ARTS DIVINATOIRES
Généralités & Témoignages


 
Peut-on se fier aux astrologues, aux voyants ?

Cette question revient souvent dans le courrier de nos lecteurs. Comme bien d'autres:

A quoi sert l'Astrologie? A se connaître soi-même? A connaître son avenir? A résoudre un dilemme?

A quoi sert la Voyance? A conduire sa vie ? A se rassurer soi-même?

Les réponses sont très variées.

Il est vrai qu'il existe un formidable décalage entre la demande et l'exigence des consultants et la réponse du praticien.

L'Astrologue habile expose tout simplement non ce qu'il voit dans son thème astral mais ce que son client espère entendre. La plupart des Voyants procède de même.

Mais existe-t-il des Astrologues ou des Voyants qui voient vraiment l'avenir de chacun de nous dans notre horoscope, les lignes de notre main, dans nos songes ou dans leurs cartes ou leur boule de cristal?

Ou bien toutes ces mancies sont-elles de la frime, de la poudre aux yeux un simple placebo ?

 
Témoignages:

«Je pensais naïvement que l'astrologie servait à prévoir des événements à venir. Je suppose qu'on ne va pas consulter un astrologue quand tout va bien, qu'on est riche, aimé, en bonne santé, sans problèmes de famille ou d'affaires. Or, de plus en plus souvent les livres sur l'astrologie deviennent prétentieux, barbants, cafouilleux... Ils parlent d'astrologie karmique, d'astrologie hindoue, chinoise, celtique... Tout cela est-il bien sérieux ?

 
Existe-t-il encore des astrologues de qualité qui, à partir de nos date, heure et lieu de naissance, nous disent tout simplement les grands événements que nous avons vécu et peuvent prédire ce qui va nous arriver de bon ou de mauvais ? J'ai déjà consulté plusieurs voyantes et de nombreux astrologues, dépensé pas mal d'argent, sans jamais être satisfaite.

Muriel Morin - Vosges

 
L'astrologie tourne le dos à l'astronomie

L'astronome fonde sa science sur l'observation des astres, de leurs changements et de leurs mouvements. Il en déduit peu à peu des lois momentanément justes, souvent affinées ou remises en question par la suite, - car ce ne sont que des hypothèses de travail. L'astrologue, quant à lui, applique simplement des lois apprises, figées une fois pour toutes, héritées d'une tradition scolastique millénaire comme le médecin d'aujourd'hui, dans l'exercice de son art, applique à son malade les connaissances apprises à la faculté.

Heinz Murath - Munten (Allemagne)

Souvent je reste sur ma faim

Quand je vais consulter une voyante ou une astrologue c'est que je suis à la croisée des chemins, que j'ai un problème, un dilemme à résoudre et ce que je leur demande c'est la voie que je dois choisir, ce qui va m'arriver en bien ou en mal, ce que je dois faire dans le cas précis qui me préoccupe, si l'affaire que j'entreprends va marcher, si je vais retrouver du travail.

Quand je suis seule ou trompée je veux savoir si je vais retrouver l'amour, l'affection de celui que j'aime ou si je dois envisager de refaire ma vie avec un autre.

Et c'est la réponse à toutes ces questions que j'attends de la consultation d'une astrologue ou d'une voyante, pas du bla-bla-bla sur la vie en général, sur mon caractère en particulier, ou des dissertations fumeuses.

Or, c'est là que le bât blesse. Je reste presque toujours sur ma faim et l'avenir correspond rarement aux prédictions qui m'ont été faites. Alors, je le demande, existe-t-il de bons astrologues ? Des voyants qui voient vraiment dans notre avenir?

Solange Nerbonneau - Narbonne

 
Un art noble

Depuis le fulgurant développement de l'informatique, l'astrologie se trouve à un tournant. Si, comme le prétendent nombre de praticiens, l'astrologie est une science exacte, si elle obéit à des lois précises, si ses prédictions ne sont pas seulement conjecturales mais véridiques et reproductibles, un programme informatique performant ayant assimilé tous les paramètres, devrait pouvoir répondre aux questions posées par le consultant.

Si, comme d'autres praticiens le prétendent, l'astrologie n'est qu'un support parmi d'autres, (tarot, numérologie, lignes de la main, etc.), alors ce sont l'intuition de l'astrologue et sa médiumnité qui sont décisives lors d'une consultation.

Ensuite, il y a les charlatans, les pauvres types un peu escrocs, un peu mégalos, qui s'installent comme astrologues ou voyants, après avoir été soi-disant formés en une semaine ou six mois, par des écoles bidon. Ils encombrent la profession et vous disent n'importe quoi.

La véritable astrologie est un art noble qui n'a rien à voir avec ce bric-à-brac.

Louis de Mérignac

 
De l'utilité de l'astrologie

Alan Leo (1860-1917), célèbre astrologue et théosophe anglais, répond très bien aux interrogations et à certaines questions de nos lecteurs. Dans son ouvrage Astrology for all (L'Astrologie pour tous, Londres 1904), il écrit:

On entend souvent faire la remarque suivante : "en somme, si l'Astrologie est vraie, à quoi peut-elle bien servir?"

La réponse diffère selon le point de vue d'utilité auquel chacun se place. Nous nous exprimons ici dans le sens le plus large. L'Astrologie ne sert-elle qu'à prédire? C'est certainement son but principal, et peut-être le seul pour lequel un grand nombre de personnes l'emploient. Et vraiment la prophétie d'événements futurs deviendra une conséquence nécessaire, si nous réfléchissons que l'Astrologie explique la loi de l'univers, en manifestation.

En effet, lorsque l'opération, à une époque déterminée, de certaines forces connues, peut se trouver par des calculs, ce n'est plus qu'une affaire de jugement que d'expliquer la manière dont ces forces agiront.

Par exemple, un homme calculant, d'après certaines données, la trajectoire suivie par un boulet de canon, n'est pas considéré comme un impie s'arrogeant une des prérogatives de la déité, mais un chercheur s'efforçant de résoudre un simple problème physique. Il n'est pas du reste considéré comme un malheureux visionnaire s'il ne réussit pas à localiser le point exact auquel touchera le boulet.

Une marge raisonnable est toujours allouée aux divergences inévitables de la "stricte théorie" et une latitude semblable sera admise par tous les gens justes, en ce qui concerne les prédictions astrologiques, surtout par ceux qui s'y connaissent et qui savent apprécier les complexités de cette science.

Mais le véritable usage de l'astrologie est bien supérieur à la simple prédiction de l'avenir, "de savoir ce qui va arriver". Nous n'en serions pas plus heureux et guère plus avancés, car sachant par avance que telle ou telle chose doit avoir lieu, et que rien au monde ne l'empêchera d'arriver, il vaut bien mieux prendre le présent tel qu'il est et nous en accommoder : le mieux possible.

Et lorsqu'elle est bien comprise, c'est exactement ce que l'Astrologie enseigne. D'abord à comprendre l'homme, ensuite à améliorer et à régénérer ceux dont le relèvement moral et général devrait être notre premier soin, c'est-à-dire nous-mêmes ; puis, d'apprendre par une étude pratique de l'action des lois secrètes de la nature, à nous rendre compte des pouvoirs inégaux et des opportunités conférées à nos frères, c'est-à-dire la leçon sublime de la tolérance.

Car l'étude, même très superficielle, de quelques nativités différentes, nous fera comprendre que nous ne sommes pas tous égaux, même en notre pays de liberté, car bien peu sont doués des facultés suffisantes pour réaliser leurs ambitions, tandis que bien des hommes sont encore jeunes en sagesse, d'autres succombent sous le poids de leur karma, ou les effets des causes qu'ils ont mis en mouvement eux-mêmes, durant des vies antérieures. Ainsi tous ne "réussiront" pas, pas plus du reste que tous "n'échoueront".

Mais l'usage pratique, l'usage véritablement pratique, de l'astrologie est d'être le moyen, d'abord d'analyser et d'étudier, et ensuite d'améliorer délibérément, scientifiquement son propre caractère.

Et le Caractère est la Destinée.

(Lire : Pierre Riffard
L'Ésotérisme
Collection Bouquins
Robert Laffont.)

