POLTERGEIST



Définition
Ce phénomène paranormal purement physique, spontané et répétitif, se manifeste par des apparitions ou des projections d'objets, leur déplacement ou leur lévitation; par des bruits divers, des coups sonores ou d'autres incidents ménagers apparemment inexplicables.

 
Ces phénomènes physiques ont été longtemps considérés comme la manifestation d'esprits frappeurs, de revenants ou de phénomènes de hantise. A l'heure actuelle, les parapsychologues les appréhenderaient plutôt comme une forme particulière de psychokynésie spontanée, survenant le plus souvent dans l'environnement d'un adolescent à l'âge de la puberté ou d'sujet doué de pouvoirs paranormaux.
D. Scott-Rogo affirme que: l'apparition de ces phénomènes est souvent liée à la présence d'un enfant à l'âge de la puberté. Il ajoute qu'en présence d'un PK on n'assiste pas seulement à une simple rupture de l'équilibre gravitationnel.
Les déplacements et les chutes, les torsions soudaines et les brisures imprévisibles, les claquements sonores et les étincelles crépitantes ne se produisent pas n'importe comment. Elles semblent répondre à une logique propre. Certains croient même y voir se dessiner la structure d'un langage et se prennent à rêver d'un véritable "inconscient de la matière" !

 
Témoignages :

A propos de vos témoignages sur le "poltergeist" que nous appelons en français "psychokinèse", je vous rappelle l'exemple bien connu de la dernière rencontre entre Sigmund Freud et son disciple Carl Jung.
Les deux hommes s'étaient réunis dans la demeure de Freud pour tenter de se mettre d'accord au sujet de l'inconscient. Depuis quelques années, leurs conceptions s'opposaient et ils n'arrivaient pas à rapprocher leurs points de vue divergents. Cette discussion était donc celle de la dernière chance.
Or, loin de parvenir à un compromis, leur rencontre devint houleuse et même orageuse. Les deux génies en vinrent aux invectives et aux anathèmes.
C'est alors que leur entretien fut brusquement interrompu par des coups violents frappés contre le mur qui les séparait de la bibliothèque.
Surpris, un peu interloqués, ils allèrent voir de quoi il retournait, mais ils ne trouvèrent personne.
Ce débat fut le dernier et consomma la rupture entre le maître et l'élève. Dès lors, la psychanalyse se partagea en deux courants opposés. Jung, qui croyait aux phénomènes occultes, à la psychokinèse et même à la réincarnation, considéra cet incident comme une manifestation psychocinétique spontanée.

 
(Jean-Pierre Pinard - Carcassonne.)

Voilà comment Carl-Gustav Jung raconte cet épisode dans
Ma Vie, souvenirs, rêves et pensées :

 
«J'aurais voulu connaître les opinions de Freud sur la précognition et la parapsychologie en général. Quand j'allai le voir en 1909, à Vienne, je lui demandai ce qu'il en pensait.
Fidèle à son péjugé matérialiste il repoussa tout ce complexe de questions, n'y voyant que sottise ; il se réclamait d'un positivisme tellement superficiel que j'eus peine à me retenir de lui répondre avec trop de causticité.
Quelques années s'écoulèrent encore avant que Freud reconnût le sérieux de la parapsychologie et le caractère de donnée réelle des phénomènes «occultes».
Tandis que Freud exposait ses arguments, j'éprouvais une étrange sensation, il me sembla que mon diaphragme était en fer et devenait brûlant, comme s'il formait une voûte brûlante.
En même temps, un craquement retentit dans l'armoire-bibliothèque qui était immédiatement à côté de nous, de telle manière que nous en fûmes tous deux effrayés. Il nous sembla que l'armoire allait s'écrouler sur nous. C'est exactement l'impression que nous avait donnée le craquement.
Je dis à Freud :
«Voilà ce qu'on appelle un phénomène catalytique d'extériorisation.»
«Ah  ! dit-il, c'est là pure sottise  !
- Mais non  ! répliquai-je, vous vous trompez, monsieur le professeur. Et pour vous prouver que j'ai raison, je vous dis d'avance que le même craquement va se reproduire.»
Et de fait, à peine avais-je prononcé ces paroles, que le même bruit se fit entendre dans l'armoire.
J'ignore encore aujourd'hui d'où me vint cette certitude. Mais je savais parfaitement bien que le craquement se reproduirait.
Alors, pour toute réponse, Freud me regarda, sidéré. Je ne sais pas ce qu'il pensait, ni ce qu'il voyait. Il est certain que cette aventure éveilla sa méfiance à mon égard ; j'eus le sentiment que je lui avais fait un affront.
Nous n'en avons jamais plus parlé ensemble.» (Edition Folio pp 182/183)

