Science et Magie N°64 :
OVNI

L'hypothèse extraterrestre des Objets volants non identifiés

Ovni

UN MERVEILLEUX FANTASME

Le phénomène OVNI (objets volants non identifiés) et son corollaire "ET", l'hypothèse extraterrestre, sont l'une des énigmes les plus médiatisées du XXe siècle.

Des millions de sites internet, cent mille articles, des milliers de livres, des centaines d'émissions de télévision, des dizaines de films leur ont été consacrés. Les États créèrent des commissions d'enquête officielles, civiles ou militaires (en France le GEPAN), pour contrôler le phénomène. Et ces organismes publièrent des milliers d'études, de rapports, souvent classés «top secret», tout cela sans jamais réussir à expliquer le mystère.

Ces observations innombrables, cet incroyable remue-méninges, cette fantastique chasse aux témoignages et aux images, cette minutieuse quête d'indices, de preuves, ont conduit à très peu de choses, sinon à rien, rien de tangible en tout cas. Le problème soulevé par les OVNI demeure entier.

Des milliers de chercheurs, de savants, d'illuminés, de gendarmes, de militaires, d'aventuriers, d'observateurs météo, de pilotes en alerte, dans tous les pays du monde à travers les cinq continents, ont, depuis cent ans vu beaucoup de choses insolites mais n'ont à peu près rien trouvé de précis, confirmant ou infirmant l'existence de véhicules habités en provenance du cosmos.

Les États se sont mis à l'écoute des étoiles, ils ont dépensé des sommes folles pour construire et entretenir de gigantesques "oreilles" électroniques à l'écoute de l'univers, des mondes éventuellement habités. En vain jusqu'ici.

Disons en gros que 90 % à 95 % des phénomènes observés par des personnes sincères et de bonne foi ont été expliqués par des astronomes et des météorologues. L'illusion d'optique ayant une grande part, et une autre partie faisant partie des canulars, ces OVNI deviennent la plupart du temps tout simplement des OVI (Objets Volants Identifiés).

Il n'en demeure pas moins qu'une quantité d'observations de grande qualité, émanant de personnes crédibles, restent inexpliquées. Parmi elles, proche de nous, celles de Trans-en-Provence ou de Quarouble.

Des penseurs et des scientifiques de tous horizons, des plus frustes aux plus instruits, matérialistes, agnostiques ou croyants, ont échafaudé des hypothèses, des systèmes pour tenter d'expliquer les multiples facettes du phénomène.

Mais le phénomène OVNI et son corollaire ET (Extra-Terrestres) ont fait également l'objet de spéculations religieuses. Des sectes se sont emparées du phénomène pour le transcender.

Les Extra-Terrestres, secte d'origine américaine, qui essaime ses communautés à travers tout le Pacifique, par exemple. Quant au mouvement religieux multiforme appelé Nouvel-Age qui se répand sur la terre entière et colonise les esprits, on peut aujourd'hui affirmer sans conteste qu'il incorpore le concept OVNI et ET dans son dogme, comme l'Église le fit des anges, des archanges et des démons (un peu occultés depuis le dernier Concile, ceci expliquant peut-être cela).

Science & Magie essaie de comprendre le phénomène OVNI sans a priori et sans parti pris. Si nous donnons la parole en premier à Jean-Gabriel Greslé, ancien pilote de chasse, commandant de bord d'Air France en retraite, auteur de deux ouvrages passionnants sur le sujet, c'est parce que sa démarche comme la nôtre est sincère. Il pose les bonnes questions sans pouvoir toujours y répondre.

Son ami Joël Mesnard, directeur de "Lumières dans la Nuit", la plus ancienne et la plus sérieuse revue française d'Ufologie, est lui aussi convaincu de la réalité et de l'authenticité du phénomène extraterrestre.

Nous avons également réservé un «droit de réponse» à d'autres voix, venues d'horizons différents, tels Roland Bonnet, J.M. Lesage et Ed. Maykut. Si nous nous sommes cantonnés à ces témoignages, c'est que nous connaissons la qualité des témoins.

Nous aurions pu donner la parole à Jimmy Guieu par exemple, ami de toujours, romancier et poète de la geste extraterrestre, l'un de nos meilleurs auteurs de science-fiction dont nous avons déjà longuement par ailleurs. Mais nous n'avons pas voulu placer cet essai sur ce terrain. Nous faisons appel aux faits et non à l'imagination, ou à l'imaginaire, même si le phénomène reste marginalisé par les hommes de science.

Oui ou non, le phénomène OVNI est-il autre chose qu'un énorme bluff médiatique ? Oui ou non, les extraterrestres nous observent-ils ? Sont-ils déjà parmi nous ?

Nous n'avons pas la prétention de résoudre le problème, mais nous tentons, après beaucoup d'autres, de poser quelques bonnes questions en attendant de bonnes réponses.

Nous publierons dans nos prochains numéros les témoignages et les commentaires les plus intéressants que nos lecteurs nous adresseront.

Marc Schweizer - 1992


Ovni-2
Gravure sur bois illustrant l'observation de Nuremberg le 14 avril 1561

QUELQUES DATES
1870, le 29 août : L'astronome Trouvelot de l'observatoire de Meudon, remarque dans le ciel des objets complexes vus précédemment à Nuremberg (1561) et à Bâle (1566). Le premier, il décrit leur chute caractéristique en feuille morte, ou "comme un disque qui descend dans l'eau".
Ovni-3
Gravure sur bois illustrant l'observation de Bâle en août 1566
1877, le 23 mars : Observation d'un "cigare des nuées" et de sphères ardentes extrêmement brillantes.
1883 : Dans "L'Astronomie", observation d'un bolide le 23 février : il décrit des cercles, s'arrête puis repart. Au moins douze observations sont faites durant l'année.
1885 : Toujours dans L'Astronomie, les 1er et 2 novembre, monsieur Mavrogordato observe à Adrianople, Turquie, des objets aériens bizarres qui évoluent à basse altitude. L'un semble avoir la forme d'un disque de dimension apparente 4 à 5 fois le diamètre de la pleine Lune.
1893 : Plusieurs observations de roues et de disques évoluant dans le ciel sont faites, en mer, entre la Chine et le Japon. (de 1870 à 1893, éléments tirés de Anatomy of a Phenomenon de J. Vallée).
1897-1898 : Vague d'observations aux USA (journaux d'époque), enlèvement d'un veau par l'équipage d'un engin volant inconnu au Kansas.
1933 : Avions fantômes en Suède : déclaration de l'État-Major à la presse.
1942 : Avions fantômes sur Los Angeles : rapport du général Marshall à Roosevelt.
1943-1944 : "Foo-fighters" pendant la bataille d'Angleterre (au-dessus de l'Allemagne).
1946 : Fusées fantômes en Scandinavie, puis au Portugal au Maroc et en Turquie. Mission du général Doolittle en Suède, (ss. couvert de la Shell).
1947 : Vague d'observations juin à août.
Kenneth Arnold
Kenneth Arnold (1915-1984)
- le 24 juin 1947, Kenneth Arnold, un pilote privé du Search and Rescue Mercy Flyer affirme avoir vu neuf objets volants inhabituels près du Mont Rainier alors qu'il effectuait un vol de reconnaissance à la recherche d'un avion militaire manquant. Il décrivit les objets comme «brillants», et leur vol comme «irrégulier» avec une «vitesse extraordinaire». C'est cette histoire, largement diffusée par l'Associated Press, qui est à l'origine du lancement de la controverse sur les "soucoupes volantes" (en anglais flying saucer, ou flying disk) devenues par la suite des ovnis (objets volants non identifiés).
Kenneth Arnold
La soucoupe décrite par Kenneth Arnold
- le 4 juillet vers 23 heures 30, accident présumé survenu à un engin volant inconnu au nord de Roswell (Nouveau Mexique).
- le 5, récupération du véhicule et de corps non-humains. (voir p xxx).
Le Roswell Herald du 8 juillet annonce la nouvelle. Eisenhower, chef d'état-major général est mis au courant parmi les premiers. Sur les conseils du général Marshall, le président Harry Truman prend la décision de couvrir cette découverte d'un secret absolu.
- le 23 septembre 1947, rapport de l'Air Material Command signé du général Twining. Il y conclut à la réalité matérielle des "disques volants" et décrit leurs performances, suite à une étude approfondie menée par ses services.
Nathan Twining
Général Nathan Twining
- Création du National Security Council, où siègent le Président des États-Unis, le ministre de la Défense et les chefs d'État-Major, de la CIA, Central Intelligence Agency, qui coiffe les organismes d'espionnage de l'Armée et de la Marine, Création du projet SIGN, destiné officiellement à l'étude des ovnis.