 
Note :

Une croyance à la réincarnation de l'âme humaine durant des vies successives, est la conséquence presque invariable de toute étude réellement profonde de l'Astrologie, bien qu'une telle croyance soit loin d'être nécessaire pour sa compréhension et sa pratique.

 
Témoignage

Le coup de foudre imprévu

L'autre jour, complètement désespérée à la suite d'une brouille avec mon ami auprès de qui je vivais depuis deux ans, je me sentais moche, fatiguée et très mal dans ma peau.

Sur les conseils d'une amie, j'allai, pour la première fois de ma vie consulter une voyante. Pour vous dire l'état dépressif dans lequel je me trouvais, je vous avouerai que je fis trois ou quatre fois le tour de son immeuble, avant d'oser entrer.

La voyante me reçut avec le sourire et me mit tout de suite en confiance. Elle examina d'abord attentivement les lignes de ma main, puis étudia mon thème astral sur son ordinateur, avant de me tirer les cartes.

Elle me dit que j'avais fort peu de chances de récupérer mon amant, mais que s'il revenait, ce serait probablement assez long. Elle m'encouragea à sortir de mon isolement, d'être gaie, détendue, de ne pas ressasser ma déconvenue, de vivre enfin!

Je me raccrochai à l'espoir ténu de retrouver mon ami, priai tous les soirs pour qu'il revienne. En vain.

Comme il ne se passa rien pendant deux mois, je retournai voir la jeune femme pour lui demander conseil. Cette fois les cartes furent plutôt optimistes et plus précises.

La voyante m'annonça pour très bientôt un surprenant et complet retournement de ma situation affective. En effet, quelques jours plus tard, au cours d'une soirée chez des amis, je rencontrai Pierre, un ami d'enfance perdu de vue depuis bien des années. Entre nous, dès le premier regard, ce fut d'emblée, le coup de foudre.

Depuis, le bonheur et la joie de vivre retrouvés, je crois fermement à la cartomancie et retourne régulièrement voir ma voyante.

Maryse Norbert - Lille

 
Commentaire

Une visite chez une bonne voyante, chez un astrologue de qualité, une extra-lucide honnête, peut nous redonner confiance en nous, dans une période de déprime. Même si beaucoup d'hommes de science restent sceptiques face à ces "pouvoirs" occultes, ils accordent à la voyance le statut de "placebo psychologique".

 
Témoignage: Chance et Voyance

La rencontre qui a transformé ma vie

Complètement déboussolé par le divorce de mes parents, je fis des fugues, me droguai, commis plusieurs vols et quelques autres bêtises. A seize ans, placé par la DDASS dans un établissement spécialisé pour enfants difficiles, je m'en évadai définitivement pour me réfugier en Italie.

Là, à Florence, Venise ou à Rome, comme j'étais pas trop mal foutu, je me prostituai pour vivre, tant à des hommes qu'à des femmes plus âgées. Arrêté à plusieurs reprises, je connus la prison.

C'est ainsi qu'à la suite de mon évasion d'une geôle napolitaine tout à fait sinistre, complètement à sec, et craignant d'être repris, je me laissai attirer dans un château des Apennins. Là, en compagnie de jeunes filles pas farouches et d'autres garçons très jeunes, je fus retenu à demi consentant, pour servir aux caprices et aux vices les plus étranges et les plus rebutants de vieux sadiques très riches.

Après plusieurs mois d'une vie passée entre la drogue et la prostitution à la chaîne, je réussis à m'échapper et regagnai la France en auto-stop.

Près de Gênes, uu automobiliste me recueillit à bord de sa voiture et m'emmena d'une traite jusqu'à Lyon par le tunnel du Mont-Blanc.

Cet homme, dans la cinquantaine, me stupéfia: Pendant que nous roulions à vive allure, sur les autoroutes, il me raconta toute ma vie, comme s'il me connaissait depuis toujours.

Il me décrivit mes parents, mon beau-père, leurs disputes. Il me dit tout ce que j'avais fait depuis mon enfance, avec des détails que j'étais absolument seul à connaître.

Entre Turin et le Val d'Aoste, il décortiqua mon caractère, se contentant de me regarder de temps à autre, furtivement.

Comme nous approchions de la frontière et que je le suppliai de me laisser sur le bord de la route pour ne pas risquer d'être repris par les flics, il ma rassura:

- Tu n'as absolument rien à craindre, Gilles! Je vais m'occuper de toi! Tu as vingt-et-un ans! Tu vas habiter chez moi quelque temps et tu vas reprendre tes études! (J'étais plutôt soufflé, comment pouvait-il connaître mon prénom?)

Comme je commençais à être en manque et que je n'avais pas de réserve de drogue, je devenais nerveux. Il s'arrêta dans une aire de stationnement et m'imposa ses mains sur le cœur et sur le front.

Je sentis une douce et étrange chaleur qui me calma. L'inconnu me fit boire de l'eau fraîche qu'il tira d'un thermos.

- A partir d'ici, la came c'est fini! me dit-il d'une voix posée.

Puis, sans ajouter quoi que ce soit, il reprit le volant. En arrivant au tunnel où se trouvait le poste de douane italien, je dormais, et je passai la frontière sans m'en apercevoir.

A la sortie du tunnel, mon chauffeur me réveilla et me dit:

- Ici Gilles, commence pour toi une nouvelle vie! Dès à présent tu ne seras plus jamais le même!

Je retrouvai la France avec soulagement. Nous déjeunons à Chamonix. En tête-à-tête.

L'inconnu me pria de l'appeler désormais par som prénom: Georges. Il me précisa aussi son nom de famille, un joli nom à particule.

Pendant que nous y étions, je lui demandai sa profession.

- Voyant!

Moi qui ne croyais ni à Dieu ni au diable, je souris. Je pensais qu'il blaguait. Mais il était devant moi, sérieux, à manger de bon appétit.

Un peu plus tard nous reprenons la route et deux heures et demie plus tard nous sommes rendus à Lyon.

Comme promis, Georges me fait monter chez lui où il m'indique une chambre où m'installer.

Je me dis qu'il n'était pas possible qu'il existe des types pareils! Tout cela devait cacher un piège! Je soupçonnai même mon extra-lucide d'être un pédéraste honteux, et de ne pas oser l'avouer!

Mais au fil des jours, je dus me rendre à l'évidence, cet homme menait une vie normale et n'eut jamais le moindre geste équivoque à mon égard. D'ailleurs il y avait des femmes dans sa vie, bien qu'il se montrât très discret en toutes choses.

Il m'habilla de pied en cap, m'inscrivit dans un cours de rattrappage et, suivit mon travail de très près. Tous les jours, il m'imposa les mains et me fit mettre sous surveillance médicale rapprochée, because la drogue! Mais j'eus la chance de ne pas repiquer au truc! Un mois plus tard, rassuré sur mon sort, il me loua un modeste studio dans le vieux Lyon, me trouva un travail d'appoint et m'encouragea à voler désormais de mes propres ailes!

Il fut convenu que je pourrais l'appeler jour et nuit si j'avais un problème, et que nous dînerions ensemble une fois par semaine.

Je m'aperçus très vite que Georges connaissait tout de ma vie, avant même que je lui dise ce que j'avais fait. Je ne pouvais rien lui cacher.

Je mis d'ailleurs plusieurs fois son don de voyance à l'épreuve, mais il se trompait rarement et de très peu!

Un soir, au cours de notre dîner hebdomadaire, il me dit:

- Ton beau-père est mort! Ta mère est libre, elle te recherche! Tu vas toucher de l'argent!

C'était exact. Je fis même un petit héritage! C'est pour cela d'ailleurs que ma mère me recherchait!

Mon travail marchait bien, je gagnais de quoi vivre et je m'intéressais très fort à mes études. Je m'inscrivis à l'Ecole supérieure d'Electronique où je devins un élève assidu. Je tombai amoureux d'une de mes camarades que je présentai à Georges, à la première occasion.

A table, dans un grand restaurant de Lyon, comme mon protecteur regarda longuement ma compagne, je lui demandai ce qu'il "voyait" en mon amie Laure. Mais, gêné, lui qui était franc et d'une courtoisie princière, refusa absolument de me répondre, détournant la conversation. Comme j'insistais lourdement, lui proposant de m'absenter par discrétion pendant qu'il lui parlerait, il me regarda de telle façon que je me tus et parlai de tout autre chose.

