répartir. Son premier rôle est celui de juge et d'arbitre. Il doit faire respecter les devoirs et les droits de chacun, rendre une justice équitable, enregistrer les lois, les faire respecter par tous et partout.

Le rôle de l'État est aussi de superviser : l'instruction publique, le bon état des moyens et des réseaux de communication, la conservation des monuments, l'entretien des routes, des voies ferrées. Il doit assurer liberté et protection à la population grâce à une armée et une police efficaces, entretenir une diplomatie pour négocier les intérêts de la nation qu'il représente avec ceux des autres États. Il doit protéger les plus pauvres contre les riches sans favoriser la paresse des premiers mais en freinant la rapacité des seconds tout en évitant de leur rogner les ailes.

Les finances d'un État doivent absolument rester en équilibre et chaque emprunt se voir contrebalancé par des recettes correspondantes. Les élus votant une dépense non compensée par une recette du même montant, seront responsables de la dette sur leurs biens propres, ceux de leur famille, de leur parti politique. Il ne saurait exister de dérogation à cette règle qu'en cas de force majeure comme une guerre subie ou un cataclysme naturel.

Domaine régalien de l'État

Les fonctions régaliennes traditionnelles de l'État : justice, diplomatie, sécurité des frontières, ordre public, finances (émission et défense de la monnaie), instruction publique, devraient être étendues aujourd'hui à des domaines aussi sensibles que la propriété du sol et du sous-sol, des voies de communication (routes et autoroutes, voies de chemin de fer, "tuyauteries" afférentes au réseau électrique, gazier, évacuation, assainissement, approvisionnement, de l'eau, de l'air, de la terre.

Le sujet étant sensible, et n'ayant pu nous rallier à une position commune, nous décidons de réfléchir davantage.

Lorsqu'une nation traverse une période de turbulences, guerre civile ou étrangère, crise économique ou climatique, pandémie, catastrophe naturelle, l'État doit pouvoir suspendre provisoirement les libertés individuelles ou collectives dans l'intérêt de la nation tout entière. Là-dessus nous sommes tous d'accord.

La famille

La famille représente la cellule de base de la société. Elle doit être protégée par des lois. Jusqu'à l'âge de 9 ans, tout enfant a le droit d'être élevé à la maison par sa mère. Pour cela toute mère élevant son enfant au foyer percevra un salaire. Ceci jusqu'au second enfant. À partir du troisième enfant, la femme au foyer ne percevra plus d'indemnité légale. Ce serait favoriser «un élevage intensif» alors que nous sommes déjà bien trop nombreux sur terre.

De la gifle et de la fessée

Une mère et un père ont le devoir d'élever correctement leurs enfants et le droit inaliénable de les corriger s'ils ne les écoutent pas.

Une tape, une gifle, une rouste ou une fessée, indiquent à l'enfant la limite à ne pas franchir. Mais ce droit des parents s'arrête où commence celui de l'enfant.

La correction légère peut avoir lieu à chaud. La correction sévère doit être exécutée à froid. Après un temps de réflexion, pour l'enfant comme pour l'adulte. Les participants à notre colloque ont des avis divergeants.

Montaigne et Térence

Les avis de Montaigne ou de Térence diffèrent :"J'accuse toute violence en l'éducation d'une âme tendre, qu'on dresse pour l'honneur et la liberté. Il y a je ne sais quoi de servile en la rigueur et en la contrainte; et tiens que ce qui ne se peut faire par la raison, et par prudence et adresse, ne se fait jamais par la force. On m'a ainsi élevé. Ils disent qu'en tout mon premier âge je n'ai tâté des verges qu'à deux coups, et bien mollement. J'ai dû la pareille aux enfants que j'ai eus." (Essais)

Micion : Je crois qu'il vaut mieux retenir les enfants par l'honneur et les sentiments que par la crainte. Mon frère et moi ne sommes pas là-dessus du même avis; ce système lui déplaît. (Térence in Les Adelphes)

De la fonction publique

Tout fonctionnaire, même le plus haut placé dans la hiérarchie, est au service exclusif des citoyens. Il n'est pas un serviteur de l'État. Si l'État est en conflit avec les citoyens, le fonctionnaire doit rester neutre. Tout fonctionnaire paresseux, malhonnête ou corrompu sera remercié immédiatement, sans indemnité ni compensation.

