"A la belle histoire que Dieu créateur"
Chanson enfantine
La vérité fondamentale de notre monde, c'est
l'impermanence des choses, des êtres et des collectivités
(communautés, sociétés, empires, civilisations, espèces
dont celle humaine, etc). L'univers lui-même aura une fin, s'il a
eu un commencement (big-bang). Angoissé par la crainte de la mort
et la peur du néant, l'homme a toujours rêvé à
l'immortalité de son âme survivant à la disparition de son
corps physique.
Différentes approches
Les religions chrétiennes nous laissent entrevoir
que l'âme demeurerait immédiatement après la mort,
soit dans le paradis (éventuellement après un passage au
purgatoire), soit dans l'enfer, selon notre conduite lors de l'existence
terrestre, la résurrection des corps intervenant à la fin
des temps au moment du jugement dernier.
Pour le Judaïsme et l'Islam, le "destin" définitif
de notre âme se déciderait plutôt à ce moment-là.
Quant au Bouddhisme et à l'Hindouisme, ils ont mis surtout l'accent
sur le rôle du Karma et la précarité de notre ego.
On doit renoncer à celui-ci en suivant une quête spirituelle
visant à nous libérer de l'enchaînement des causes
et effets de nos actes et pensées, lequel nous obligerait à
nous réincarner et nous maintiendrait dans le monde illusoire des
formes et phénomènes (Maya). Les techniques du Yoga et du
Zen ont d'ailleurs pour but la libération de notre conditionnement
biologique et mental. Ici, l'au-delà n'est qu'une situation provisoire
entre deux incarnations, du moins tant que l'être n'est pas délivré
de ses chaînes.
Le mysticisme a pour objectif notre union avec Dieu, en nous
libérant également de la causalité et de la dualité.
Citons encore l'individuation jungienne de nature mystique pouvant très
exceptionnellement aboutir à la fusion de notre moi avec l'inconscient
collectif (voir l'article : Individuation et Synchronicité publié
dans le n¡ 28 de Parasciences, pages 22 à 25).
Parmi les doctrines philosophiques et métaphysiques,
le spiritisme apporte une grande espérance au sujet de la survie
de l'âme avec réincarnation éventuelle en vue du progrès
de chaque entité dans la voie spirituelle à des niveaux de
plus en plus élevés. Du côté des scientifiques,
certains éminents chercheurs, en particulier Jean Charon (La relativité
complexe) ainsi que le professeur Régis Dutheil et Brigitte Dutheil
(L'univers superlumineux), ont présenté des hypothèses
tentant d'expliquer l'évolution et la destinée de l'homme
après son existence terrestre. Il convient de rappeler brièvement
l'essentiel de ces hypothèses.
La théorie de la relativité
complexe de Charon
Selon Jean Charon, chaque particule, appelée "éon",
essentiellement les électrons et les quarks, posséderait
à la fois, un "dehors" porteur de ses caractéristiques physiques,
et un "dedans" contenant ses propriétés spirituelles situé
dans un autre espace-temps. Sorte de micro-trou noir ou micro-univers mental
rempli de lumière nouménale à néguentropie
croissante, elle présenterait des propriétés psychiques,
disposerait d'une liberté de comportement, et mémoriserait
de façon cumulative toutes les expériences vécues
depuis son origine. Ainsi, notre mémoire acquise et notre mémoire
innée seraient accumulées dans les particules (éons)
de tout notre corps (ou tout au moins dans celles constituant l'ADN). Notre
Moi serait associé au psychisme des particules composant notre corps,
dont certaines, venant de différentes parties de l'univers, existeraient
depuis très longtemps avant notre naissance. Ce serait toute l'humanité
qui vivrait en nous. Il en résulterait un éclairage nouveau
sur la notion d'inconscient collectif de Jung.
Chaque éon apparaîtrait ainsi comme une partie
d'hologramme ou le reflet de l'univers entier. C'est dans les éons
pensants que notre esprit serait contenu. Comme ceux-ci possèdent
une vie pratiquement éternelle, cela signifirait que notre esprit
existerait depuis le début de l'univers et continuerait après
notre mort physique à participer à l'aventure du monde jusqu'à
la fin des temps. Au fur et à mesure de l'évolution de l'univers,
l'accumulation et l'expansion de la mémoire "éonique" provoqueraient
une complexité croissante des structures et une montée du
psychisme. Les électrons piloteraient les opérations physiques,
chimiques, organiques et éventuellement mentales, à l'intérieur
de notre corps et dans tout l'univers. Ils pourraient communiquer entre
eux quelle que soit la distance les séparant et auraient la possibilté
de dupliquer leur mémoire. Tous les éons, les êtres
et les choses seraient reliés entre eux et avec la totalité
de l'univers.