Nous terminons la soirée chez lui, puis, comme Laure et moi avions hâte de nous retrouver seuls, il nous proposa de nous héberger pour la nuit dans mon ancienne chambre.

Comme j'hésitais, il me supplia presque de rester. Troublé par ce ton humble que je ne lui connaissais pas, son regard fiévreux, je fus pour la première fois pris d'un sentiment de panique en sa présence. Il s'offrit alors à nous reconduire chez moi! Mais cela m'alarma davantage et, par une impulsion subite, saisissant le bras de Laure, je l'entraînai hors de l'appartement. Négligeant l'ascenseur, je lui fis descendre les étages à pied.

Dans la rue, je lève la tête et devine Georges qui nous regarde fixement, immobile, tendu, par la fenêtre ouverte.

Nous marchons bras-dessus en nous bécotant, longeons la rive de la Saône, pour gagner mon studio situé rive droite, dans la vieille ville.

Soudain, comme nous traversons le quai hors des clous, un camion surgit, tous feux éteints. Je bondis en arrière, tirant Laure par le bras, mais une fraction de seconde trop tard. Happée par le pare-chocs du poids-lourd, mon amie est entraînée sur plusieurs mètres avant de passer sous le véhicule qui freine à mort et dérape sur la chaussée humide, la tuant sur le coup.

Bouleversé par cet accident dont j'eus beaucoup de peine à me remettre, je retournai habiter chez Georges qui fut un père pour moi en ces moments difficiles.

Lorsque, beaucoup plus tard, je lui demandai comment il se faisait qu'il n'avait pas prévu l'accident de Laure, il me répondit simplement:

- Le soir de l'accident je savais qu'il allait se passer quelque chose, c'est pourquoi j'ai essayé de vous retenir chez moi. Quant à Laure, elle était complètement "vide", je ne la "voyais" pas, comme si déjà elle n'existait plus!

Aujourd'hui, âgé de vingt-cinq ans, j'ai achevé mes études et j'ai un bon job. Je me sens bien dans ma peau et tout me réussit. Tout cela je sais que c'est, comme beaucoup d'autres choses, à Georges que je le dois!

Gilles Martinet - Lyon

Notre commentaire

L'expérience que nous avons acquise du pouvoir extralucide, nous permet d'affirmer que les véritables dons de voyance sont très rares. Plus un voyant possède de dons réels, plus il est généreux. Le témoignage de Gilles ne nous étonne guère, nous savons que G.de B., que nous avons testé à deux reprises, sans nous dévoiler, est un homme de très grande qualité, aux voyances étonnantes.

 
Témoignage: Voyance

Une rentrée d'argent imprévue

Déprimée à la suite de difficultés de toutes sortes, je suis allée consulter une voyante de mon quartier. Elle m'a raconté des tas de choses de mon passé, certaines justes, comme quoi j'étais mariée à un homme beaucoup plus âgé que moi et que j'avais deux enfants. Mais elle n'a pas vu que mon mari m'avait quittée pour une jeunesse et que je restais seule sans travail, à élever mes deux enfants. Elle m'a aussi parlé de maladies, alors que je suis saine comme un b_uf! Pour l'avenir elle voyait quelques difficultés passagères, un voyage, une rentrée d'argent ou un petit héritage. Cela m'a coûté cent francs.

Pas trop satisfaite, je suis allée voir un autre mage dont j'ai relevé l'adresse dans votre revue. Il m'a reçue dans le luxe, avec des tas de manières qui m'ont impressionnée.

Il m'a tiré les cartes, regardé les lignes de la main. Il m'a demandé ma date de naissance et bien d'autres choses encore. Il m'a dit des choses justes sur mon enfance à la ferme, il a deviné que mon mari m'avait abandonnée et m'a parlé d'une grosse rentrée d'argent qui poserait un problème. J'ai dû le payer trois cents francs, ce qui faisait beaucoup pour moi.

Eh bien voilà que, il y a quinze jours, en recevant mon relevé de compte bancaire, je dois m'y reprendre à trois fois pour lire la somme qui me restait:

Solde créditeur: 345.987 f !

Bon Dieu! Tant de millions, alors que j'étais bien sûre que mon compte était en rouge!

Il y avait un versement de 350.000 F. à mon crédit, qui m'était tombé du ciel de je ne sais où!

Je pensais tout de suite à ce que m'avait dit le mage et je lui ai téléphoné.

Il m'a dit que cela ne l'étonnait pas, que j'abordais une période de chance, mais que je ne devais pas toucher à cet argent parce que, bien qu'il soit à mon compte, il n'était pas à moi. Que dois-je faire?

Simone Terrier - Mont d'Or

Notre commentaire

Il s'agit probablement hélàs d'une erreur de manipulation d'un employé de saisie des chèques de votre établissement. Cet argent ne vous appartient donc pas, et il vous sera très certainement débité sans préavis, dès que votre banque se sera aperçue de son erreur.
A moins que vous n'ayez la chance de M. David Stern, dont les journaux ont parlé récemment et qui, crédité par erreur d'une très grosse somme, (plus d'un million de francs) s'est vu répondre avec hauteur par le directeur de sa banque à qui il demandait des éclaircissements:
«Monsieur, si une telle somme fut portée à votre crédit, c'est qu'elle vous appartient! Notre établissement ne saurait se tromper!»
Dans ce cas, votre voyant aura vu juste et vous pouvez espérer qu'il en sera de même de ses autres prédictions. Nous vous le souhaitons.

 
Témoignage: Voyance

Ma visite aux mages

Lorsque, il y a de ça quelques mois, mon mari me quitta avec Sandra, ma petite fille de trois ans, j'étais complètement effondrée. Je me mis à boire, à coucher avec n'importe qui. Bref, je sombrais.

Peu à peu, tous les amis de notre couple m'abandonnèrent, certains donnant même raison à mon mari. Il est vrai que c'était lui qui détenait les cordons de la bourse, et moi j'étais la petite bourgeoise un peu conne qui lui servait de putain et de domestique au foyer!

Mais je l'aimais par-dessus tout et j'adorais ma fille! "Sa fille" comme il disait, comme si je n'avais été pour rien dans sa conception.

Claude, la seule amie qui me restait, (plutôt une copine à vrai dire), une fille bizarre, fantasque, à voile et à vapeur, marginale, célibataire par conviction et non-mère par vocation, qui se droguait, couchait avec des mineurs, des filles et des vieux, pour le plaisir, me convainquit d'aller voir le Mage Le S..., un être exceptionnel disait-elle, qui me tirerait de là!

Etant très croyante, tout ce qui était occultisme me donnait des boutons. Mais le curé de ma paroisse qui m'avait reçue en confession se révéla tellement nul, frileux, voire... (je n'ose même pas le dire) qu'il ne fit que m'enfoncer davantage dans mon désarroi plutôt que de m'armer de courage!

Alors, vulnérable comme je l'étais, j'allai voir le fameux mage qui me demanda 500 F. avant de commencer à m'écouter! C'était un type énorme, dans la cinquantaine mais du mauvais côté, avec une barbe mal soignée, des verrues partout, portant une espèce de costume étrange, et des tics pleins la figure. Ignoble! Il voulut m'impressionner par des tas de simagrées, mais il me faisait plutôt rigoler.

J'aurais dû en rester là, partir d'un éclat de rire et m'enfuir!

Mais ma détresse, ajoutée à mon bon sens ménager de petite bourgeoise économe, me poussa bêtement à rester, pour en avoir pour mon argent!

Ma copine avait dû lui parler un peu de moi, car, en examinant sa boule de cristal, il me raconta mes déboires conjugaux comme s'il les avait vécus, l'enlèvement de ma petite fille, la fuite de mes amis, etc. Il me raconta aussi entre autres boniments, que je n'avais qu'une seule amie véritable, une blonde aux yeux noisette, aimant les chats et la guitare, un peu écolo, mais en qui, je pouvais avoir confiance!

Le portrait craché de ma copine Claude! Tu parles! Après une bonne heure de digressions oiseuses sur mon caractère, ma façon de baiser et mon aura, le gros tas, voyant que je ne marchais plus tellement, me prescrivit une cure de tantrisme chez un extraordinaire mystique, Ajit Nath Mishra qui devait me remettre sur pied.