De la police

La police est au service des citoyens avant d'être à celui de l'État.

Une armée doit être à la fois "citoyenne" et professionnelle au service non d'un gouvernement, d'un parti, d'une faction, mais de la nation tout entière. Sauf cas de force majeure, l'armée ne doit être déployée en terre étrangère qu'après un vote aux deux tiers des deux chambres réunies dans les 24 heures. L'armée ainsi déployée doit être assurée d'être pourvue du matériel nécessaire à sa mission, de toute l'intendance et de l'approvisionnement appropriés.

De la Justice

La justice dans un État démocratique doit être exercée par des juges indépendants de toute pression extérieure, exercée soit par l'État soit par les puissants.

Elle doit dire le droit sans oublier le bon sens. Un juge ne devrait pas accéder à la magistrature avant l'âge de trente-cinq ou quarante ans.

Un juge efficace et compétent doit avoir exercé durant dix ans le métier d'avocat sur le terrain, avant de mettre à jour ses connaissances théoriques dans une école spécialisée. Un juge qui envoie un accusé en prison doit être responsable de son jugement. S'il fait une erreur, il doit payer. Le citoyen qui commet une erreur répond de son délit financièrement et pénalement ; donc pas de raison que le juge passe au travers de la même sanction.

Tout juge corrompu ou malhonnête doit être immédiatement déchargé de ses fonctions, sans indemnité et sans possibilité de réintégrer un autre service de l'État..

Du travail noir

Le droit au travail est un droit absolu, imprescriptible. Il prime les différents aménagements et correctifs apportés par les sociétés au droit du travail.

Tout homme a le droit et le devoir de travailler librement et sans entraves, dans la limite de ses compétences, pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. La notion de "travail noir" doit être radiée de nos lois.

Il n'y a pas de travail noir, il y a du travail bâclé, mal fait, mal payé, abusif, exercé par des incompétents.

Immigration clandestine

Le droit au travail étant pour l'être humain un droit absolu, mais le travail se raréfiant, il est nécessaire de prendre à bras-le-corps le problème de l'immigration clandestine et des filières mafieuses qui l'accompagnent.

Ce sont les forces vives de la jeunesse des pays pauvres, les meilleurs éléments, les plus dynamiques, les plus courageux, qui souhaitent, par leur travail, sortir de la misère où ils végètent en essayant de s'implanter dans les pays riches. Ils le font souvent au mépris de leur vie, traités comme des parias, refoulés sans ménagement.

Considérant que cette situation est tout à fait inacceptable, nous estimons qu'il est urgent d'aider les populations à se maintenir sur place, en autarcie, en leur apprenant à survivre de leur travail, en conservant leurs traditions. Il n'est pas de solution miracle, mais une piste raisonnable serait que chacun de nous parraine un exclu, un immigré, le prenne sous sa protection lui facilitant son retour chez lui, après lui avoir appris à se réapproprier la fierté de son origine, de sa culture et du savoir-faire de ses pères. Il existe un peu partout dans le monde y compris chez nous, des associations qui travaillent dans ce but.

Écologie

Interdiction programmée sur trois ans de tous les pesticides, engrais polluants, mesure facilitée par l'application stricte du principe «pollueur=payeur». Toute société fabriquant et commercialisant des pesticides ou des produits polluants, tout utilisateur de polluants ou des pesticides sera responsable sur ses biens, ceux de sa famille et de ses proches, de toute utilisation de produits prohibés. «Dura lex sed lex !»

Application immédiate du principe de précaution, en interdisant l'usage, l'expérimentation des OGM et la culture de plantes issues de semences d'OGM. Mise hors-la-loi de tous les produits MONSANTO, firme déjà responsable dans le passé de crimes contre l'humanité. Interdiction de toute importation de produits contenant la plus petite trace de pesticide ou d'OGM.

La proximité

Chacun a le droit de produire librement ce dont il a besoin au sein d'une économie familiale, d'en échanger le surplus avec ses voisins, de le vendre sans entraves sur un marché de proximité.

L'État dans sa fonction d'arbitre doit veiller à ce que chacun ait le droit de vivre librement des fruits de son travail, sans en être privé par des marchandises ou des services bradés par des producteurs de contrées lointaines.