L'univers superlumineux du professeur
Dutheil
Le concept de l'univers superlumineux est basé sur
une interprétation de la théorie de la relativité
restreinte et sur l'existence de particules hypothétiques appelées
"tachyons", se déplaçant plus vite que la lumière.
Ces particules n'ont pas encore été détectées,
mais les recherches se poursuivent. Il existerait un second univers symétrique
au nôtre où les vitesses seraient toujours supérieures
à celle de la lumière. Dans cet univers, la notion du temps
n'existerait plus puisque l'on pourrait se déplacer d'une manière
instantanée dans le passé, le présent et le futur."
Cet univers, baptisé "espace-temps superlumineux",
ne serait constitué que d'informations et de conscience : toutes
les informations (passé, présent, futur) et la conscience
de toute l'humanité." Selon cette hypothèse, au moment de
la mort notre conscience pourrait avoir accès à l'univers
superlumineux. Le temps ne s'écoulerait plus ; le monde spatio-temporel
apparaîtrait à la fois local et non local, tout serait en
synchronicité, sans causalité. Par ailleurs, il se produirait
une identification entre sujet et objet, la conscience ayant, en outre,
une connaissance transcendante totale et infinie, sans dégradation
entropique. Notre monde sous-lumineux ne serait qu'un hologramme, un reflet
appauvri de l'univers superlumineux, lequel serait l'univers fondamental.
L'importance de la non-séparabilité
quantique
Toutes ces idées sont fort intéressantes, mais
elles reposent sur des théories qui jusqu'à maintenant n'ont
pas été prouvées scientifiquement. On remarquera que
nos déductions présentent quelques points communs avec les
conclusions des recherches ci-dessus.
Nous pensons que la physique pourrait expliquer la survie
en nous basant sur le principe de non-séparabilité, le passé
de la personne (et peut-être son surmoi - une sorte de conscience
du moi devenu le soi) étant conservé dans l'interconnexion
quantique inséparable des particules ex-neuronales. La non-séparabilité
ou non-localité quantique peut se définir comme suit : lorsque
des particules ayant interagi dans un même atome s'éloignent
l'une de l'autre, elles conservent la même fonction d'onde (sauf
en ce qui concerne leur niveau de pulsation-énergie qui demeure
propre à chacune d'elles). Les particules en question continuent
d'être en corrélation en réagissant instantanément
de façon parallèle, qu'elle que soit la distance qui les
sépare, même à des millions de kilomètres ou
à des années-lumière. Selon les éminents physiciens
Wolfgang Pauli, David Bohm et Paul Davies, la non-séparabilité
quantique serait une forme de synchronicité. Il convient d'insister
sur le fait que les fractales présentent également un grand
intérêt ici.
Une conception quantique et fractaliste
Les neurones de notre encéphale (en moyenne une centaine
de milliards) sont des systèmes fractals. Il est possible que la
mémoire de notre passé subsiste après notre mort en
application du principe de non-séparabilité malgré
la dispersion et la séparation des atomes et particules composant
ces neurones dans l'espace à des distances parfois très grandes.
Cela serait encore plus envisageable si, comme le pensent certains, les
neurones en question sont également des systèmes quantiques,
et si comme le prétend Karl Pribram, la mémoire est engrangée
selon un processus holographique sans localisation corticale précise.
Mais cette dernière idée est contestée par la plupart
des scientifiques. En outre, des fractales temporelles joueraient un rôle
majeur dans la possible résurgence de la mémoire neuronale
de ce passé individuel. Il s'agirait d'une sorte de "survivance"
indescriptible et paradoxale où l'individu serait à la fois
lui-même et la Totalité, ce qui pourrait expliquer la transcommunication,
les apparitions, les NDE....
Un aperçu de l'après-vie
A ce sujet, voici de très courts extraits regroupés
des expériences de Mère dans le supramental à l'ashram
de Pondichéry, résumées par Saptrem dans son livre
"Le Mental des cellules" (Laffont, 1981) et qui pourraient se rapprocher
de l'état mortel : "C'est un poudroiement d'atomes, un univers presque
aussi matériel que notre monde physique, chaque être ou objet
étant lumineux en soi. Tout est un, c'est une seule substance qui
prend toutes sortes de formes... Toutes les couleurs possibles sont associées
par points lumineux sans être mélangées et les changements
s'effectuent par des opérations de conscience"...