Au point où j'en étais, je ne risquais plus rien. Paniquée à l'idée de rester seule à me saouler la gueule, je me cuitai un bon coup et pris rendez-vous avec Ajit.

Il me reçut en banlieue, dans un pavillon sordide, infesté de moutards, entouré de jolies femmes brunes vêtues de saris chatoyants. Lui-même, replet, sans une ride, les yeux brûlants, me fit plutôt bonne impression.

Son regard me fascina et, j'avais beau être sur mes gardes, l'ambiance, la musique lancinante, les parfums, sa présence quasi magnétique, me mirent à sa merci.

D'une voix douce, étrange, accompagnée de gestes très lents, il m'envoûta, me subjuguant littéralement. Au bout d'un quart d'heure, je n'étais plus moi-même, je vivais dans une sorte d'état second très agréable, complètement passif.

Il se rapprocha de moi, promena ses mains sur mon visage, mes seins, mon ventre.

Une jeune femme entra et vint me déshabiller sans que je résiste ou que je proteste. Elle m'aida à m'allonger sur un tapis. Là, elle s'accroupit derrière moi et me tint la tête. L'homme au corps cuivré saisit mes yeux de son regard et ne les lâcha plus. Il murmura:

- Détendez-vous! Pensez très fort que vous êtes heureuse! Laissez-vous aller au bonheur... à la joie... Vous êtes heureuse...

Il marmonna quelques propos dans une langue inconnue puis il se glissa entre mes cuisses qu'il souleva, écarta d'un geste précis, posant mes pieds sur ses hanches. A genoux, il me pénétra d'un mouvement à la fois violent et très doux. Je ne me débattis pas, je ne protestai pas, je subis son étreinte comme dans un rêve, avec une sensation de bien-être fou! Ma jouissance fut brève et fulgurante. Lorsque je revins à moi, je me sentis mal au cœur, au bord de la nausée. L'homme avait disparu. La jeune hindoue m'aida à me rhabiller et me demanda trois cents francs.

Je sortis de là écœurée, très mal à l'aise.

En rentrant chez moi, avec une envie de vômir et de mourir, je trouvai mon amie Claude qui m'attendait.

A son habitude elle fut très chatte, me couvrit de baisers, de caresses, me fit du thé, m'offrit des gâteaux, me proposa un "joint", me demanda comment je m'étais sentie chez Ajit!

- Tu le connais?

- Bien sûr!

Je lui racontai tout.

- Eh! bien c'est formidable! tu as réuni en toi le vyavahara et le paramartha en réalisant le sadhana! Tu verras, tout va aller beaucoup mieux pour toi désormais. Elle m'offrit un second "voyage" et, avant de s'en aller, me tapa de cinq cents francs. Comme maman venait de me dépanner, je ne lui refusai pas.

Je dormis assez bien, mais le lendemain j'avais une gueule de bois carabinée. J'achetai quelques journaux, dont "Science & Magie", me mis au thé et à l'Alka Selzer, et restai couchée toute la journée.

Dans Quel Avenir Madame je vis une publicité de J.B., radiesthésiste, magnétiseur et voyant. Je l'appelai, il me fixa rendez-vous dans une petite ville proche de Paris, prétendit que j'étais envoûtée, m'exorcisa avec des clous magnétisés et me dit que moyennant 3000 F il pouvait faire revenir mon mari. Je refusai, payai les 300 F qu'il me demandait pour la consultation. En sortant de chez lui, je me sentais moche, stupide, complètement à plat, avec une envie de me jeter sous un train.

Je ne sais comment je réussis à regagner mon domicile. J'avalai un tube d'aspirine et dormis longtemps. Quand je me réveillai, j'avais mal à la tête. C'est alors que je tombai tout à fait par hasard sur l'histoire de Gilles que relatait votre revue et celle de Jacqueline B.

J'appelai Tourcoing* où une secrétaire me dit qu'elle ne pouvait pas me donner l'adresse des correspondants du journal. J'étais très déçue. Mais dans vos "Bonnes Adresses" je trouvai le nom d'un voyant dont les initiales semblaient correspondre. Je composai le numéro. Il était à Lyon. Une secrétaire faisait barrage. J'insistai. Je tombai sur une voix douce, chaleureuse qui me rassura. Non il ne pouvait pas me recevoir avant quinze jours. Mais il "voyait" que je n'étais pas en danger. Il fallait seulement que je me ressaisisse, que je travaille, que je prie, que j'éloigne les mauvais conseillers.

Sans que je lui aie parlé de mes malheurs, il me dit aussi que je reverrais bientôt ma fille, mais que mon mari ne reviendrait jamais, ou trop tard. Il me dit que j'étais jolie, qu'il fallait que j'arrête de boire et de fumer. Que chaque matin il fallait que je me regarde dans la glace et que je sourie. Quand je lui demandai combien je lui devais, il rit doucement et raccrocha. Je suivis ses conseils, rabrouai Claude quand elle revint me voir. Une semaine plus tard ma belle-mère me ramena Sandra. Maintenant tout va beaucoup mieux. Mais je ne crois toujours pas aux mages et aux voyants.

 
* Le siège de la revue se trouvait alors à Tourcoing.

 
Viviane Parent - Massy

 
Témoignage: Voyance

Avocat ou voyant ?

C'était il y a dix ans à Montpellier (1980). J'étais infirmière et, malgré la promiscuité hospitalière, je subissais une solitude dramatique. Au bord de la dépression, j'appris fortuitement le passage dans la ville de Bernard Sahli, un voyant assez connu que je suis allée voir.

Il recevait ses clients dans une chambre d'hôtel. Tout de suite, en sa présence, je compris que quelque chose se passait. Je me sentais tout à fait en confiance avec cet homme doux, attentif, qui manifestement ne cherchait pas à épater.

Il me dit que dans un avenir tout à fait proche, j'allais faire une rencontre décisive. Il me décrivit un homme brun, travaillant dans une profession complémentaire de la mienne, calme et énergique. Il pensait que cette rencontre aurait lieu très près de l'endroit où nous nous trouvions.

Or, dans les semaines qui suivirent, je rencontrai effectivement un visiteur médical... qui allait devenir mon mari. Physiquement, il était tel que le voyant me l'avait décrit, mais surtout, sans que j'y sois pour quoi que ce soit, il m'emmena vivre notre première nuit d'amour dans le même hôtel que celui où Bernard Sahli donnait ses consultations... exactement dans la même chambre!

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Mise en confiance par cette première expérience, je suis retournée voir le voyant. l'année suivante, pour un tout autre problème. Je me débattais dans une sordide affaire de succession: un litige extrêmement lourd, portant sur des sommes importantes. Bernard Sahli me conseilla fermement une démarche précise. Pour plus de sûreté, j'allai tout de même voir un avocat renommé. Lui fut lui aussi tout aussi formel:

je ne devais surtout pas suivre les conseils de S., sinon j'allais tout perdre, mais me prescrivit de procéder exactement de la manière inverse.

Pour vous dire le vrai, je ne savais plus trop quoi faire. Un avocat, surtout celui-là, ça en impose. Ce qu'il me disait paraissait frappé au coin du bon sens et répondait à des critères juridiques bien établis. En l'écoutant, j'avais toutes les chances de gagner mon procès.

Je suis malgré tout retournée voir mon voyant, me disant que devant la pertinence des arguments avancés, il ferait peut-être marche arrière. Ainsi, je ne me sentirais plus divisée. Mais S. n'en démordit pas: je ferais certes ce qui me paraissait le mieux, mais selon lui, même s'il ne pouvait avancer des arguments raisonnables et rationnels pour justifier ses conseils, il affirmait que je ne l'emporterais que de cette manière.

Ebranlée, j'ai intuitivement décidé de lui faire confiance. Et, contre toute attente, à la stupéfaction de mon avocat et de mes amis, j'ai gagné mon procès.

En une année, je peux le dire, je devais beaucoup à S.! Grâce à lui j'ai retrouvé de l'assurance et toute ma joie de vivre.

