LES ENTERRÉS VIVANTS
 
L'AGONIE DE BERTHA HEMMLING

Bertha Hemmling, enceinte de huit mois, décéda à Munich vers la fin du XIXe siècle et fut enterrée dans un des cimetières de la ville.

Or, le lendemain de son inhumation, un promeneur alerta le gardien prétendant avoir entendu des coups sourds provenant de la tombe.

Les autorités acceptèrent que l'on déterrât le cercueil et qu'on l'ouvrît en présence du prêtre de la paroisse, d'un juge et d'un officier de police.

Le couvercle de la bière ôté révéla toute l'horreur du drame: inhumée vivante la jeune femme avait accouché dans son cercueil et son bébé avait comme elle succombé à l'asphyxie.

 
(Relaté par Heinrich Bebel)

 
SUICIDE D'UN MORT VIVANT

 
En 1819, un homme de cour, le baron Hornstein tomba en léthargie. Ses proches le crurent mort. Le médecin appelé à son chevet confirma son décès.

La famille organisa les funérailles. Le baron fut enseveli en grande pompe dans le somptueux mausolée familial du cimetière.

Or, le défunt sortit de sa léthargie et réussit à soulever le couvercle de son cercueil et à en sortir.

Le caveau était vaste, mais, malgré tous ses efforts, le baron ne parvint pas à s'évader du caveau scellé où il croupit des heures durant en compagnie des cercueils d'autres membres de sa famille.

Le baron perdit la raison et mit fin à ses jours en se brisant le crâne contre les murs du mausolée. Quelques jours plus tard, des ouvriers chargés de l'entretien des tombes, retrouvèrent son cadavre ensanglanté près de l'entrée du caveau.  

(Journal Général du 11 janvier 1819).

 
UNE ÉTRANGE COÏNCIDENCE

 
Au dix-septième siècle, lors de l'exhumation d'un étudiant enseveli cent ans plus tôt, dans le cimetière de Saint-Sulpice à Paris, les ouvriers chargés de ce macabre travail, s'aperçurent que le défunt avait dévoré son bras au cours de son agonie, et avait griffé son cercueil pour tenter de se dégager.

 
L'affaire fit grand bruit du fait d'une étrange coÏncidence qui frappa les esprits.

 
En effet, le bras de pierre du gisant sculpté sur la tombe du malheureux jeune homme à son effigie, portait les mêmes stigmates de morsures que son cadavre !

 
(Rapporté par Jules Cavaillès)

 
UN NOYÉ BIEN VIVANT

 
En 1864, au Pays de Galles, des pêcheurs amenèrent un jour au port un jeune noyé qu'ils avaient remonté dans leur filet.

L'adolescent fut transporté dans l'église car le village ne possédait pas de morgue. Un médecin venu du bourg l'examina et confirma son décès par noyade.

C'était jour de marché.

 
Toute la journée, les habitants des environs défilèrent devant le corps du jeune homme pour essayer de le reconnaître. En vain.

Le lendemain, après une brève cérémonie, l'inconnu allait être inhumé anonymement, lorsque, à l'instant même où le menuisier venait de planter le dernier cloue dans le couvercle de son cercueil, il se réveilla et poussa un grand cri.

 
Le jeune homme venait d'Irlande et son bateau de pêche avait fait naufrage. Il vécut encore de nombreuses années, en "bon chrétien" précise le narrateur, sans aucune séquelle.  

 
(Relaté par Heinrich Bebel)

 
 
©  Pierre Genève

 


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