"Il n'y a plus "quelque chose qui voit", mais je suis et
vis une quantité innombrable de choses." C'est à la fois
une perception et une connaissance totale. "Le corps lui-même
ne se sent plus limité, il est répandu dans tout." ...
et devenu transparent. "On voit en même temps à des milliers
de kilomètres et tout près."... "Le sens du temps disparaît
complètement..." C'est un innombrable présent"... "Aucune
division entre passé, présent et futur... "Un temps vertical,
neuf à chaque seconde "...
Ainsi, tout serait non-séparable, c'est-à-dire
en synchronicité. Lors du passage de la vie à la mort, il
est possible que chaque entité se remémore sa vie antérieure
et que selon sa conduite dans celle-ci, elle se trouve dans un état
transitoire allant d'un cadre infernal à une situation paradisiaque
avec des stades intermédiaires. Le problème de la morale
et l'idée de justice seraient ainsi préservés.
Voir aussi les expériences des mystiques et
la conversion d'André Frossard. Il est tentant d'expliquer la présumée
ou prétendue réincarnation par les fractales temporelles
selon une alternance de vie et de mort. L'entité "réincarnée"
à chacune de ses renaissances serait autosimilaire, c'est-à-dire
à la fois elle-même et pourtant différente à
un autre niveau, une sorte d'évolution en spirale ?
La transcommunication électronique
et les contacts avec l'au-delà
Il faut reconnaître que les résultats
obtenus en transcommunication électronique sont troublants. Ces
contacts confirmeraient que les morts se retrouvent hors de notre espace-temps.
Ainsi nos proches parents et amis décédés seraient
à la fois à des distances incommensurables et tout près
de nous, un peu comme dans les expériences de Mère. La réception
des messages et des images pourrait s'expliquer par une catalyse PSI inconsciente
de nature archétypale dans le psychisme de l'opérateur. Cette
catalyse créerait un effet miroir et l'imprégnation des bandes
magnétiques. L'opérateur (parfois un médium) se trouvant
peut-être occasionnellement en état modifié de conscience,
projetterait un reflet de ses préoccupations qui lui reviendraient
sous forme de messages ou d'images. Le support électronique ou l'instrument
reflétant faciliterait la réplique miroir synchronistique
de la personne disparue. Mais exceptionnellement, des contacts et des phénomènes
PSI (apparitions, hantises...) pourraient le cas échéant
se produire spontanément par un processus inverse à partir
du défunt.
Des extrapolations risquées
Il va sans dire que toutes nos extrapolations, notamment
au sujet des conséquences de la physique quantique et des fractales
sur la conservation et la réactivation de la mémoire individuelle
après la mort, sur la réincarnation et la transcommunication,
sortent du cadre de la science et peuvent naturellement donner lieu à
des critiques et des controverses. Notre modeste exploration n'apporte
donc aucune certitude sur la réalité d'une vie après
la mort. Seules l'intuition, la synchronicité et surtout la transcendance,
l'identification, la réalisation spirituelle, l'illumination pourraient
lever un coin du voile qui cache ce mystère impénétrable
dépassant l'entendement de notre ego.
Les révélations du Tao
et du Vedanta
A notre avis, et là nous pénétrons sur
un plan mystique et métaphysique, l'individu doit renoncer à
son ego pour accéder à l'immortalité. Notre ego fait
partie en effet du monde des formes et phénomènes, de la
dualité et de la causalité. Au moment de la mort, il est
possible qu'il soit métamorphosé, échappant ainsi
à une annihilation complète. En réalité, ce
n'est pas nous qui vivons, c'est Dieu, l'ætre absolu, qui vit en
nous. Chacun de nous serait potentiellement la Totalité de l'univers.
Ceci risque de paraître extravagant, voire délirant, mais
c'est un peu comme la partie d'un hologramme qui peut reconstituer l'image
entière, la première cellule de l'embryon qui est potentiellement
le futur être adulte, ou encore la vague, forme fugitive des flots,
qui est aussi l'océan. Comme dans le paradis d'Indra, où
un réseau de perles est agencé de telle façon que
quand on en regarde une, on y voit le reflet de toutes les autres ; de
même, chaque partie du tissu de l'univers n'est pas seulement elle-même,
mais implique toutes les autres, et est en fait toutes les autres. (Selon
le Tao de la physique de Fritjof Capra, Sand 1985). Pour Jung, c'est ce
que la mort doit nous apprendre si nous ne l'avons pas compris dans notre
vie. Le physicien David Bohm allait plus loin lorsqu'il affirmait que chaque
particule est un reflet de la Totalité fondatrice. L'univers posséderait
un ordre global indivisible et acausal de nature fractale. Une influence
omniprésente ferait que chaque partie serait un reflet du Tout,
et que le Tout refléterait chaque partie. Voila le message de la
synchronicité, du Vedanta* et du Tao qui recouperait les expériences
de Mère et nous donnerait un petit aperçu du grand secret.