J'ai été impressionnée par son étonnante capacité à écouter, par sa totale disponibilité, tout à fait rare de nos jours. Je crois qu'un grand voyant, nous permet de soulever un coin de notre voile personnel, nous éclaire sur notre personnalité, met en valeur nos forces secrètes, nous permettant ainsi de nous sentir bien dans notre peau. Personnellement, je dois dire qu'il a transformé ma vie. Il eut une perception aiguë de mon être le plus profond, celui où s'élabore notre avenir et où se forgent nos désirs. On dirait qu'il accède directement à l'inconscient, faisant éclore le meilleur de la personnalité de ceux qui lui font confiance.

 
Chantal Malavoine (40 ans ) - Montpellier

Notre commentaire

Ce voyant se trouve répertorié dans notre Guide parmi les bonnes adresses sélectionnées et "testées".
 
Témoignage : Voyance

Comment retrouver ma fille ?

Un jour, ma fille Julie, âgée de seize ans, n'est pas rentrée de son école de danse. Mon mari et moi avons tout fait pour la retrouver. Après une enquête policière bâclée, nous avons d'abord eu recours à un détective privé, puis à des radiesthésistes et à des astrologues. J'ai consulté plusieurs voyantes par téléphone ou minitel. Toujours sans succès.

Les unes "voyaient" Julie à Paris, d'autres à Marseille, à l'étranger... Les unes la voyaient morte, les autres dans une secte. Mais aucune certitude, rien de précis, et il fallait payer à chaque fois des sommes de plus en plus fortes pour des "travaux".

Fous d'espoir nous nous déplacions, mais à chaque fois c'était la déception. A ce jour nous avons vu des dizaines d'empiriques plus ou moins honnêtes, mais toujours inefficaces, et la police a abandonné ses recherches. Pouvez-vous nous dire s'il y a vraiment une possibilité de retrouver notre enfant par l'occultisme et, dans l'affirmative, qui pouvons-nous aller voir avec quelque chance de succès?

Edith

 
Le point de vue de S & M:

Un Voyant authentique est capable de lire dans les pensées d'autrui. Sans autre support que le don qu'il a reçu, il voit le passé, discerne les préoccupations présentes, parfois même l'avenir d'une personne venue le consulter. Ce don de clairvoyance incontestable chez certains, agit par un canal inconnu ou un sens encore inexpliqué - vraisemblablement par télépathie. Mais la voyance ne fonctionne pas à jet continu, et le plus doué des voyants connaît des échecs.

Quant à la voyance téléphonique, ce n'est, selon notre expérience, qu'une machine à effet placebo, fonctionnant à sens unique, pour le plus grand profit de praticiens sans scrupules.

Mais il existe d'excellents radiesthésistes et des voyants capables de vous aider. Par courrier séparé nous vous indiquons trois adresses de praticiens efficaces et honnêtes que vous pouvez consulter de notre part, en toute sécurité. Tenez-nous au courant de vos recherches.

 
Témoignage : Voyance

Dans le secret du cabinet de consultation

Vous publiez souvent des témoignages sur les clients exploités par des mages, guérisseurs ou voyants, mais vous donnez rarement la parole aux praticiens honnêtes et désintéressés.

Médium de naissance, issue d'une lignée d'ésotéristes, j'exerce l'astrologie, la voyance et les tarots depuis plus de vingt-cinq ans et je puis vous dire que si je n'avais pas la vocation d'aider autrui, une très bonne santé et le cœur bien accroché, il y a belle lurette que je serais sous terre.

Pour un client agréable, de bonne foi, poli, que de tordus je vois défiler dans le secret de mon cabinet!

Les consultants ne viennent généralement me voir que lorsqu'ils sont dans la merde, lorsqu'ils ont absolument besoin de moi. Ils me considèrent comme leur dernier recours! Ils veulent alors que je solutionne leurs problèmes à l'instant! Ils m'appellent à toute heure, même le dimanche, même la nuit quand ils sont déprimés, pour me demander ce qu'il faut faire, ce qui va leur arriver. Ils me harcèlent, pompant jour et nuit mon énergie vitale. Ils me sucent comme des sangsues. Je dois toujours être disponible, à leur botte à écouter leurs malheurs ou leurs fantasmes! Et que de consultations gratuites, arrachées au téléphone, ou parce qu'on a oublié son portefeuille!

Non, croyez-moi, un empirique qui exerce son métier avec amour et ferveur, ressemble davantage à un saint qu'à un escroc!

A longueur de consultation je suis tour à tour psychologue, assistante sociale, conseillère matrimoniale ou juridique, confesseur!

Comment éviter soi même la déprime, après avoir entendu avec patience et sourire l'étalage de toutes ces misères, de ces turpitudes voire de ces crimes?

D'ailleurs il y a des consœurs qui craquent!

Et l'argent que je gagne, je le mérite. A part quelques vedettes, la majorité des praticiens vivent modestement.

En vingt-cinq ans de pratique j'ai tout connu, tout subi. Insultes, moqueries, descentes de police, menaces de mort, dépôts de plaintes, chantage, cambriolages, contrôles fiscaux.

Un soir mon dernier client me viola dans mon cabinet. Un turfiste acharné qui avait joué toutes ses économies sur le mauvais canasson voulut me tuer. A trois reprises de faux consultants m'ont volé ma recette. J'ai été giflée par un homme à qui je venais d'annoncer qu'il allait probablement perdre son procès. Une mégère à qui j'expliquais que son mari ne reviendrait sans doute pas, m'a craché au visage et griffée! Et combien de fous, de névrosées, de psychopathes. Sans parler des lettres anonymes! Des corbeaux! Des atteintes à ma vie intime!

Non, il ne faut pas croire que la vie d'une voyante soit toujours une sinécure! J'aimerais que vous publiiez ma lettre...

Marthe - Hauts de Seine

Commentaire

Votre lettre sincère, votre cri de révolte, ont le mérite de nous montrer l'envers du décor du cabinet de consultation d'une voyante.

 
Témoignage: Voyants et extralucides

Ils sont absolument nuls !

Comme je trouvais votre revue plutôt sympa et objective, je me suis fié à vos bonnes adresses sélectionnées pour consulter quelques voyantes. Je dois dire que je n'ai personnellement aucun problème particulier, et que si j'ai décidé d'aller voir ces pythonisses et autres empiriques, c'est juste pour me rendre compte de leur talent.

Eh bien, me voilà édifié!

Les dix extralucides, astrologues, radiesthésistes et clairvoyants dont j'ai relevé les noms dans votre revue et que j'ai consultés de bonne foi, se sont révélés absolument lamentables. Je peux même vous donner leur noms, car leurs consultations téléphoniques ou privées frôlent l'escroquerie et ce serait une œuvre de salubrité publique que de les dénoncer.

D'abord aucun(e) d'entre eux (d'elles) n'a pu me dire une seule chose originale sur mon passé. Que des lieux communs et des banalités. Célibataire, à l'aise, en bonne santé, profession libérale, je suis plutôt bien dans ma peau et heureux de vivre.

Pour mes visites, je m'étais passé une bague au doigt et fait la tête un peu soucieuse!

Je pensais que pour des extralucides, ces petites supercheries seraient vite détectées: eh bien non, presque tous et toutes tombèrent dans le panneau. Un seul eut une hésitation, me dit qu'il ne me voyait pas marié. Les autres me parlèrent de ma femme, de mes enfants, de soucis dans mon métier, de passages difficiles, de femmes brunes ou blondes, de dangers à éviter, de maladies possibles, d'héritages en perspective, de gains imprévus, de grands voyages etc.

Une de ces "sorcières", vieille peau prétentieuse, Y.D., que vous avez présentée dans votre revue comme la "grande dame de la voyance et de l'astrologie", et que j'eus beaucoup de peine à dénicher car vous ne donnez pas son adresse, me reçut après un délai d'un mois d'attente et m'asséna de telles inepties que je ne pus m'empêcher de rigoler.

Froide, péremptoire, sûre d'elle, avide et totalement nulle, cette "malvoyante" me réclama 800 F. en liquide pour son tissu de stupidités.