1948, le 12 février : Le brigadier-général C. P. Cabell envoie un mémorandum au Quartier Général de l'US Air Force demandant que les avions soient placés en alerte permanente aux États-Unis et en Alaska afin de : "...collecter et développer des informations et des données exploitables au sujet des disques volants" . (Collecting and developing information and intelligence on the "flying disks")
- le 25 mars, "crash" possible d'un vaisseau d'origine inconnue près d'Aztec, au nord-ouest du Nouveau-Mexique. La matérialité de ce fait est moins bien établie que celle de Roswell, car les témoignages sont peu nombreux. De plus, une désinformation active semble avoir été entreprise contre les journalistes d'enquête qui soupçonnaient quelque chose.
- le 25 juillet, l'équipage d'un vol d'Eastern Airline signale un risque de collision avec un objet volant ressemblant à un fuselage sans ailes de 30 mètres de long environ et d'un diamètre double de celui d'une "Super-Forteresse" B-29. Le commandant de bord, Clarence Chiles et le second pilote John Whitted décrivent une lueur bleu foncé intense qui entourait l'engin, et des flammes rouge orangé à l'arrière. La rédaction d'un rapport AIRMISS entraîne une enquête des services de la circulation aérienne.
- L'ATIC, Air Technical Intelligence Center, rédige à la suite de ses études sur les "disques volants" un document de synthèse concluant à une origine extraterrestre. Cet "Estimate of the Situation" est rejetée sans explication par le commandant en chef de l'US Air Force, le général H. Vandenberg. Il ordonne que tous les exemplaires du document soient détruits !

1949, le 31 janvier : Un mémorandum est envoyé à Edgar Hoover, directeur du FBI, par un de ses agents. On y lit : "Au cours d'une récente conférence hebdomadaire sur le contre-espionnage rassemblant des officiers de G-2 (renseignement de l'armée de terre) de L'ONI (Office of Naval Intelligence) de l'OSI (Office of Scientific Intelligence, CIA), le sujet des "aéronefs non-identifiés", connus sous le nom de "disques volants", a été abordé. Le sujet est considéré comme TOP-SECRET par les officiers de renseignement de l'Armée et de l'Air Force" [souligné dans l'original]
- le 20 août, le célèbre astronome Clyde Tombaugh (1906-1997) relate à un journaliste du Time comment, accompagné de sa femme et de sa belle-mère, il a observé le vol étrange de 6 à 8 lumières rectangulaires survolant Las Cruces au Nouveau-Mexique. Tombaugh affirma plus tard dans une lettre adressée au scientifique Richard Hall (datée du 10 septembre 1957) : «Je n'étais pas préparé à une telle observation et fus pétrifié et très étonné».
Clyde Tombaugh
Clyde Tombaugh
1950 : Contacts présumés des USA avec ses alliés au sujet des ovnis (Fumoux).
- Entrevue entre Wilbur Smith, spécialiste canadien du magnétisme et le Professeur Sarbacher. Ce dernier confirme la récupération d'un engin inconnu par les États-Unis et son étude infructueuse par un groupe de techniciens dirigé par Vannevar Bush, savant de renommée modiale. Début d'études canadiennes peu probantes (?) sur l'anti-gravitation.
- Le projet SIGN est remplacé par le projet GRUDGE et devient, pour le public, une entreprise de dénigrement des témoins.

1951 : Les lumières de Lubbock, sont vues par de nombreux témoins au Texas et au Nouveau-Mexique. Une photo est prise par un adolescent.
- Le 10 septembre, à Fort Monmouth (New Jersey), pendant l'essai d'un prototype de radar, des échos trop rapides pour être suivis automatiquement sont détectés à quatre reprise pendant une période de 24 heures. Certains se déplacent à 100.000 km/h soit environ 29.000 mètres par seconde.

1952 : Énorme vague mondiale. Observation en pleine zone interdite de Washington (DC) d'échos radars manifestant des capacités d'accélérations fulgurantes et de vol stationnaire à très haute altitude les 19, 26 et 29 juillet.
En avril, Dun Kimball, Secrétaire d'État à la Marine, observe deux disques volants au cours d'un vol dans le Pacifique. Des mesures de vitesse sont effectuées entre 2500 et 3000 km/h. A son retour il interroge l'US Air Force qui lui répond qu'il n'est pas habilité à recevoir ce genre d'information ! Furieux, il ordonne aux services du renseignement de la Marine d'effectuer une enquête. Celle-ci est bloquée jusqu'à l'élection de Dwight Eisenhower qui exige sa démission.

1953, du 14 au 17 janvier : Réunions de la Commission Robertson au Pentagone à l'initiative de la CIA. Tous ses membres sont des anciens du Manhattan Project, des services spéciaux ou du renseignement scientifique. Ils recommandent que le sujet des ovnis soit dédramatisé à fin que les civils cessent d'envoyer à l'US Air Force des rapports d'observation qui risquent d'encombrer les voies de télécommunication en cas de conflit armé !
- Quelques mois plus tard, promulgation par Air Force Letter 200-2 et JANAP 146 de règlementations très contraignantes pour la rédaction et la transmission, au sein des forces armées des États-Unis et du Canada, des rapports concernant les ovnis. Ce type d'information est considéré comme "vital pour la sécurité" de ces deux pays. La divulgation sans autorisation est réprimée comme une activité d'espionnage et devient passible d'une peine de 10 ans de prison et de 10.000 $ d'amende.
- Déclaration du général Benjamin Childaw à R. Gardner : "We have stacks of reports about flying saucers. We take them seriously when you consider we have lost many men and planes trying to intercept them". "Nous avons des piles de dossiers concernant les soucoupes volantes. Nous les prenons très au sérieux car nous avons perdu beaucoup d'hommes et d'avions en essayant de les intercepter."

