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Témoignage :

L'HERMAPHRODITE

 
Mon fils Claude, né avec une monorchidie et une atrophie de la verge, fut longtemps considéré comme un hermaphrodite, à prédominance féminine. Dans la famille de mon mari ce phénomène semble héréditaire. Sa grand-mère paternelle était un "homme", son arrière-grand-père "une femme"! A sa puberté, Claude ressemblait davantage à une jeune fille qu'à un garçon : une peau lisse, le visage fin, de jolis seins bien développés, des hanches larges avec une taille étroite, des jambes harmonieuses, des petits pieds. Quant à son sexe, il se caractérisait par un testicule droit relativement développé, un clitoris proéminent ressemblant à une verge, (mais c'était par un petit orifice placé en-dessous qu'il urinait), une absence complète de vagin. Si je me permets de vous donner tous ces détails anatomiques, c'est pour expliquer la complexité de la situation.
Le gynécologue-accoucheur ayant décidé à sa naissance que Claude était un garçon, nous l'avons déclaré comme tel à la mairie, malgré nos doutes.
A l'école ses petits camarades l'appelaient "la fille"!
Nous avons consulté plusieurs spécialistes. Claude subit de multiples séries de tests qui tous conclurent à la dominance féminine de sa constitution sexuelle. Certains docteurs suggérèrent qu'une intervention chirurgicale sur les organes génitaux pourrait faire de lui une vraie femme. Mais cela posait de gros problèmes, car la législation française ne reconnaît pas le changement de sexe. Un grand Patron nous proposa de le faire opérer au Maroc par le célèbre Dr Mahmoud M. La décision prise, nous allons passer quelques semaines de vacances dans ce pays pour préparer Claude à cette opération délicate qui devait changer sa vie. Il avait dix-sept ans. A sa demande, pour éviter les moqueries, nous avons fini par l'habiller en fille. Au mois de septembre, nous profitons de notre séjour pour l'amener à la clinique du Docteur M. à Casablanca. Après un examen complet, il fixe l'intervention au mois de janvier suivant.
Or, à Marrakech, visitant la palmeraie, nous faisons la connaissance d'un marabout vivant en ermite dans une misérable cabane de terre battue. Ce saint homme, qui a fait des études de médecine en France avant de devenir anachorète et thérapeute au service des plus pauvres, s'écrie en apercevant Claude pour la première fois :
- Pourquoi te déguises-tu en fille ? Jette tes robes, cesse de te maquiller, coupe tes cheveux ! Si tu le veux, tu redeviendras un homme!
Le saint posa ses mains sur le front et le ventre de notre fils.
- Ne te laisse pas corrompre par l'esprit du mal. Je vais chasser de ton corps l'esprit impur qui l'habite.
Rentré à notre hôtel, Claude subjugué, nous supplie de le laisser revoir le marabout.
Impressionnés mais très méfiants, nous accédons à sa demande mais nous l'accompagnons tous les jours auprès de l'empirique en qui nous n'avons qu'une confiance limitée.
Or, dès la troisième séance, Claude est transfiguré. Il abandonne ses habits de fille, se fait couper les cheveux et il nous semble que sa voix mue. Au bout d'une semaine, Claude a recouvré toutes les attitudes d'un garçon et un duvet viril orne son menton.
De retour en France, nous le faisons examiner par le spécialiste qui nous avait prescrit l'opération. Le médecin n'en revient pas. Toutes les apparences de la féminité de Claude ont disparu. Une verge tout à fait normale remplace son clitoris hypertrophié, et deux testicules se trouvent en bonne place. Quant à ses seins ils sont résorbés.
Notre fils subit à nouveau des examens qui concluent à sa parfaite constitution masculine.
Il passa son bac, fit de solitudes études et se maria à 24 ans avec une charmante jeune fille dont il eut deux enfants.
Si je vous envoie ce témoignage, c'est que mon mari et moi qui étions sceptiques, voire incrédules devant tous les phénomènes ésotériques, devons admettre que ce Marabout a fait sans nous demander un sou, par la simple imposition de ses mains, ce que la médecine aurait peut-être obtenu par une opération délicate aussi hasardeuse que coûteuse."
Amélie B. -Reims


Votre témoignage est très proche de celui de Barlow, Abel & Blanchard, cité par Amboise Roux dans son ouvrage La Science et les Pouvoirs psychiques de l'Homme  Ed. SAND) que nous rapportons ci-après:
 

L'HISTOIRE DE JOHN


«Depuis sa plus tendre enfance, John avait toujours considéré qu'il était du sexe féminin. Vers la fin de son adolescence, il présentait tous les caractères sexuels secondaires caractéristiques d'une jeune fille, y compris des proéminences mammaires bien développées.
On l'avait depuis longtemps préparé à l'idée qu'une intervention sur ses organes génitaux ferait de lui une “vraie” femme. Tous les tests auxquels on l'avait périodiquement soumis dans une clinique qui le suivait s'étaient conjugués pour ne plus laisser aucun doute: John, ou plutôt “Judy” était bel et bien du sexe féminin. Quand vint le moment où l'on jugea opportun de le faire opérer, on le dirigea sur un service hospitalier spécialisé d'une autre ville américaine. Pour les médecins de la clinique l'affaire était close. On referma donc le dossier. Plus d'un an s'écoula. Un jour, l'un des médecins de la clinique rencontra, par hasard, Judy dans un restaurant. Une Judy qui de toute évidence était, aujourd'hui un homme, et qui accepta bien volontiers de revenir à la clinique pour conter son histoire.
Peu avant la date prévue de l'opération, sur les conseils insistants d'un ami, Judy s'était décidée à consulter un autre docteur ? un de plus ? lequel, après examen complet, avait diagnostiqué un cas de “possession par les esprits du mal”. Ensuite, le praticien avait entrepris une longue série d'exorcismes pour libérer John des vingt-deux démons qui le corrompaient. Dès lors, John avait renoncé à porter des vêtements de femme, s'était coupé court les cheveux et avait adopté un comportement masculin. Quelques semaines plus tard, le traitement avait été parachevé par un guérisseur mystique fort connu. John raconta aux médecins de la clinique qu'après la cérémonie thérapeutique incantatoire (durant laquelle il avait perdu connaissance) les derniers reliquats de la féminité de Judy ? ses seins ? avaient disparu à tout jamais.
Comme on peut le deviner, John fut de nouveau soumis à de multiples examens. Il apparut qu'il avait indubitablement recouvré toutes les caractéristiques de la masculinité, et de façon apparemment définitive : aucune régression ne fut observée durant les deux années suivant sa métamorphose. ? Ce qui nous paraît important dans ce cas, notent les auteurs dans leur compte rendu, c'est que le changement de sexe ne peut être attribué à une quelconque procédure psychothérapeutique comportant un élément de suggestion ou de persuasion. Seul le comportement semble avoir été influencé dans ce cas.»

   

Amboise Roux :
La Science et les Pouvoirs
psychiques de l'Homme
Éditions Sand).

 

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