Je voudrais vous signaler une escroquerie courante, c'est le "turn over". Ces Messieurs-Dames font souvent partie de cabinets de groupe, avec ordinateurs, répondeurs, messageries, fichiers informatiques, où ils s'embusquent, s'abritent, avec des "nègres", des tâcherons extra-lucides éliminant les fauchés ou les "emmerdeurs", avec des complices dans les médias, se refilant les informations précises sur les gogos et gogotes fichés, (au secours le CNIL) avec peut-être, même sûrement, des chantages à la clé... etc. Une vraie mafia! Vous n'aurez certainement pas le courage de publier ma lettre ni les noms, adresses et téléphone ci-après...(...)

Que dire aussi de ce soi-disant guérisseur, magnétiseur et radiésthésiste qui découvre une tumeur à l'emplacement où je prétends avoir mal depuis des mois, et s'offre de la résorber en six séances à 200 F., alors que je suis en excellente santé, et que je viens de subir un check-up à l'hôpital américain.

Je suis tellement déçu par cette enquête qui me coûta tout de même près de dix mille francs, que, désirant en avoir le cœur net, j'offre la même somme à tout voyant, astrologue ou extralucide que vous me désignerez. S'il répond avec justesse et précision à dix questions que je lui poserai sur mon passé ou celui d'une personne de mon choix il emportera la mise, s'il échoue, il payera un gueuleton de même valeur à toute votre rédaction et à moi-même!

Patrick Parinaud - Paris

 
Commentaire

Non, cher Patrick, nous ne publierons pas les noms de tous ces grands de la profession que vous estimez nuls, avant de les avoir nous-même testés! Mais nous conseillons à nos amis d'être vigilants. dans leur choix. Les adresses "sélectionnées" que nous publions sont une simple liste dont les noms nous ont le plus souvent été communiqués par nos lecteurs.

Nous devons avouer que plusieurs dizaine de lettres dont la vôtre, nous signalant un repaire de "brigands" rue de l'Etoile, dans le 17e arrondissement de Paris, et rue Dessous-des-Berges dans le 13e. Vos protestations ont été entendues et vos messages seront répercutés aux intéressés. Quant à votre offre, nous vous disons: chiche! Nous espérons que de vrais professionnels relèveront votre défi!

 
Témoignage: Voyance

Prémonitions

Durant toute mon enfance je baignai dans le mystère, les histoires de maisons hantées, de sorcières, de loups garous et de revenants.

Nous étions une grande famille, vivant en harmonie dans une vieille ferme, avec des poules, des cochons, des vaches, des chevaux. Une grand-mère impotente, une tante célibataire et un peu fantasque, un vague cousin un peu demeuré, vivaient avec nous.

Ma grand-mère, disait-on, avait des dons de voyance, ma mère tirait les cartes pour ses amies et on venait de très loin consulter mon père pour ses talents de rebouteux.

C'est ainsi qu'avec mes cinq frères et sœurs nous jouons souvent aux sorciers, aux fées et à d'autres jeux pas très catholiques qui nous valent, après chaque confession, de nombreuses pénitences. Monsieur le Curé réprimait le merveilleux par des actes de contrition.

A l'âge de six ans je déclare un jour à table que Tante Ursule portait un bébé et qu'elle allait accoucher dans huit mois!

Je me souviens encore du silence qui suivit ma déclaration et de la stupeur que je pus lire sur le visage de tous les adultes présents.

Huit mois plus tard, mon père conduisit Tante Ursule à la ville d'où elle revint avec un beau poupon.

Avec mes frères et sœurs nous nous demandions bien comment notre tante pouvait avoir un enfant sans être mariée. Nous ne connaissions pas encore très bien le mystère de la naissance, mais comme tous les petits campagnards, nous avions déjà assisté à la naissance d'un veau ou d'un poulain.

A l'âge de huit ans, je dis un soir à mon père que l'hiver serait très rude. Il me demanda comment je prévoyais cela. Je lui répondis que je l'avais rêvé, ce qui était vrai.

Or il neigea dès le mois de novembre et, à partir de janvier, le thermomètre descendit jusqu'à moins trente degrés durant des semaines, si bien que beaucoup de plantes et d'arbres gelèrent comme les rivières et les lacs.

Plus tard, au catéchisme, je prédis à M. le Curé que son église allait brûler. Dix jours plus tard, dimanche soir au cours des vêpres, la foudre tomba sur le clocher provoquant un violent incendie. Mon père et le curé n'entretenaient pas de trop mauvais rapports, bien que ma famille n'assistât que rarement à la messe.

L'abbé S. informa pourtant mon père de ma curieuse prédiction, et depuis, ce dernier s'intéressa davantage à moi qu'à mes frères et sœurs. Frappé par mes prémonitions il m'initia à son art, m'apprit à réduire les fractures, à remettre des vertèbres déplacées, à guérir le torticolis. Il me parla aussi des vertus de certaines plantes, comment les choisir et les préparer.

A l'âge de treize ans, en classe, je déclarai un jour que la guerre allait se terminer par une énorme bombe. Trois jours plus tard la radio et les journaux annonçaient l'incroyable nouvelle de l'explosion atomique sur Hiroshima.

Je prédis aussi la mort de mon cousin, un peu simplet, qui se noya dans la fosse à purin.

Comme je n'étais pas mauvais élève la directrice de l'école et le curé persuadèrent mon père de m'envoyer au collège où je connus l'ennui de l'internat.

Quelques fugues, des révoltes violentes, me valurent gifles et fessées, (on ne badinait pas avec la discipline, en ce temps-là). En pension, je connus les brutalités d'une maison de redressement, où l'on espérait me mâter. Je passai tout de même le bac, à dix-sept ans et m'engageai dans la Légion, où je fis l'Indochine dans les commandos.

Mes talents de rebouteux et de guérisseur me valurent vite une solide renommée parmi mes camarades. Mes prémonitions, souvent incroyables, firent bientôt le tour du Corps Expéditionnaire et arrivèrent aux oreilles du Général B., un des adjoints de Salan.

Je devins le gourou de l'Etat-Major, travaillai en étroite collaboration avec les services spéciaux. On me consulta sur les opérations prévues, le dénouement prévisible des offensives. Il m'arriva parfois de prédire ce qui devait arriver. Hélàs, c'étaient le plus souvent de mauvaises nouvelles que j'annonçais.

Aussi, lorsque quinze jours avant son décès, je prédis la mort du général de Lattre, l'on se sépara de moi comme si j'étais un pestiféré et l'on m'envoya dans un commando de choc.

Jean Pierre Monnier - Papeete (Tahiti)

 
Témoignage : Voyance

L'examen réussi

Je suis tombé par hasard sur votre revue, que j'ai achetée en me rendant à mon cabinet. Les différents témoignages de vos lecteurs - auxquels, tout à fait entre nous j'ai souvent de la peine à croire tellement ils sont fantastiques - me rappellent un souvenir de jeunesse.

A l'Ecole Vétérinaire d'Alfort où j'ai fait mes études, nous étions un groupe de neuf étudiants inséparables. Un jour, quelques semaines avant un examen difficile, comme nous avions passé de longues heures à potasser nos livres, un camarade lança:

- Merde! Si nous consultions une voyante pour obtenir les sujets d'examen?

La plupart d'entre nous applaudirent à cette idée complètement farfelue, et nous nous cotisons pour déléguer deux d'entre nous à rendre visite à une extralucide.

Au fond, nous n'y croyons pas du tout, mais pour des scientifiques, cette démarche totalement irrationnelle, était plutôt marrante.

Huit étudiants mettent de l'argent au pot, c'est-à-dire tout notre groupe sauf un. Nous traitons comme il se doit le déballonné de radin, de lâche, de traître; il nous rend la monnaie en se foutant de notre crédulité.

Il ajoute même, perfide, dant notre langage haut en couleur de caabin:

- Avec ce fric, vous feriez mieux d'aller voir une pute plutôt qu'une voyante! Une bonne turlute vous allègerait les couilles et vous auriez plus de chances de passer brillamment l'examen!

Au jour dit, les deux camarades officiellement mandatés par notre groupe, lisent les colonnes des petites annonces de quelques journaux populaires, à la recherche d'une astrologue quelconque mais pas trop chère. Ils dégottent la pythonisse choisie dans un immeuble sordide du 13e arrondissement. Manque de pot, c'est une Portugaise, d'origine angolaise, qui parle très mal le français.