1954 : Importante vague française et mondiale étudiée par Jimmy Guieu ainsi qu'Aimé Michel et, quelques années plus tard, par un jeune mathématicien français Jacques Vallée.
- en juin les services de l'US Air Force reçoivent 700 rapports par semaine.
Hynek-Vallee
Allen Hynek et Jacques Vallée)
1955 : Année plutôt calme. En août, un combat tournoyant entre trois avions de chasse et un ovni est suivi par les radars du Strategic Air Command.
- parution de deux livres importants et qui ont un succès immédiat : de Donald Keyhoe The Flying Saucer Conspiracy et de l'astronome K. Jessup, The case for UFOs.

1957 : Vague d'observations en Amérique du sud. Début de l'année géophysique internationale.
- le 4 octobre 1957, lancement de Spoutnik I et début de l'ère spatiale.
- à Ubatuba (Brésil) explosion d'un engin volant inconnu ; de nombreux débris sont récupérés par des pêcheurs. Certains seront analysés et sont réputés contenir du magnésium très pur.
- au Fort d'Itaipu (Brésil) des sentinelles souffrent de brûlures après avoir observé de trop près un engin inconnu en vol stationnaire.

1958, le 16 janvier : Des photos d'un ovni sont prises depuis un vaisseau de la marine brésilienne près de l'Ile de Trinidad. Elles seront authentifiées par le président du Brésil, J. Kubitschek.

1959 : Vague d'observations en Nouvelle Guinée. Cas du Révérend William Booth Gill, qui observe avec ses ouailles l'approche d'un engin inconnu et fait des signes à ses occupants.
- le 17 août, à Uberlandia, province de Minais Gerais (Brésil) une panne d'électricité se produit au passage d'un ovni. De nombreux témoins observent la scène. Le courant se rétablit après le passage de l'engin.
- le 24 décembre 59, ordre de l'inspecteur général de l'US Air Force : "Flying Saucers are serious US Air Force business ..."

1960 : Note interne à l'US Air Force : "Une surveillance constante doit être exercée dans la basse atmosphère pour (détecter) les ovnis."

1961 : Enlèvement, présumé, par des extraterrestres de petite taille, de Barney et Betty Hill dans la région de White mountains (New Hampshire). [Détails page XXX de Science & Magie].
- Création par Mac Namara de la DIA, Défense Intelligence Agency.
- En novembre l'US Air Force recrute du personnel pour Moon-Dust et Blue-Fly, projets destinés à récupérer et à transporter en secret tout débris provenant de l'espace.

1962 : Vague d'observations en Argentine de mai à août. - panne du satellite géostationnaire Anna : se dépanne spontanément (?) en août 63.

1963 : Vague d'observations au Portugal, au Brésil, en Argentine et en Afrique du Sud. Elle dure de septembre à décembre.
- le 12 juillet, Telstar 2 tombe en panne... et se dépanne tout seul le 12 août.

1964 : Quatre nouveaux satellites tombent en panne et se réparent spontanément (?).
- réorganisation du Ministry of Defense en Angleterre, le secrétariat 6 qui s'occupait des ovnis est désactivé.
- le 24 avril 1964 à Socorro (New Mex), observation par plusieurs policiers d'un engin inconnu posé dans un ravin et d'occupants de petite taille.

1965 : Observations d'ovnis par des techniciens sur les bases antarctiques, britannique. - le 2 juin, puis chilienne les 20 juin et 2 juillet.
- dans la nuit du 2 au 3 août, une énorme vague d'observations a lieu entre le sud Dakota et le Mexique. Plusieurs milliers de témoins observent dans le ciel des phénomènes lumineux inexplicables.
- le 3 septembre, à Exeter, rencontre rapprochée d'un engin silencieux par un jeune homme, puis par un policier l'ayant ramené sur les lieux pour le rassurer ! (voir de John Fuller, "Incident at Exeter" Putnam's Sons New York 1966).
- le 23 sept. Cuernavaca (Mexico) panne électrique générale au passage d'un ovni. De nombreux témoins confirment les faits.
- le 9 novembre, à New York City et jusqu'à la frontière canadienne, une panne d'électricité gigantesque affecte 30 millions de personnes. Des ovnis sont observés au-dessus de la sous-station de Clay par un pilote et par un haut-fonctionnaire de la FAA, R. Walsh.
- le 26 nov. à Totem Pole (près de Saint Paul) panne de courant avec présence d'ovnis.
- le 2 décembre, panne massive touchant le Texas, le Nouveau Mexique et le Mexique. Les bases de White Sands, Holloman, Fort Bliss, ainsi que de nombreux aéroports civils sont coupées du monde car aucun système de secours ne fonctionne ! Le Président Lyndon Johnson n'a même plus de liaison téléphonique avec l'extérieur.
- le 5 décembre, une seconde panne inexpliquée affecte 40.000 foyers au Texas.

1966 : Devant l'ampleur des réactions du public et la pression au Congrès de Gerald Ford, alors député d'opposition, l'US Air Force propose qu'une étude des ovnis soit effectuée par une université indépendante. La décision est prise le 5 avril 66. L'étude est confiée à l'Université du Colorado et dirigée par le Professeur Edward U. Condon.
- dès le 19 août, un mémoire de Low, adjoint du professeur Condon montre que l'enquête est truquée dès le départ.
- le 10 octobre 1966, le Docteur James Mac Donald qualifie les enquêtes officielles de "utterly worthless", c'est à dire sans la moindre valeur. Un sondage Gallup révèle que 5% de la population des États-Unis pense avoir été témoin d'une observation d'ovni, pour 48% les ovnis sont réels, pour 31% ils sont imaginaires.

1967 : En mars vague intéressant les bases de missiles stratégiques US : Minot, Great Falls, Malmstrom (Montana). Déprogrammation de 10 ogives nucléaires après le passage d'un ovni lumineux à très basse altitude sur des silos contenant des missiles intercontinentaux armés.
- Le livre de David Saunders : "UFOs ? Yes", paru en septembre, prouve la duplicité du Professeur Condon et de son adjoint Low.
Prof Condon
Professeur Edward Uhler Condon (1902-1974)
1968 : Remise du rapport Condon à Harold Brown, Secretary of the Air Force. Le House Committee on Science and Astronautics, comprenant James Mc Donald et Carl Sagan émet des réserves sur sa rédaction.

1969 : Parution du rapport Condon en édition de poche bon marché (Bantam Books).
- le 16 juillet 69, réussite de la mission Apollo 11.
- jusqu'à la fin des missions Apollo (retour d'Apollo 17 le 19 décembre 69), puis Skylab en 73, activité ovni presque inexistante aux USA.