Aujourd'hui, le laisser-faire de certains gouvernements, complices de spéculateurs sans foi ni loi, permettent que des produits alimentaires, des viandes, des fruits ou des légumes soient importés depuis l'autre côté du monde, avec toute la dilapidation énergétique que cela comporte, acculant les producteurs locaux à la ruine. Priorité absolue doit être accordée aux produits de proximité et de saison, élevés ou élaborés sans engrais artificiels et sans pesticides.

De même, toute personne a le droit inaliénable d'échanger librement pour ses besoins personnels et ceux de sa famille, sans patente, sans entraves juridiques ou fiscales, dans les limites d'une franchise légale, tout produit cultivé, créé ou élaboré par lui-même et sa famille. Le montant de cette franchise, correspondant au salaire minimum (SMIC) sera fixé par une commission paritaire réunissant associations de producteurs, de consommateurs et représentants de l'État. Il pourra être révisé à tout moment.

Europe

La construction de l'Europe et l'élaboration d'une constitution ne doivent pas être laissés à l'initiative exclusive de nos élites perverties par l'appât du gain et la soif du pouvoir. C'est l'affaire de tous. Les moyens choisis jusqu'ici vont à peu près tous dans le mauvais sens. Seul le Général de Gaulle semble avoir vu juste en préconisant une Europe des Patries due à l'initiative populaire, plutôt qu'une Europe centralisée et bureaucratique aux mains d'une caste irresponsable et dévoyée.

L'exemple de la Confédération Helvétique qui s'est constituée lentement, au fil du temps, sur plus de sept siècles, laissant chaque canton le plus indépendant possible, avec ses lois et ses coutumes propres, serait, semble-t-il, le meilleur exemple à suivre. Mais n'est-il pas déjà trop tard pour exiger une Confédération ? Trois d'entre nous estiment que non !

Élargissement de l'Europe

Les frontières de l'Europe unie ne doivent pas empiéter sur les entités territoriales voisines. Nous n'avons pas à braconner sur les terres de l'Empire russe qui, tôt ou tard retrouvera ses frontières d'antan avec l'Ukraine, la Géorgie. Nous n'avons pas vocation d'inclure la Turquie musulmane à notre Europe chrétienne mais nous pouvons entretenir d'excellentes relations avec elle. Car, tôt ou tard, la Turquie fédèrera sous sa houlette les nations musulmanes de son ancien empire - et même au-delà, et cette stabilité retrouvée sera bénéfique pour tous.

Guerres étrangères

L'Europe n'a pas pour vocation de devenir le gendarme du Monde ou de guerroyer en Irak et en Afghanistan. Œuvrons ensemble à la prospérité de nos pays, aidons ceux qui nous aiment, qui font appel à nous. Laissons les autres s'entredéchirer. Renvoyons chez eux tous ceux qui ne respectent pas nos lois, nos mœurs, notre religion. Nous avons eu nos guerres, ça suffit comme ça !

Industrie, Commerce, Développement durable

La Science et L'Industrie moderne ont apporté à l'humanité le meilleur et le pire. La lente et sage évolution des savoirs, des techniques et des mœurs ont permis à l'homme de sortir de l'état d'esclavage, de bête de somme, de mieux affronter les cataclysmes naturels, les endémies et les pénuries pour atteindre ici et là une civilisation avancée, une douceur de vivre pour la majorité des habitants d'une cité, d'une contrée ou d'une nation. De grands hommes comme Victor Hugo ont cru sincèrement que la science, la raison, l'instruction apporteraient l'âge d'or à notre humanité.

Or la guerre et l'injustice chassèrent l'embellie attendue. La Science sortant du domaine de la connaissance, loin d'instruire les hommes, se dévoya entre les mains de redoutables apprentis-sorciers. Le Commerce international, loin de mieux répartir les richesses, les concentra entre les mains d'un club de vils prédateurs, détruisant le petit commerce indépendant. Au lieu de libérer l'homme, la grande Industrie le soumit à un nouvel esclavage, remplaçant le libre artisan par l'univers concentrationnaire des usines polluantes et malsaines. Des Banquiers véreux et des Financiers malhonnêtes supplantèrent de sages gestionnaires, propriétaires de leurs modestes entreprises, fondant un État mafieux au sein même des Nations, installant une corruption généralisée qui gangréna tous les rouages de l'État démocratique.