Nos deux délégués parviennent non sans mal à se faire comprendre, et lui soumettent la liste de quatre pages des sujets possibles, que nous avions préparée. Elle comportait tous les sujets de cours sur lesquels nous pourrions éventuellement être interrogés à l'examen.

La voyante, penchée sur ce texte trop compliqué pour elle, se contente de passer un doigt sur chaque ligne, disant à nos camarades si elle ressent quelque chose ou pas.

Elle sent quelque chose à 5 reprises, sur les quelque 200 sujets proposés.

Nos deux ambassadeurs reviennent à Alfort, plutôt dubitatifs quant à la fiabilité de la méthode utilisée pour préparer notre examen.

Nous décidons néanmoins de garder pour nous les sujets repérés, sans les communiquer à personne, surtout pas à notre "dégonflé", et de les préparer le plus sérieusement possible, sans négliger les autres.

Or, quelle ne fut pas notre surprise, de voir 3 de nos sujets (sur 5) sortir à l'examen! Tout notre groupe fut reçu à l'exception de notre camarade sceptique ou trop radin!

Evidemment que je ne veux pas tirer de conclusion de ce petit fait divers. Mes études achevées, je me mariai, m'installai, et je vous le jure, je n'eus plus jamais l'occasion de consulter une voyante ou une cartomancienne.

Dr. Paul Bessières - Paris

Vous avez bien tort, cher Docteur, de ne plus y croire! Voilà une excellente méthode à proposer à tous les étudiants en sciences! Elle leur permettrait d'expérimenter sur le terrain s'il existe ou non des dons de clairvoyance.

 
Témoignage : Voyance

Ma fille est une extralucide

Suite au témoignage que vous avez publié dans le dernier numéro sous le titre "Mutique et pourtant elle parle." je voudrais vous faire part d'une expérience analogue.

Le calvaire de notre vie, c'est notre fille. Une enfant adorable, très jolie, mais anormale. Affligée dès sa naissance d'une débilité légère, elle refusa d'apprendre à parler et ne réussit jamais à marcher normalement. Nous l'avons montrée aux plus grands spécialistes d'Europe, puis des Etats-Unis. En vain. Elle passe ses journées à gambader dans sa chambre, à quatre pattes, à pousser de petits cris inarticulés, à rire aux éclats puis à demeurer prostrée durant des heures, avec une espèce de sourire douloureux sur son visage inexpressif.

Or, quelle ne fut pas ma stupéfaction, il y a environ un an, lorsqu'un matin, voulant l'embrasser avant de me rendre à mon travail, Véronique se dressa sur son lit et me dit d'une voix enjouée, au timbre harmonieux: - Papa, ne va pas au travail ce matin, ton rendez-vous est annulé, et tu risques d'avoir un accident!

Je la regardai d'abord éberlué puis, fou de joie, je la pris dans mes bras et l'embrassai avec fougue.

- Mais tu parles ma chérie! C'est merveilleux! Martine, viens voir, Véronique est guérie! Elle parle! Ma femme accourut, m'interrogea du regard et, devant sa mine incrédule, je demandai à la petite: - Ma chérie, veux-tu me répéter devant maman ce que tu viens de dire?

J'eus beau faire, supplier, poser dix fois la même question, rien n'y fit, ma fille resta muette.

Mon épouse me dit en pleurant:

- Tu es fou de me dire des choses pareilles. Tu voudrais tellement que ta fille parle alors tu me racontes n'importe quoi. Elle alla recoucher Véro et moi, voyant l'heure, je lui dis, en l'embrassant:

- A ce soir, il faut que je me dépêche! Je suis déjà en retard.

En arrivant à l'usine, je grimpe quatre à quatre à mon bureau, évitant l'ascenseur toujours lent et encombré. Ma secrétaire me voyant hors d'haleine, me reçoit avec le sourire et me dit:

- Il faut vous ménager Monsieur, inutile de vous presser comme ça, votre rendez-vous est annulé! - Comment ça annulé? demandai-je surpris.

- Eh bien oui, Monsieur de M. vient de m'appeler. Il ne peut vous recevoir ce matin! Mais vous en faites une tête! Cela vous contrarie vraiment à ce point? fait ma secrétaire intriguée.

- C'est que... Mais je n'achevai pas la phrase. J'esquisse un mouvement d'impatience et, sans m'expliquer davantage je repars en courant.

J'entends derrière moi Maryse qui me précise:

- Monsieur de M. vous propose un nouveau rendez-vous pour le 13 à quinze heures! Ça vous va?

Je lui fis signe de la main que oui et fonce vers l'escalier. Je l'entends encore marmonner:

- Mais qu'est-ce qu'il a aujourd'hui celui-là!

Je bondis dans ma voiture et démarre en seconde, fonçant chez moi. Comme je tourne dans ma rue sans ralentir, une camionette surgit de ma droite et, malgré nos coups de freins respectifs, percute mon auto de plein fouet.

Le soir, le plus calmement possible, je raconte tout cela à ma femme, mais elle ne me croit pas.

 
Durant des semaines je n'entendis plus une seule parole distincte de la bouche de Véronique. La vie reprit son train-train.

A quelque temps de là, un soir qu'avec ma femme nous regardions un film à la télé, Véronique surgit dans le noir, debout, se tenant bien droite sur ses jambes et nous dit à brûle-pourpoint:

- Le mur de Berlin est tombé!

- Qu'est-ce que tu dis?

Marthe et moi, nous nous regardons, aussi surpris l'un que l'autre. Ma femme se penche vers la gamine qui s'est remise à quatre pattes et s'éloignait en nous tournant le dos.

- Ma chérie, veux-tu me répéter ce que tu viens de dire?

Mais la petite ne parut pas l'entendre et regagna sa chambre.

Perplexes nous débattons un instant de ce qu'il y a lieu de faire. Je lui dis: "Tu vois bien que l'autre fois je n'avais pas rêvé, cette fois tu l'as entendue parler comme moi!"

- Mais qu'a-t-elle a voulu dire avec son "Mur de Berlin"?

- Je n'en sais fichtre rien!

Nous éteignons la télé et nous nous installons au chevet de Véronique, qui s'est recouchée et dort à nouveau profondément. Nous l'avons regardée dormir longtemps, avant d'aller nous coucher à notre tour.

Le lendemain, aux nouvelles, toutes les chaînes de télévision annoncèrent l'incroyable nouvelle de la chute du "Mur de la Honte".

Fous d'espoir, nous avons à nouveau fait examiner Véronique par les plus grands spécialistes. Nous leur expliquons le plus sobrement possible les deux scènes étranges que nous avons vécues. Ils nous écoutent poliment, tout à fait sceptiques, proposent des traitements avant de nous écouduire gentiment.

Notre problème restait entier. Véronique ne parlait pas plus qu'avant.

Un psychiatre renommé nous proposa de la prendre en observation dans son centre spécialisé, mais ma femme refusa de se séparer de notre fille.

En septembre dernier, nous emmenons Véronique en vacances à la campagne. Je roulais sagement, Marthe et l'enfant installées sur la banquette arrière de l'auto. Elle semblait dormir, lorsque soudain, sur l'autoroute du Mans, elle se pelotonna craintivement contre ma femme et cria:

- Papa, attention, le camion va se renverser et tuer un motard! Je ralentis instinctivement, bouleversé par le cri de ma fille.

Bien m'en prit, car au même instant, déboîtant de la file de droite, un semi-remorque hollandais surgit sur la seconde voie, coupant la route à une caravane qui se met à danser dangereusement sur la chaussée. Déséquilibré, l'attelage s'immobilise en équerre, barrant la route. Un poids lourd freinant à mort se met en travers, heurté de plein fouet par un autre camion, qui se renverse à son tour sur le flanc. Une moto surgissant à grande vitesse sur notre gauche, fonce droit sur l'obstacle, qu'elle percute avant de prendre feu. Malgré son casque, le pilote reste désarticulé sur le macadam, apparemment mort sur le coup.

L'accident se déroula si vite, que je n'eus guère le temps d'avoir peur. Miraculeusement indemne avec ma petite famille, je me garai sur la piste de dégagement avant de me tourner vers ma femme:

- Ça va?