1973 : Fin août, début d'une énorme vague d'observations.
- le 11 octobre, deux pêcheurs prétendent avoir été enlevés à Pascagoula par des entités effrayantes. Des détecteurs de mensonge semblent confirmer leurs affirmations.
- Nouvelle enquête Gallup : 11% pensent avoir été témoins; pour 51% les ovnis sont réels et 46% croient à une vie extraterrestre.
- en décembre, début d'une importante vague en France.

1974 : Robert Galley, Ministre de la Défense déclare à la télévision :
"...Si les auditeurs pouvaient voir la masse des rapports qui parviennent à la gendarmerie ..."
- début dans les états du sud-ouest américain de mutilations inexplicables, surtout de bovins.
- aux États-Unis, un amendemant à deux lois, le Freedom of Information Act et le Privacy Act, va permettre aux chercheurs civils d'obtenir la déclassification de certains documents très secrets concernant les ovnis.

1975 : Les mutilations d'animaux reçoivent une très large couverture médiatique.
- le 28 mars, lettre du Sénateur Barry Goldwater, adressée à Schlomo Arnold : "Le sujet des ovnis ... est toujours classifié au-dessus de TOP SECRET."
- de août 75 à mai 76, vague d'observations autour de Cascade (Montana) et sur de nombreuses bases stratégiques du nord des États-Unis : Great Falls et Malmstrom AFB (Montana), Fairchild (Washington), Kingcloe AFB, Wurtsmith et Sawyer AFB (Michigan), Plattsburg (New York), Loring AFB (Maine), Pease AFB (New Hampshire). Le NORAD* est plusieurs fois mis en alerte. Dans tous les cas d'observations à très basse altitude, les sentinelles ont l'ordre de ne pas tirer !

1976 : Observation très importante dans la région de Téhéran. Des intercepteurs F-4 ont des pannes d'instruments à chaque fois qu'ils approchent. [Source DIA, Defense Iintelligence Agency]
- le 20 octobre, le gouvernement espagnol remet à un chercheur civil, Juan José Benitez, un dossier de 78 pages contenant douze cas d'observations militaires d'ovnis, ainsi qu'un film et plusieurs photos.*

1977 : En novembre, des explosions aériennes inexpliquées se produisent à haute altitude et font l'objet d'une étude réalisée par le Naval Research Laboratory à Washington (DC) . Elles se poursuivent jusqu'en février 1978. 1978, le 21 octobre, disparition de Frederick Valentich au commandes d'un avion léger après qu'il ait signalé à Melbourne Control l'approche d'un énorme ovni d'aspect métallique. Malgré les recherches des services de sauvetage, aucun débris ne sera retrouvé.

1979 : Article de Victor Marchetti, co-auteur de , dans "Second Look" (mai 79). Il affirme que les informations concernant les ovnis récupérés et leurs occupants est classé au plus haut niveau de confidentialité.
- le 13 juillet 1979, Et et Gloria Towers demeurant à Santa Clarita Valley en Californie, observent l'évolution très proche d'un engin discoïdal d'apparence métallique, de couleur blanc-argenté, d'un diamètre d'environ 25 à 30 mètres, estimant son altitude à 15-25 m. Les deux observateurs dessinèrent chacun séparément un croquis de l'engin.
- le 12 septembre dans la province du Hunan (Chine), panne de courant à Xuginglong et Huaihua, avec présence simultanée d'un objet aérien émettant des nappes lumineuses.
croquis OVNI
Croquis de Gloria Towers
1980 : Vague d'observations en Chine. En fin d'année, nombreuses observations en Angleterre. Les 28 et 29 décembre, incidents sur la base américaine de Bentwater, en Angleterre, et dans la forêt proche de Rendlesham.

1981 : En Angleterre, le Ministry of Defense reconnaît avoir reçu plus de 600 rapports d'observations d'ovnis.

1983 à 1986 : Observations nombreuses d'objets en forme d'ailes volantes, souvent stationnaires dans la haute vallée de l'Hudson, au nord de New York.

1989 : Début de la vague d'observations en Belgique*. Elle dure plusieurs années. La Gendarmerie Royale et l'Armée de l'Air Belge coopèrent avec la SOBEPS, organisation civile et organisent une nuit d'observation qui ne donnera aucun résultat.

1990 : Le 5 novembre, vers 19 heures, des milliers de témoins observent en France des structures aériennes silencieuses, lumineuses, évoluant parfois à basse altitude, selon deux axes approximatifs distincts : Biarritz - Strasbourg et Brest - Colmar.
Le SEPRA croit à une rentrée d'un second étage de fusée russe. L'explication est inadéquate pour une grande partie des témoignages, en particulier pour ceux qui se déroulent sous les nuages et changent de direction sous les yeux des témoins.
Depuis, le spectacle continue en France, en Belgique*, à Porto Rico, aux États-Unis, et un peu partout dans le monde. Les autorités de tout ordre se taisent.
Balducci
Monseigneur Corrado Balducci

2010 : Selon l'Osservatore Romano, le journal du Vatican, Monseigneur Corrado Balducci vient d'admettre à la télévision que le contact extraterrestre est réel. En effet, ce théologien proche du Saint Père affirme que le Vatican reçoit de nombreuses informations sur les extraterrestres et leurs contacts avec les humains, émanant de ses ambassades dans divers pays tels le Mexique, le Chili, le Vénézuela. Monseigneur Balducci prétend faire partie d'une discrète commission du Vatican qui s'occupe de l'émergence des rencontres et des contacts entre humains et extraterrestres. Canular ou désinformation ?

2011 : En juillet 2011, Patrick, un Belge auteur en 1990 d'une photo d'OVNI devenue célèbre, a avoué, 21 ans après les faits, qu'il s'agissait d'une supercherie. Expliquant qu'il avait fabriqué avec des collègues de l'usine où il travaillait, une maquette en frigolite avant de la photographier en pleine nuit. Il avait alors 18 ans et avait envoyé l'image aux journaux pour s'amuser. La photo de sa soucoupe suscita un emballement médiatique sans précédent, incitant d'éminents spécialistes, de l'École Royale Militaire belge jusqu'à la NASA, en passant par la COBEPS (Comité belge pour l'étude des phénomènes spatiaux), à se pencher sur cette énigme dont le mystère restera entier jusqu'à ce jour !

Clin d'œil : Cela dit, tout sceptique que je sois, j'avoue mon grand plaisir à lire des ouvrages de science-fiction, à me délecter des emballements de Jean Cocteau, à prendre connaissance des dernières découvertes des astronomes, à partager les joies enthousiastes d'Elisabeth Piotelat, la princesse des étoiles, à l'écoute patiente des murmures de l'Univers, avec ses innombrables amis du SETI. Je me sens sur la même longueur d'ondes que Serge Boise, dont le Journal d'un Terrien sur le Net, (voir BIBLIO) ouvre l'esprit, dégage l'horizon encombré d'élucubrations, par son approche et sa compréhension logiques du sujet.
Marc Schweizer


OVNI :
ÉNIGMES HISTORIQUES OU PHANTASMES ?


cigare

"Cigare des nuées" Gravure datant de 1557
Après des siècles de balbutiements, l'archéologie est reconnue comme une véritable science. Mais voilà que déjà elle donne naissance à son avatar : l'archéologie-fiction.