Mais le balancier de l'Histoire ayant à nouveau atteint son butoir revient en arrière comme un boomerang, défaisant au passage ces empires pernicieux, détrônant quelques nababs et leur insolente fatuité pour les remplacer par d'autres glorieuses crapules, ni pires ni meilleures, propulsant de nouvelles nations au faîte des nations, d'autres races venant ébranler les hiérarchies les mieux établies, avec, à leurs têtes de nouveaux satrapes agissant sous la tutelle de leurs non moins néfastes pharaons. Et cette ronde joyeuse et fascinante, avec ses turbulences, fait ma foi de notre Terre le Meilleur des Mondes, comme le pensaient déjà Diogène-le-Cynique et l'excellent négrier François Marie Arouet plus connu sous le nom de Voltaire.

De nos Libertés

La Liberté fait partie des aspirations éternelles de l'homme et de ses droits fondamentaux. Toujours fragile, chancelante, jamais parfaitement établies, la liberté individuelle et les libertés collectives se heurtent toujours à celles de l'autre, des autres. Par essence, la Liberté se voudrait universelle et illimitée. C'est certainement pour cela que nos ancêtres ont fondé le droit. Dans leur grande sagesse et leur pragmatisme, les Romains ont fixé cette limite dans une formule inattaquable mais sujette à interprétations :

La liberté de chacun s'arrête où commence celle d'autrui.

De la Liberté de Pensée

Malgré l'effort millénaire des parents, des puissants, des prêtres, des maîtres à penser et des maîtres tout court, malgré les mille techniques inventées et utilisées pour décerveler l'individu, pour lui imposer des idées, des croyances afin de l'asservir ou de le mieux diriger, la liberté de pensée a toujours pu se développer librement dans la forteresse intime de notre cerveau. Ni la contrainte, ni les menaces, ni la torture, ni les lois les plus scélérates ne sont parvenues à éradiquer la libre pensée chez un individu réfractaire. Et c'est la noblesse de l'homme, son privilège et sa plus grande richesse que de préserver cette liberté.

De la Mondialisation

La Mondialisation est un crime perpétré contre notre civilisation. Un crime contre la diversité, la liberté des peuples à disposer d'eux-même, un crime contre la beauté, un crime contre l'esprit.

La Mondialisation confie aux plus avides, aux plus méchants, aux incultes, aux criminels et trafiquants de toutes sortes accourus de tous horizons, la propriété et la libre disposition des richesses de notre monde qui sont le bien commun de toute l'humanité, des animaux, des plantes et de tout être vivant sur notre planète. La mondialisation c'est l'instauration d'un nouvel esclavage.

Pour enrayer cette cupidité malfaisante des spéculateurs, des prédateurs institutionnels et de leurs parasites, il faut instaurer immédiatement une taxation des transactions monétaires internationales sur le modèle proposé par James Tobin, prix Nobel d'économie. Cf. «Taxe Tobin.»

Fonction publique et Fonctionnaires

Nous venons de le voir, la fonction publique est dans un État moderne un mal nécessaire. Et s'il est indéniable qu'une majorité de fonctionnaires sont efficaces et honnêtes, il n'en demeure pas moins que ce corps social pléthorique gangrène notre société jusqu'à l'os et la pourrit par la tête !

Chez beaucoup de nations, les fonctionnaires sont un État dans l'État, agissant à l'encontre de l'intérêt de la nation, dont le pouvoir exorbitant, les privilèges et la corruption nuisent au pays tout entier.

L'inamovibilité du fonctionnaire était jadis une garantie pour le citoyen de son impartialité à l'égard du citoyen. Il n'en est plus de même aujourd'hui.

Il semble donc nécessaire de redonner aux citoyens le droit d'élire les fonctionnaires lors de chaque élection. De même tout fonctionnaire doit être révoquable à tout moment, sans indemnité, si son incompétence est avérée, s'il a failli à son devoir, s'il a tripatouillé dans la caisse ou perçu des pots-de-vin.

De la corruption

La corruption étant devenue l'un des fléaux les plus graves dont souffre l'humanité il est devenu indispensable et urgent que les Institutions Internationales comme l'ONU, les Églises universelles établissent une charte aux règles iréfutables et incontournables pour éradiquer la corruption en commençant par la corruption des États, de leurs dirigeants, de leurs mandants partout dans le monde en confisquant la totalité de leurs biens et de ceux de leur famille, les frappant de lourdes peines financières, de l'interdiction universelle d'exercer leurs activités et décrétant leur enfermement à vie dans des structures adaptées au remboursement de leurs exactions par leur travail.