 
(Carl- Gustav Jung : Ma Vie, souvenirs, rêves et pensées
Edition Folio pp 182/183)

Témoignage:
PERSONNE NE VEUT ME CROIRE

Je voudrais témoigner d'une série d'aventures qui me sont arrivées dans une vieille maison que nous avions à Florac en Lozère. Cette demeure tombait peu à peu en ruines, mais j'y étais très attachée.
Cela commença un jour d'été où les verres se mirent sans raison à gambader sur la table de la cuisine, à s'entrechoquer et à se briser. Puis ce fut au tour des ampoules électriques qui se décrochèrent sans prévenir, et tombaient à terre.
La nuit, des bruits de pas faisaient craquer le vieux plancher en chataigner. Les portes se mirent à s'ouvrir brusquement et à se refermer violemment.
Les objets, vases, bibelots se déplaçaient un peu partout au hasard. J'assistai même, par hasard, alors que je me trouvais avec une amie au premier étage de la maison, à la projection dans la ruelle d'un vieux réveil qui se trouvait dans ma chambre au deuxième étage ! Nous le vîmes littéralement se fracasser dans la ruelle dans un grand bruit qui me rendit folle d'angoisse.
Après cet incident, succédant à beaucoup d'autres, je ne pouvais plus rester dans cette maison sans trembler. J'allai trouver M. le Curé à qui je racontai tout cela. Mais il ne me crut pas et me renvoya chez moi en me disant:
"Pauvre fille, tu as rêvé tout ça, ce sont des choses impossibles, Dieu est plus fort que ça !"
J'allai voir le pasteur, au temple, qui me regarda en riant et me dit que je devais trop boire et fumer pour avoir de pareilles hallucinations !
Ni l'un ni l'autre ne voulurent se déplacer chez moi, pour venir se rendre compte de ce qui s'y passait réellement.
Après une nuit affreuse, où tous ces phénomènes redoublèrent d'intensité, je décidai, la mort dans l'âme de quitter cette maison hantée, et j'allai habiter Avignon. Ici, voici quelques mois, je racontai tout cela à un ami qui lui non plus ne me crut pas.
Je le décidai alors de m'accompagner à Florac où, nous campons quelques jours dans la vieille barraque délabrée. Comme il n'y a plus d'électricité, nous nous éclairons à la bougie.
Durant la première semaine, il ne se passe rien. Tout était calme et, rassurée, je passai des journées formidables. Mais, une nuit, je me sentis soudain frissonner, parcourue par une onde glacée, une heure plus tard, je suais à grosses gouttes, en proie à la fièvre.

 
A minuit, je me réveillai en sursaut

A minuit, je me réveillai en sursaut. La cloche de la vieille église sonnait les douze coups. J'entendis des bruits de pas en provenance de l'escalier, puis la porte de notre chambre s'ouvrit brusquement.
Terrifiée, je sentis une main glacée me pousser hors du lit. Mon ami Alain, fut lui aussi projeté contre le mur et réveillé en sursaut. Il me demanda ce qui se passait. Je le lui dis. Il regarda l'heure à sa montre. Il était six heures ! Je lui dis que je venais d'entendre sonner minuit.
Un éclair suivi d'un violent coup de tonnerre illumina notre pièce. Mon ami, commençait à me croire et, alla courageusement allumer des bougies et le transistor, espérant chasser les esprits frappeurs par la musique.
Moi j'ouvris la vieille Bible qui se trouvait dans la table de nuit. Mais, dès que je me mis à lire les saintes écritures, ls esprits frappeurs se déchaînèrent et cela devint hallucinant.
La musique du transistor n'arrivait plus à couvrir le bruit des portes et des volets qui claquaient de toutes parts, on eût dit qu'un véritable sabbat se déroulait dans le grenier et les couloirs de la vieille maison.
Complètement paniquée, je me blottis dans les bras de mon ami qui n'en menait pas très large lui non plus et nous restâmes ainsi à grelotter jusqu'à l'aube.
Quand je raconte cette histoire, personne ne me croit. Pourtant, je vous jure que c'est la vérité. Y-a-t-il une explication à ces phénomènes ? avez-vous connaissance de témoignages analogues ? Je voudrais correspondre ou rencontrer des personnes à qui c'est arrivé.
Chantal Jardin - Avignon.

 

Haut de page           Accueil Science & Magie           Sommaire Archives 1