Des centaines de livres expliquent avec plus ou moins de bonheur l'existence de vestiges tels ceux de l'Ile de Pâques, de Stonehenge, de Carnac, des Pyramides, des pierres d'Ica au Pérou et j'en passe, par la venue sur notre terre d'extraterrestres.

Cette colonisation expliquerait l'existence dans l'Antiquité de civilisations très avancées, à la technologie souvent supérieure à la nôtre, et dont les vestiges abondent.

Comme la plupart des ufologues estiment que notre planète a été visitée par des astronefs venus des étoiles et pilotés par des extraterrestres, ils se sont sentis confortés dans leurs recherches. Quelques sites à travers le monde et des témoignages historiques troublants semblent étayer cette thèse, bien que les milieux scientifiques, les historiens et les archéologues sérieux restent pour le moins sceptiques. Sans compter les facécieux plaisantins qui ont tout simplement travesti à leur manière d'authentiques vestiges ou inventé de belles légendes, en guise de canulars. Voici trois histoires étranges, vraies ou fausses.

Bayan Khara Ula
Bayan Khara disque
L'un des mystères les plus étranges et les plus anciens sur l'existence d'êtres venus d'ailleurs fut la découverte en 1938, par l'archéologue chinois Tschi Pu Tei, dans les grottes des montagnes de Bayan Khara Ula dans l'Himalaya chinois.

Au fond de ces vallées encaissées, truffées de grottes préhistoriques, l'armée chinoise établit jadis une base importante. Deux tribus très anciennes vivent en troglodytes dans les innombrables cavernes naturelles creusées à flanc de montagne, peuplades dont les individus de petite taille semblent doués de qualités étranges.

Des ethnologues affirment que ces petits êtres ne se rattachent à aucun groupe ethnique connu, qu'ils communiquent dans un idiome à part, sans rapport avec aucune autre langue répertoriée, et manifestent une remarquable maîtrise de soi, une indifférence et une méconnaissance totales de leur passé et de leur avenir.

Or il y a quelques décennies des soldats de l'armée chinoise auraient découvert lors d'une nouvelle exploration des grottes du massif de Bayan Khara, des centaines d'étranges disques métalliques, mesurant de trente à cinquante centimètres, et portant des sillons spiroïdaux continus allant de l'intérieur à l'extérieur, ressemblant à nos anciens disques phonographiques.

Ils furent transportés à Pékin où des hommes de science les examinèrent avec curiosité et intérêt, constatant entre autres que la composition de ces curieux objets comportait une forte proportion de cobalt. Aucune explication probante de leur usage ne put être déterminé avec certitude. Mais les supputations allèrent bon train.

Des chercheurs imaginatifs, établissant un rapprochement entre la présence de ces disques mystérieux dans les cavernes de Bayan Khara et les curieux petits habitants autochtones de la vallée, prétendirent que ces derniers étaient probablement les descendants d'humanoïdes d'origine extraterrestre dont les ancêtres se seraient scratchés sur la terre voici des milliers d'années.

Le cosmonaute maya de Palenque

Palenque est une remarquable cité maya de l'État de Chiapas au Yucatan (Mexique). Elle abrite les vestiges d'une civilisation qui atteignit son épanouissement entre 600 et 980 après Jésus-Christ.

Lors d'une campagne de fouilles entre 1949 et 1952, l'archéologue Alberto Ruiz Lhuillier découvrit, sur la plate-forme du temple principal, un puits lui permettant d'accéder par un escalier, au coeur de la pyramide. Là, il se trouva en présence d'un extraordinaire ensemble de bas-reliefs sculptés, ornant un énorme et magnifique sarcophage qui abritait la dépouille d'un grand dignitaire maya, entouré de riches bijoux et de nombreuses offrandes.

La dalle sculptée placée sur le tombeau, lourde de plusieurs tonnes mesure environ 3,80 m sur 2,20. A première vue, elle offre à la curiosité du visiteur, la représentation saisissante d'un cosmonaute aux commendes d'un vaisseau cosmique !

Ce bas-relief aujourd'hui célèbre dans le monde entier est l'un des arguments les plus sollicités en faveur de la thèse de la venue sur terre de voyageurs cosmiques.

Des vaisseaux cosmiques au-dessus de Nice

Un soir d'août 1608, les Niçois voient avec surprise trois engins lumineux évoluer à grande vitesse dans le ciel au-dessus de la cité.

Parvenues à la verticale de la forteresse, les trois "choses" stoppent et descendent lentement vers la surface de la mer où elles se maintiennent immobiles un peu au-dessus des flots, se livrant ainsi à la curiosité des citadins. Les trois vaisseaux volants sont de forme ovoïde, avec au centre une sorte de mât.

Figés au-dessus de la surface de l'onde, ces engins provoquent un fort et bruyant bouillonnement de l'eau, avec dégament d'une vapeur colorée ocre-rouge.

A leur stupeur les badauds voient apparaître deux êtres vivants, de forme humanoïde, avec une grosse tête où, à la place des yeux, apparaissent d'étranges projecteurs lumineux. Ces êtres bizarres, revêtus d'une sorte de "combinaison rouge écaillée d'argent", vont durant plusieurs heures, se livrer à de mystérieux travaux dans l'eau du port, aux abords de leurs vaisseaux auxquels ils semblent relayés par des tubes.

Terrifiés par ce phénomène, les Niçois croyant assister à une scène de l'apocalypse, vont conjurer la menace céleste par des messes solennelles et des processions.

FAUT-IL AVOIR PEUR ?
par Jean-Gabriel Greslé (Commandant de bord Air-France en retraite) et Joël Mesnard (Rédacteur en chef de Lumières dans la Nuit, la plus sérieuse et la plus ancienne revue française d'ufologie).

Jean-Gabriel Greslé
Encore un numéro spécial sur un phénomène dont on parle tant et depuis si longtemps qu'il finit par lasser le lecteur le plus intéressé ! Pour quoi faire ?

Accumuler des témoignages dont on suppose que s'ils étaient vraiment convaincants ils auraient fait la "une" de tous les quotidiens ?

Accuser les pouvoirs publics d'un complot dont la réalité est aussi incertaine que les faits incriminés ?

Raconter une fois de plus que "la science avance" alors que de toute évidence, en ce qui concerne les ovnis, la même valse-hésitation et la même prudence apeurée caractérisent la démarche officielle ?