Prolifération humaine

L'Homo sapiens apparu en Afrique, voici 200.000 ans a survécu, prospéré et proliféré jusqu'à nos jours malgré un environnement difficile souvent hostile. Son existence prolongée prouve sa robustesse.

Or, son extraordinaire développement d'abord très lent s'étant brusquement accéléré au cours des deux derniers siècles, grâce à son intelligence inventive, il tend aujourd'hui à atteindre ses limites dans plusieurs domaines.

Géographique d'abord, avec la colonisation de la terre entière unique domaine actuellement possible de sa domination. Economique ensuite avec la multiplication exponentielle de sa population. Structurelle en fin de compte par le lent empoisonnement de la terre, de l'air et des eaux nécessaires à sa survie, par une agriculture intensive et une industrialisation mal maîtrisées.

Population et surpopulation

Notre planète n'étant pas extensible à l'infini la surpopulation humaine est devenue le problème N° 1 de notre survie. Les plantes, les animaux qui cohabitent à nos côtés étant nécessaires à notre existence sans parler de leurs droits naturels à cette coexistence, le problème posé apparaît insoluble.

Jusqu'ici les guerres, les pandémies, les cataclysmes, parvenaient à maintenir un certain équilibre. Aujourd'hui l'activité humaine, l'accroissement exponentiel de la population, la destruction programmée de la nature et, paradoxalement, le progrès désordonné de la science et des techniques, détruisent cette fragile harmonie.

Comme il ne serait pas "humain" de couper les couilles aux pauvres, aux malades, aux fous, aux tarés, nos philosophes en reviendront sans doute à redécouvrir les mérites d'un eugénisme modéré, à remettre à l'ordre du jour des pratiques préconisées par des esprits aussi honorables qu'Alexis Carrel, Georges Dubal, Konrad Lorenz, Alfred Fabre-Luce ou Jean Rostand, avant de voir surgir un nouveau dictateur capable de faire beaucoup mieux que le camarade Hitler ou le bon papa Staline.

L'un de nous estime - mais il est pour l'instant seul de cet avis - que le temps et l'ordre naturel freineront bientôt cette prolifération et l'inverseront sans doute avant deux siècles, où il prévoit la stabilisation de la population mondiale autour de 3 à 4 milliards d'habitants.

Science & Progrès

Le progrès accéléré auquel nous assistons depuis cent ans dans tous les domaines est un leurre. La science au service de la connaissance est un bienfait. La science au service d'une industrie mercantile est un méfait.

L'industrialisation forcenée pollue davantage qu'elle ne soulage l'homme, elle l'abêtit, l'asservit, l'appauvrit comme elle appauvrit la nature, empoisonne la terre nourricière, l'air que nous respirons et l'eau que nous buvons. Comme le disait déjà François Rabelais il y a plusieurs siècles : «Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.»

Le Progrès désordonné est devenu un fléau, l'ennemi du genre humain, de l'envionnement et de la nature.

Science, Savoir et Connaissance

La Science désintéressée, apprendre comment fonctionne notre univers, mieux connaître les mécanismes et les merveilles de la nature, du corps humain, sont une vocation magnifique, la raison d'être des hommes de science.

Une Science dévoyée au service d'une l'industrie mercantile et polluante, d'une agriculture qui appauvrit et empoisonne les sols pour mille ans, une pêche industrielle exterminatrice, sont un crime contre l'Esprit !

Guerre

La guerre est un mal nécessaire, une maladie qui renforce les défenses immunitaires d'un peuple. Elle n'est pas un mal en soi. Elle représente un recours pour les peuples opprimés de se libérer, de modifier un rapport de forces que des lois scélérates ont rendu inacceptable.

Parfois, elle représente un exutoire pour un peuple fort, une race vigoureuse, leur permettant de se mesurer à leurs voisins.

    "Certes la guerre est un mal, je suis le premier à en convenir, mais c'est un mal nécessaire. (...) Certes la guerre traîne après elle bien des maux. Certes, ce serait un grand crime pour un peuple que de la déchaîner sans raison, mais c'en serait un autre que de vouloir la détruire, «car sans elle, disait M. de Moltke, sans elle le monde pourrirait» (Charles de Gaulle (Lettres, notes et carnets T.I)

    "Aimez la paix comme le moyen de nouvelles guerres, et la paix brève plus que la longue. / Ihr sollt den Frieden lieben als Mittel zu neuen Kriegen und den kurzen Frieden mehr als den langen." (Nietzsche)

Rêve et imagination

Rêve et imagination L'imaginaire et le rêve sont tout aussi réels que ce que nous observons et ressentons quotidiennement.