* Voir encadré sur
les signes de Jean Quélavoine (note de renvoi 2).
Les signes et les «preuves»
de Jean Quélavoine
Jean Quélavoine est décédé en
1935 à l'âge de 12 ans. Ses parents travaillaient dans l'enseignement,
M. Quélavoine étant directeur d'école et son épouse,
institutrice. Ils furent très affectés par la disparition
de leur fils. Bien qu'étant des rationalistes convaincus, ils acceptèrent
de rencontrer M. André Dumas (continuateur des idées spirites
d'Allan Kardec) au début des faits étranges auxquels ils
furent témoins et qui semblaient dirigés par une pensée
intelligente.
L'appartement des Quélavoine était un logement
de fonction situé au-dessus de l'école où ils enseignaient
à Versailles. Un après-midi, où Mme Quélavoine
pensait à son enfant et s'était mise à pleurer en
voyant son pardessus accroché dans l'entrée, une tulipe d'éclairage
du lustre au-dessus de la table de la salle à manger, se détacha
en décrivant une parabole et alla se poser au sol à 2 m ,
près d'un fauteuil où Jean avait l'habitude de s'asseoir
et sur lequel une grande photo de lui avait été placée.
La tulipe avait marqué la cire du parquet comme si elle était
brûlante (1). En la remettant en place, M. Quélavoine s'aperçut
avec surprise que les vis de fixation étaient restées bloquées
et il dut les dévisser.
Une amie de M. et Mme Quélavoine leur avait offert
une peinture représentant des fleurs. Ils décidèrent
de l'accrocher au-dessus du portrait de Jean. Aussitôt de violents
coups retentirent dans le mur et ils durent retirer le tableau. D'autres
tentatives d'accrochage donnèrent lieu à chaque fois aux
mêmes phénomènes sonores. Mme Quélavoine se
souvint alors que son fils n'aimait pas ces fleurs. Un jour, au cours d'un
repas de famille, la mère, la tante, la soeur et une petite cousine
de Jean entendirent prononcer "Je suis là".
Peu après, un déclic se produisit dans une
vieille horloge arrêtée depuis longtemps et les deux poids
se remirent en marche. Une autre fois, lors du déjeuner, la queue
d'une cerise dans un compotier effectua une dizaine de mouvements, comme
si elle essayait de se diriger vers la maman de Jean. On ne trouva aucune
explication. Mme Quélavoine tenta de capter un message de son fils
Jean par l'écriture automatique (2).
Au bout d'un moment sa main s'anima et elle écrit
les mots : "H.Y.S.L.O.P. - Preuve". Mme Quélavoine, ignorant ce
que cela voulait dire, en parla à M. Dumas qui, lui, comprit tout
de suite le sens de cette phrase bizarre.
Il s'agissait sûrement de M. James Hyslop, professeur
américain sceptique en ce qui concerne la vie après la mort
et qui fit une expérience avec une médium célèbre,
Mme Piper. Par son intermédiaire, M. Hyslop reçut un message
de son père décédé qui lui donnait des détails
familiaux confirmant son identité. Il s'intéressa alors à
la survivance.
Il existe une grande quantité d'autres faits. Jean
Quélavoine se manifesta également chez sa grand-mère.
Un jour qu'elle était dans son appartement avec une cousine de Jean
qui faisait ses devoirs, un grand bruit retentit soudain dans la pièce
voisine. A terre, à côté du piano, se trouvait un livre
de musique ouvert à la page du dernier chant étudié
par son petit-fils (3).
(Selon la "Science de l'âme" d'André Dumas
- Dervy livres 1980). M. Dumas a fait partie du comité de l'Institut
Métapsychique International. Il était président de
l'U.S.F.I.P.E.S. (Union Scientifique Francophone pour l'Investigation Psychique
et l'Etude de la Survivance).
(1) Signe caractéristique dans les phénomènes
de hantise.
((2) Mme Quélavoine a continué à
pratiquer l'écriture automatique, recevant de son fils des messages
de haute philosophie, notamment sur le Vedanta, qui pour elle n'avaient
aucune signification.
((3) Deux jours plus tôt, la mère de M.
Dumas qui possédait des facultés médiumniques demanda
à Mme Quélavoine si elle chantait. Elle répondit :
"oui autrefois avec mon fils Jean, mais maintenant je n'aurais plus le
coeur".
ENVOYEZ VOS RÉFLEXIONS
ET VOS TÉMOIGNAGES
À JEAN MOISSET, IL VOUS
RÉPONDRA
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