Eh bien non ! Nous allons essayer de poser en premier lieu une question bien simple. Quel est au juste le problème évoqué par le titre pompeux de "phénomène ovni" ? Nous nous demanderons ensuite par quelle invraisemblable concours de circonstances, notre curiosité humaine, si vive d'ordinaire, et notre capacité à résoudre les problèmes les plus complexes, achoppent depuis bientôt un demi-siècle sur cette irritante énigme. Nous chercherons enfin, bien entendu, l'origine, la source, de tant de témoignages convergents.

- L'hypothèse que des phénomènes naturels connus, inconnus ou incorrectement interprètés, pourraient être à l'origine de toutes les observations d'ovnis semble avoir été abandonnée la première, pour la simple raison qu'elle n'a jamais reçu le moindre début de confirmation.

- La possibilité que tous les témoins, même les plus compétents, se trompent n'est pas inconcevable et nous l'examinerons en détail. Elle est de loin la plus inquiétante car notre vie sociale, notre histoire, notre justice et nos sciences reposent, d'une manière ou d'une autre, sur des témoignages.

La "raison" ou le "bon sens" n'ont jamais été des critères bien solides pour rejeter a priori certains témoignages et accepter les autres.

Il faudrait donc, si cette thèse était retenue, mettre systématiquement en doute et peut-être rejeter désormais tous les témoignages. Ce serait un peu comme si l'ensemble de l'humanité devenait juridiquement incompétent pour cause d'incapacité à distinguer le réel de l'imaginaire !

- L'hypothèse de la réalité d'une présence étrangère à la Terre, disposant d'une technologie très en avance sur la nôtre est finalement moins inquiétante que la précédente. Elle a été clairement posée aux États-Unis dès 1947, par des scientifiques et des techniciens de valeur, mais a été occultée à cette époque, pour des raisons stratégiques (guerre froide), par le secret le plus absolu.

Comment se fait-il que toutes les capacités de la recherche scientifique n'aient pas été mobilisées à cette occasion, coordonnées au besoin par des instances internationales comme l'ONU ?

Cette question n'est en aucune manière futile. Elle se pose non seulement aux scientifiques mais aussi aux philosophes, aux penseurs et à chacun d'entre nous. Elle ne présume rien des éventuelles conclusions de la science. Elle demande simplement pourquoi, alors que l'hypothèse d'une présence extraterrestre est pour le moins plausible, aucune étude rationelle sérieuse n'a été entreprise à ce jour pour évaluer cette éventualité.

Un début de réponse tient dans le fait qu'il n'y a jamais eu, dans le public, une volonté clairement manifestée de savoir. Si cette volonté avait existé elle se serait fait connaître, au moins dans les pays démocratiques, et les députés auraient exigé des pouvoirs publics, de la recherche scientifique et de l'armée une étude sérieuse, c'est-à-dire complète et coûteuse, du phénomène ovni sous tous ses aspects. C'est dire que nous rejetons, d'une certaine manière, la thèse d'un complot généralisé.

Si nous avons collectivement décidé de ne rien voir de ne rien entendre, et surtout de ne pas savoir, nous pouvons difficilement accuser les rares personnes qui sont au courant, de continuer à dissimuler une réalité dont nous ne voulons pas.

Mais les temps changent. L'enfance des plus jeunes a été bercée par les aventures de E.T. et la saga de Superman, le boy-scout venu de l'espace. Certains scientifiques, convaincus il y a vingt ans que la vie était trop improbable pour avoir pu apparaître ailleurs que sur Terre, affirment aujourd'hui qu'elle peut fort bien prospérer à chaque fois que des conditions minimales sont remplies. Des astronomes envisagent très sérieusement à court terme des colonies humaines dans la chaîne des astéroïdes ; d'autres murmurent que des visiteurs inconnus y sont peut-être déjà installés !

Les conditions qui permettraient un contact officiel ne sont peut-être pas encore remplies. Beaucoup de questions sans réponses subsistent et la plus inquiétante concerne, si une présence étrangère dans notre système solaire devait se confirmer, notre statut exact vis-à-vis d'espèces plus avancées que la nôtre. Serons-nous plutôt mal protégés, comme les dauphins sur Terre, dont l'intelligence et le langage sont connus, mais qui n'ont pratiquement aucune défense contre les prédateurs à deux pattes ?

Notre conscience développée et nos potentialités mentales nous permettront-elles d'accéder progressivement, malgré nos lacunes, à une communauté d'êtres extraterrestres ?

D'autres problèmes difficiles à résoudre toucheront certainement le domaine des sciences physiques, celui de notre histoire connue, de nos croyances et modifieront sans doute l'image que nous avons de nous mêmes.

Pourquoi dévoiler publiquement des réflexions et des hypothèses aussi dérangeantes ? Y aurait-il urgence ? Bien franchement, nous n'en savons rien.

La planète, malgré toutes les incertitudes qui nous assaillent, semble moins en danger qu'elle ne l'était au plus fort de la guerre froide. Les grandes puissances mondiales ont même réussi à coopérer dans quelques entreprises humanitaires généreuses, qui ne leur rapportaient rien. Quel changement ! Pourtant, nous commençons à réaliser que l'humanité survivra grâce à la coopération ou disparaîtra, sous sa forme actuelle, si l'égoïsme ou les fanatismes l'emportent.

Nous allons vivre de toute façon une révolution conceptuelle profonde. La vision que nous avons de nous-mêmes, celle d'une espèce dominante perdue dans un univers immense et désespérément vide devra, bien entendu, être abandonnée si nous ne sommes pas seuls.

Si d'autres espèces pensantes partagent l'univers avec nous, pourrons-nous conserver notre place au sommet de la création, ou seulement même dans une honnête moyenne ?

Nous n'avons, hélas, aucune moyen de le savoir. Rien n'interdit de penser que nous puissions être les bons derniers de la classe, des primitifs violents et névrosés, considérés comme incapables d'un comportement civilisé. Comme nous possédons des arsenaux dangereux pour la survie de notre planète et la sécurité de nos visiteurs, nous aurions été mis, dans cette éventualité, en quarantaine.

La possibilité existe que certains de nos visiteurs joignent à une vision objective et froide un manque total de scrupule à notre égard. Nous ne serions pour eux guère plus que des animaux de laboratoire, intéressants par leur comportements imprévisibles, mais ne méritant aucun respect particulier.

En tout cas, l'espace interstellaire où nous accéderons demain est probablement tout aussi dangereux que notre environnement terrestre l'était pour ses premiers explorateurs. Il n'est pas inutile de nous préparer dès maintenant à des surprises, et - pourquoi pas ? - à de mauvaises rencontres.

LES ÉLÉMENTS DU PROBLÈME

aliena
Il est intéressant d'évaluer l'ordre de grandeur du nombre des données qui sont actuellement à la disposition des chercheurs civils et du public.

Contrairement à ce qu'affirment certains scientifiques, ces éléments sont suffisament abondants pour permettre une étude sérieuse et rationnelle du sujet qui nous occupe.

Devant le nombre impressionnant de témoignages et de documents, l'éventualité d'une présence inconnue dans l'espace aérien et parfois au sol devient une possibilité sérieuse et sort complètement du domaine de la spéculation hasardeuse.