Ce que l'homme imagine existe, exista ou existera.

L'imagination et le rêve ne s'opposent pas au réel. Ils font partie de la réalité de l'univers, ils existent dans le temps et hors du temps.

Urbanisation plus harmonieuse

Aménager nos cités pour leur garder une taille humaine est aujourd'hui une nécessité évidente. Ne pas négliger le caractère esthétique des maisons, éviter l'apparition de ghettos pour riches et de quartiers pour pauvres. Prendre exemple sur les immeubles de rapport de jadis où une maison se composait d'un étage noble - en général le second étage, aux fenêtres et balcons ornés, de grande hauteur sous plafond, où demeurait un notable ou le propriétaire. Le rez-de-chaussée réservé aux activités artisanales ou commerciales comportait une habitation à l'entresol. La loge donnant sur le hall d'entrée abritait le concierge chargé de la surveillance et de l'entretien.

Au-dessus de l'étage noble, le troisième et le quatrième étaient soit réservés à la famille proche, soit loués à de hauts fonctionnaires, directeurs, membres de professions libérales. Au cinquième habitaient des personnes de qualité plus modeste; tandis que le sixième et le septième étage appartenaient aux artistes (les ateliers de peintres n'étaient pas rares), aux bonnes, cuisinières, valets et autres domestiques. Parfois ces chambres sans confort hébergeaient gratuitement des pauvres ou des étudiants, ou se voyaient louées à petit prix.

Une telle disposition offrait une parfaite mixité sociale, permettait un bon entretien de l'immeuble sans dégradations.

La domesticité ayant fondu, les chambres de bonne se sont faites rares et, grâce à l'ascenseur, ont souvent été regroupées et aménagées en "penthouse", les gens simples s'étant vus relégués en banlieue.

Valeur des choses

Dans notre société marchande et capitaliste toute chose a une valeur et un prix. Cette valeur et ce prix correspondent à une échelle d'évaluation subjective basée sur le besoin nécessaire, la rareté, l'envie. Au cours de l'histoire humaine les critères d'évaluation des prix et des valeurs se sont modifiés voire inversés.

À l'âge du troc ou de la monnaie coquillage qui avaient cours au sein des sociétés primitives, les échanges restaient modestes et transparents. A l'ère de la mondialisation, de la globalisation des échanges, de la monnaie et des règlements électroniques instantanés, rien n'a plus de valeur absolue ou constante. Nous vivons dans une ère quantique de l'économie où seule la pénurie finira par faire la loi.

Rémunération

Il y a cent ans encore, dans une économie restreinte, l'écart des rémunérations dans les sociétés avancées s'échelonnait de 1 à 100. Aujourd'hui cet écart est de 1 à 1000 (voire 10.000) entre le "smicart" et le dirigeant d'une grande société multinationale. Un écart tout aussi démesuré s'est établi entre celui qui "possède" quelque chose et celui qui n'a rien ! Cet état de fait est-il juste ? Évidemment : Non ! Mais est-il raisonnable, voire acceptable ? Notre réponse est : Non !

Peut-on, doit-on y remédier pour éviter une explosion sociale ? Là nous ne sommes plus tout à fait d'accord entre nous. Trois participants disent: Laissons faire la nature, un nouvel équilibre naîtra du bouleversement inévitable. Après l'orage, après la tempête, la nature renaît souvent plus belle ! Il en ira de même pour notre civilisation. La majorité d'entre nous refuse de rester les bras croisés, exige l'intervention des États. Nous décidons de réfléchir plus avant et de nous réunir à nouveau dans quelques mois avec de nouvelles propositions.

Lors de notre dernière réunion en visio-conférence début 2009, nos avis et propositions, crise oblige, se sont resserrés. Nous sommes convenus que toute rénumération excessive devait être reversée à une "bourse commune", sorte de caisse de réassurance et de compensation universelle. Nous sommes convenus qu'une "rénumération excessive" consistait pour un individu en un gain annuel de l'ordre de plus de 100 smics mensuels. Mais ces chiffres méritent d'être modulés selon les circonstances.