- Tu as entendu Véronique?

- Bien sûr, c'est pour ça que j'ai pu freiner à temps!

Après sa brève intervention, l'enfant s'était repliée sur son monde intérieur et semblait se désintéresser de ce qui se passait autour d'elle.

Choquée, au bord de la crise de nerfs, ma femme berçait machinalement sa fille dans ses bras.

Derrière nous c'était l'enfer. Un enchevêtrement de tôles, un camion brûlait, des bruits d'explosion, des crépitements et des cris nous parvenaient, étouffés par la brume.

Egoïstement, je repartis au plus vite, quittai l'autoroute pour notre fermette du Morbihan. Nous étions bouleversés ma femme et moi. Un soir, dans notre appartement, notre fillette couchée, nous rêvassons mélancoliquement dans le noir devant un feu de bûches, lorsque Marthe se penche vers moi et me dit:

- Je crois que Véronique est voyante?

- Qu'est-ce que tu dis? soufflai-je hypocritement, n'osant détourner les yeux des flammes de la cheminée. Je venais de penser la même chose au même moment.

- Chaque fois qu'elle parle c'est pour dire ce qui va arriver! La première fois, souviens-toi, ton rendez-vous remis et ton accochage. Puis la prédiction sur Berlin! Et aujourd'hui, l'accident!

- C'est vrai, il y a quelque chose d'incompréhensible en elle!

- Et je ne t'ai pas tout dit!

Fasciné par le feu et par ce que me dit Marthe, j'écoute la suite un peu anxieux: - Il y a quelques jours Véronique m'a dit à brûle-pourpoint qu'elle allait avoir un petit frère!

-Mmmm!

Marthe me regarde intensément, quêtant une réponse ou une remarque de ma part.

- Tu ne dis rien? Tu ne me demandes pas si c'est vrai? Eh bien je suis allé voir ma gynécologue. C'était exact. Je suis enceinte de plus de deux mois et nous allons avoir un fils!

J'étais tellement abasourdi par cette nouvelle, que je serrai tendrement ma femme dans les bras, sans rien oser lui dire de plus.

Pensez-vous que Véronique perdra son don de voyance en grandissant? Nous aimerions faire la connaissance de M. et Mme Lagarde, pour échanger nos expériences et tenter de trouver des solutions. Pouvez-vous leur transmettre notre message?

J.L. Bardin - Evry

 
Commentaire

Votre lettre sincère, votre cri de révolte, ont le mérite de nous montrer l'envers du décor du cabinet de consultation d'une voyante. Le repli sur soi-même qui caractérise l'enfant autiste n'altère en rien ses facultés intellectuelles ou mentales. Un médecin de la région lyonnaise qui ne désire pas voir son témoignage publié dans nos colonnes affirme que son épouse et lui-même ont réussi à sauver leur enfant autiste malgré le pessimisme de tous les spécialistes consultés.
«Mais il nous a fallu du courage, une présence constante, un amour total! nous précise-t-il. Il n'ose émettre un avis sur le cas de Véronique que nous lui avons soumis, mais il nous dit que des autistes manifestent parfois des dons exceptionnels en certaines disciplines.»
(Lire : Autisme infantile de Meltzer, Editions Payot).

 
Sciences Occultes

Notre monde devient fou

En tant que voyante et médium, je dis bravo à votre revue. J'avoue être révoltée par tout ce que je peux entendre de sornettes dans mon cabinet et autour de moi. Les gens deviennent fous! Ils sont abrutis par le mensonge, des lectures abjectes, les thèses absurdes véhiculées par les médias.

Ce matin encore une cliente me dit que son eau bénite a été colorée en vert par les pensées négatives d'une de ses voisines qui lui veut du mal! Le nombre de personnes qui se croient envoûtées est effarant! Si nous étions encore au Moyen-Age, je crains que peu d'entre nous n'échapperaient aux sorciers ou au bûcher!

Je vous félicite pour votre courage de dénoncer ces horreurs! Il y a urgence!

Certaines de ces pitreries qui semblent anodines au premier abord finissent néanmoins par devenir dangereuses. Ainsi, près de chez nous, dans le Roussillon, un de ces illuminés, comme dit gentiment mon époux, se prenait pour Jésus-Christ ressuscité. Il fut abattu de trois balles, par un mari déçu venant de perdre sa femme malade, que "Jésus" avait promis de sauver! En regardant autour de nous, en lisant ces textes de cinglés, nous avons l'impression d'une énorme confusion des valeurs. On dirait qu'une main brutale broie et malaxe tout, mélangeant les époques, les populations et les villes, Sorcellerie... Moyen-Age... Coups de fusil... Dieu... Chicago... idoles... New Age...

Voyante traditionnelle, j'aime ce que je fais et je vis mon beau métier comme une vocation. La pratique de la voyance ce n'est pas d'exploiter la crédulité des gens dans le désarroi, (ce qui est à la portée du premier venu), mais au contraire, de les prendre par la main, de les écouter et de leur "tendre le miroir".

Moi je suis là pour les aider à "voir clair" en eux-mêmes bien plus que pour leur prédire un avenir, que très sincèrement je ne "vois" pas sur commande mais qu'il m'arrive de "sentir" dans des flashes prémonitoires.

J'estime que si l'on n'a pas le don de voyance, de médiumnité dans ses gènes, incrusté dans ses racines, on ne peut le pratiquer avec foi.

Pour poursuivre ma tâche au service des autres, je dois rester solide, sereine. Il est des jours où mon cabinet devient tour à tour confessionnal, agence matrimoniale ou divan de psychanalyste!

Parfois, j'ai l'impression que toute la beauté du monde est en voie de disparition. La nature polluée, la bonté ridiculisée, la morale bafouée, le mensonge préféré à la vérité. Même la féminité, ce trésor inaliénable que Dieu a donné à la femme pour être la belle et dangereuse compagne de l'homme (voir la pomme), la voilà bafouée, traînée dans la vulgarité d'un érotisme primaire!

Pour vivre, les hommes ont besoin de beaucoup d'Amour, d'une Amitié solide, et d'un peu d'Argent. Or de nos jours, pour la plupart des gens, ce sont les trois choses qui manquent le plus! Comment voulez-vous qu'ils soient équilibrés et heureux? Spirituellement vôtre.

Estrellita - Perpignan

 
Témoignage

Ma voyante est fantastique

Des lecteurs se plaignent dans vos colonnes de n'avoir jamais trouvé de bon astrologue ou de véritable voyante. Eh bien je peux vous dire que moi j'en ai une fantastique.

D'abord elle a prévu que je rencontrerais le grand amour, que j'aurai un garçon et une fille. Il y a trois ans, je suis allée la revoir pour savoir si mon mari conserverait son travail. Elle m'a dit que son patron allait faire faillite, mais qu'il ne resterait pas longtemps au chômage. Ce fut vrai.

Aujourd'hui il gagne plus qu'avant. Mais là où cette voyante est vraiment extraordinaire, c'est qu'elle a réussi à me mettre en communication avec ma mère, morte il y a dix ans, et que j'aimais beaucoup.

Au début, ça ne marchait pas. Je pense que c'est parce que je ne croyais pas qu'une chose pareille soit possible.

Maintenant, il ne se passe pas de semaine, sans que maman ne me parle sur mon magnétophone. Elle me raconte la vie extraordinaire qu'elle mène là-haut, elle me décrit aussi sa jeunesse, ma naissance difficile, les crasses que lui ont faites ses maris.

Elle me dit qu'elle a revu ses parents, etc. Un soir, après avoir regardé un film à la télévision, j'éteignis mon poste et, soudain, le visage souriant de ma mère apparut sur l'écran.

Stupéfaite, bouleversée par l'émotion, je bafouillai à l'adresse de mon mari :

- Regarde ! c'est maman !

Mais il ne vit rien, alors que moi je la voyais très nettement, comme sur une photo agrandie mais ancienne...

Ma famille ne croit pas à tout ça. Mes enfants disent que je radote. Mais je vous jure que c'est vrai, que je ne suis pas folle ! C'est pourquoi j'aime bien votre revue ! On y lit des témoignages fantastiques et parfois bouleversants... Vous pouvez publier ma lettre...

 
Denise Mesguich - Draveil
 

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