Nous voyons immédiatement dans les chiffres qui suivent que les faits d'observation sont nombreux et les éléments matériels presque inexistants.

Dans la mesure où tout ce qui touche de près ou de loin à la défense nationale est couvert par le secret, ce rapport n'a rien qui puisse nous surprendre. Les films, les photos, les enregistrements des observations effectuées grâce aux radars, et bien sûr d'éventuelles épaves, sont systématiquement confisqués par les autorités militaires dès que leur existence est connue.

CIVILS
- 1.000.000 Des millions d'observations, souvent réalisées par des observateurs compétents, parfois en groupe. Elles semblent se poursuivre depuis la nuit des temps. Depuis 1947, à peine une sur dix fait l'objet d'un rapport et laisse des traces accessibles à un historien.

- 100.000 Des centaines de milliers de témoignages, certains adressés à l'US Air Force dans le cadre du projet BLUE BOOK, puis partiellement versés aux Archives Nationales dans les années soixante dix, d'autres envoyés directement aux organisations civiles, à la gendarmerie en France, aux journaux et à quelques chercheurs connus.

- 10.000 Des dizaines de milliers de pages de documents officiels, de rapports et de memoranda déclassifiés, de textes de lois et de règlements militaires, mentionnent expressément les ovnis. Parmi eux, plus de 40.000 documents ont été communiqués aux historiens en application de la loi "Freedom of Information Act" depuis 1980 !

- 1.000 Des milliers d'articles de journaux, d'astronomie par exemple au XIXe siècle, et de publications scientifiques, sont disponibles dans des collections, privées ou publiques, et dans les archives des maisons d'édition.

- 100 Des centaines d'ouvrages, de qualités inégales, sont accessibles dans les bibliothèques publiques ou privées comme celle de la SOBEPS, Société Belge d'Etude des Phénomènes Spatiaux. De nombreux chercheurs, comme Jean-Luc Rivéra en France, ou Barry Greenwood à Boston, possèdent dans leur bibliothèque une partie importante de cette manne.

- 10 Quelques dizaines de photos et de films, ces derniers très souvent de mauvaise qualité, et dont l'authenticité peut souvent être mise en doute, à chaque fois qu'elle n'est pas confirmée par des témoignages indiscutables.

??? Quelques rares échantillons intéressants, très vite récupérés par un laboratoire officiel puis perdus, détruits ou échangés en cours d'analyse. (voir les avatars des échantillons de magnésium pur récupérés par les pêcheurs sur la plage d'Ubatuba au Brésil après l'explosion d'un engin inconnu).

MILITAIRES
Il est intéressant de comparer les ordres de grandeur ci-dessus avec les éléments dont disposeraient les États-Unis si les rumeurs de récupérations d'objets volants inconnus devaient se confirmer :

Plusieurs engins volants d'origine inconnue ne procédant pas d'une technologie humaine.

Plusieurs tonnes de débris formés de matériaux inconnus sur Terre au moment de leur récupération. Certains sont peut-être commercialisés aujourd'hui par des firmes américaines.

Une dizaine de corps (au moins) d'êtres n'appartenant pas à la race humaine, membres d'équipage ou passagers de ces engins.

Roswell ET

Un extraterrestre retrouvé à Roswell ?
Des kilomètres de film de ciné-mitrailleuses en noir et blanc, certains datant de la seconde guerre mondiale.

Des centaines de mètres de films d'excellente qualité, parfois en couleur, pris généralement par des opérateurs militaires, ou confisqués dans un certain nombre de cas au propriétaires civils assez confiants pour les prêter à des services officiels.

Des milliers de photos, certaines prises par les astronautes, d'autres par des civils, de même, plus récemment quelques vidéo-films.

Tous les éléments dont nous avons établi la liste au paragraphe précédent.

En avril 1952 l'US Air Force met en place en son sein une cellule d'investigation appelé Project Blue book, pour étudier scientifiquement le phénomène "soucoupes volantes" ou objets volants non identifiés (OVNI).

Or, dans la pratique, le major Quintanilla, responsable militaire et son adjoint civil, le Dr Allan Hynek, semblent passer le plus clair de leurs temps à inventer des explications naturelles, souvent plus idiotes les unes que les autres.

Dès lors il apparaît clairement à de nombreux chercheurs que ces explications officielles sont très insuffisantes quand les observateurs sont des professionnels, policiers ou pilotes par exemple.

Un débat violent s'est instauré entre les responsables de l'Air Force et les chercheurs privés soutenus par une partie des médias, qui accusent les militaires de manipulation et de désinformation.

Pour rassurer les détracteurs de l'action officielle, le gouvernement américain confie à l'Université du Colorado une étude scientifique des Objets Volants Non Identifiés (Colorado Project). Ancien membre de l'équipe du Manhattan Project, (bombe atomique), le Dr Edward Condon assure la direction et la responsabilité des travaux de cette commission. Pour cela il dispose d'un budget ridicule de 300.000 dollars. Il dira lui-même à ce propos : "De toute façon, les 300.000 dollars prévus sont inférieurs à ce que nous dépensons pour tuer un Viêt-cong, et nous essayons d'en tuer des milliers."

Les conclusions du rapport Condon, feront l'objet d'un livre de poche dont l'édition civile comporte 950 pages (Scientific study of Unidentified Flying Objects, Bantam Books, New-York 1969). Le résultat est très ambigu.

L'accueil du rapport pour le moins mitigé. La presse présente les conclusions du rapport Condon comme négatives.

Les chercheurs indépendants et les ufologues crient à la manipulation. La vénérable "American Association for the Development of Science" refuse d'en cautionner les conclusions et met en cause les procédures employées.

David Saunders, un collaborateur du Dr Condon, démontre sans le moindre doute possible que le directeur du projet avait, avant même de débuter l'étude, influé pour sur les membres de la commission, afin que les conclusions du rapport soient négatives.

Toutefois, les lecteurs courageux qui lisent l'indigeste rapport Condon avec attention, y découvriront un certain nombre d'informations très révélatrices.

LE CRASH DE ROSWELL
Le 8 juillet 1947, le lieutenant Walther Haut, officier chargé des relations publiques de la base aérienne de Roswell (Nouveau Mexique) donne à la presse la déclaration suivante : "Les nombreuses rumeurs concernant les disques volants sont devenues réalité hier, quand le bureau de la sécurité militaire du 509e Groupe de Bombardement de la 8e Air Force*, base aérienne de Roswell (Nouveau Mexique) eut la chance d'entrer en possession d'un disque grâce à la coopération d'un fermier local et du shérif de Chavez County. L'objet volant s'est posé sur un ranch près de Roswell à une date indéterminée la semaine dernière.