Vitesse et démesure

L'accélération de la rapidité et de la démesure, à laquelle nous assistons dans un grand nombre de domaines, la course au gigantisme et à la vitesse que nos sociétés affectionnent, conduisent irrémédiablement notre civilisation dans le fossé. À l'attraction fatale du toujours plus, plus vite, plus grand, inversons résolument la tendance en toujours moins durant quelques décennies. Moins gros, moins grand, moins haut... moins de consommation, moins de vitesse, moins d'agitation, moins de gadgets, moins de profits... Ensuite, si l'humanité survit à ce ralentissement, nos descendants moins nombreux, plus sains, plus sages, plus heureux, reprendront sans doute avec frénésie le chemin illusoire du progrès.

Vive la décroissance, vive la déflation !

Un arbre ne monte jamais jusqu'au ciel. Quand on est monté trop haut il faut redescendre. Un homme sain ne mange pas dix-huit steaks par jour. Ne soyons plus esclaves, réduisons nos besoins à l'essentiel. Efforçons-nous de vivre mieux avec moins. Réfléchir, aimer, aider, marcher, rouler à vélo, nager, boire de l'eau fraîche à la fontaine, méditer, contempler, prier, adorer, lire, restaurer, construire, créer, cultiver un jardin, dessiner, penser, imaginer, voilà des plaisirs simples qui ne coûtent rien et qui apportent un bonheur immense. Consommer moins pour vivre mieux et jouir davantage. Voilà une mine de plaisirs à prospecter de toute urgence.

LOIS

Constat

"Les vieilles putes deviennent souvent les meilleures dames patronnesses."

Le Droit naturel

"Le droit de chacun s'arrête où commence celui d'autrui."

"La liberté de chacun s'arrête où commence celle d'autrui."

Le retour du balancier

Une fois le balancier lancé il va jusqu'au bout de sa course, s'il ne trouve pas d'obstacle sur sa route pour le freiner ou l'arrêter. Le point extrême atteint, il revient en arrière, tel un boomerang, avec le même élan, le même allant et, sur sa lancée, ira rejoindre le point extrême, opposé, où il s'arrêtera pour revenir en force.

Ce point extrême est fonction de l'impulsion de départ (énergie) qui lui est donné, du poids du balancier, de la matière qui le compose, de l'inertie et de quelques autres facteurs. Si aucune nouvelle impulsion extérieure ne l'anime, sa trajectoire s'use (entropie) jusqu'à l'arrêt final. Inertie et mort.

De la Vie et de la Mort

Une des seules certitudes est que tout homme, tout animal, toute plante est mortel. La terre même, le soleil, les étoiles, les galaxies qu'elles forment sont probablement eux aussi mortels. Reste un doute pour les éléments de base qui composent l'univers. Il a été dit que les atomes, et leurs constituants notamment l'électron étaient immortels. Selon cette hypothèse, Dieu serait l'électron suprême. Ce qui nous plairait assez car cela conforterait notre supposition favorite que : tout ce que l'homme imagine existe, exista ou existera. Que l'imagination et le rêve ne s'opposent pas au réel mais font partie de la réalité de l'univers, ils existent dans le temps et hors du temps.
Notre première rencontre date de 1997. Peu de modifications fondamentales ont été apportées à nos réflexions d'alors. Peu de contributions extérieures ne nous sont parvenues jusqu'au début de l'année 2008. Depuis l'été nous en sommes submergés. Dispersés, disparus dans la nature ou retournés au pot commun, rares sont les pionniers de jadis qui nous ont donné signe de vie. Au printemps, nous nous sommes retrouvés quatre rescapés pour tenter de renouer le fil de nos idées. Cet automne nous étions six ! Et, constatant que bon nombre de propositions de notre Appel de 1997 avaient été repris par d'autres, nous avons remis notre Appel sur le chantier, laissé à nouveau libre cours à notre imagination, et pas mal débloqué. Tout internaute peut librement se joindre à nous, s'il le souhaite, et participer à l'élaboration d'une libre Constitution établie non seulement sur le Droit, mais sur l'Ordre naturel et le Bon Sens ! (22/11/2008)
 
Voir aussi les pages :
Oh que la crise est jolie !

  Étienne Chouard
  Trazibule

 


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