N'ayant pas accès à un téléphone, le rancher conserva le disque jusqu'au moment où il fut en mesure de contacter le shérif qui à son tour notifia le major Jesse A. Marcel du bureau de Sécurité Militaire du 509e Groupe de bombardement. Une action fut immédiatement entreprise et le disque récupéré chez le rancher. Après avoir été inspecté sur la base aérienne de Roswell, il fut confié par le major Marcel au Grand Quartier-Général.

objet volant
Objet volant découvert sur un ranch près de Roswell
Le lendemain, le black-out fut ordonné par les autorités militaires et, de Fort Worth (Texas) le général Ramey déclara à la presse que les débris récupérés à Rosxell étaient les restes d'un ballon météo.

L'éventualité d'un accident survenu à un engin volant d'origine inconnue, en 1947, repose tout d'abord sur un communiqué distribué à la presse par le service de relations publiques de la base aérienne de Roswell au Nouveau Mexique, la seule base au monde qui abritait une escadre de bombardement dotée de bombes atomiques.

Daté du 8 juillet il est repris le même jour par l'Agence France Presse(1). Le lendemain, démenti : l'incident est attribué à une erreur d'identification qui aurait fait confondre un ballon météo avec un objet totalement inconnu. L'explication, pourtant bien peu convaincante mais donnée avec assurance par le général Ramey, est assez bien acceptée par le public.

Deux livres, l'un de Charles Berlitz(2) et William Moore, "The Roswell Incident" Putnam & Sons New York, paru en 1981, puis un second, plus complet, de Kevin Randle et Donald Schmitt, "UFO Crash at Roswell", Avon Books, New York, en 1991, vont faire voler en éclats la version officielle.

Tous deux semblent authentifier la réalité d'un accident ayant permis la récupération d'une importante quantité de débris, trouvés dans le champ d'un fermier local, Mac Brazel. Tous deux suggèrent qu'un second accident, ou la suite du premier, ont donné à l'armée américaine l'accès à un véhicule presque complet et à des corps humanoïdes n'appartenant à aucune espèce terrestre connue.

(2) Charles Berlitz a bâti sa renommée et sa fortune grâce à ses romans à succès sur des phénomènes mystérieux et des énigmes, qu'il faisait passer pour des enquêtes sérieuses.

Aucune dénégation officielle, aucune poursuite des auteurs pour propos diffamatoires envers l'exécutif américain, ne vint troubler le pesant silence des autorités.

Peu de temps après la parution du premier livre, un document ultra-secret obtenu dans des circonstances assez troubles, vint confirmer et compléter en apparence les pires soupçons des chercheurs civils. Ce memorandum de plusieurs pages semblait être destiné au "briefing" du nouveau président des États-Unis, Dwight Eisenhower. Il confirmait tout, le crash, les humanoïdes, la décision du secret et révélait de surcroît la constitution d'un groupe de recherche constitué de scientifiques de haut niveau et de plusieurs généraux, nom de code MAJESTIC 12.

Beaucoup de chercheurs soupçonnèrent un vrai/faux, c'est-à-dire un montage destiné à jeter le discrédit sur la totalité des informations qu'il contenait, en particulier :

- sur la réalité d'une récupération par l'armée de débris et d'un véhicule d'une technologie inconnue,

- sur la présence d'entités non-humaines sur notre planète.

- sur l'existence d'un complot cachant aux représentants du peuple américain la réalité d'une violation permanente de l'espace aérien national, et l'impuissance totale de l'Armée de l'Air, devant des violations nombreuses de l'espace aérien des États-Unis.

Le succès ne fut pas total et n'empêcha pas les chercheurs de continuer à s'intéresser à Roswell. Faute de disposer des éléments nécessaires pour pouvoir trancher, nous pouvons noter que si le document incriminé est un montage, il est est très bien fait. Il contient dans ce cas des informations exactes, celles-là même sur lesquelles ses auteurs cherchent à jeter le discrédit.

Le tout dernier ouvrage de Kevin Randle et Donald Schmitt, "The Truth about the UFO Crash at Roswell", Editions M. Evans & Cie New York 1994, paru il y a quelques mois, permet d'avoir une vision un peu plus claire des faits. Ce livre n'est pas une simple mise à jour des éléments recueillis par les auteurs ; il complète grâce à de nombreux témoignages, les éléments révélés par "UFO Crash at Roswell".

Plusieurs témoins font état de menaces de mort qui auraient été proférées par des officiers de l'armée américaine contre eux et leur famille en cas d'indiscrétions. Bien qu'elles n'aient probablement jamais été suivies d'effet, elles donnent une idée de la situation. Aucun ballon, même secret, ne saurait expliquer de telles horreurs.

Un élément nouveau paraît sonner le glas du document qui vient d'être évoqué : le chef d'État-Major général, Dwight Eisenhower semble avoir été l'un des premiers hauts responsables militaires mis au courant de la découverte des débris et des corps. L'un des avions militaires qui les emmenait vers la base de Wright-Patterson, fut détourné sur l'aéroport de Washington et y déposa une caisse qui attendit pendant 24 heures la visite du futur Président. Il aurait été inutile de rédiger en 1952, après son élection, un "briefing préliminaire" pour le mettre au courant d'une situation qu'il connaissait depuis le début.

Reconstitution des faits
Elle reste difficile car deux ensembles de témoignages se recoupent encore imparfaitement. Il pourrait s'agir de deux accidents indépendants, de la collision en vol de deux engins, ou bien encore d'un premier impact dans les pâturages du rancher Mac Brazel avec destruction partielle d'une coque extérieure du véhicule qui aurait rebondit pour s'écraser finalement dans une petite falaise près de cent kilomètres plus loin, au nord de Roswell. Voici les "faits" connus :

1 - Un rancher, Mac Brazel, trouve un beau matin dans un de ses pacages une grande quantité de débris bizarres. Il note à l'une des extrémités du champ une profonde marque dans le sol qui mesure environ 150 mètres de long sur une dizaine de large. Certains morceaux, qui semblent métalliques, sont très légers et très résistants au point qu'un coup d'une masse de plusieurs kilos n'arrive pas à les déformer.

Roswell crash
D'autres sont très souples mais impossibles à déchirer ou à couper avec un canif. Ils ressemblent un peu à de la feuille d'aluminium, en plus foncé, et ont la particularité de se remettre à plat tout seul après avoir été froissés. Des barres dont la section de deux centimètres environ est en forme de I ressemblent à du balsa. Elles peuvent être légèrement pliées mais ni coupées ni brûlées. Elles portent des caractères inconnus ressemblant vaguement à du chinois.

Restent des fils transparents, en grande quantité, dont les morceaux d'une dizaine de centimètres de long sont eux aussi extrêmement résistants malgré leur faible diamètre.

L'élément le plus important mesure à peine trois mètres sur deux. L'aspect de ces débris, qui jonchent un pré sur une surface de près d'un kilomètre de long sur un peu moins de cent mètres de large, orientée au nord-ouest, est connu grâce à plusieurs témoignages.

Celui du Major Jesse Marcel, officier du renseignement venu le 7 juillet 1947 de la base de Roswell, fut recueilli en 1978 par Leonard Stringfield. D'autres proviennent des voisins Floyd et Loretta Proctor et de leur fils qui accompagnait Mac Brazel au moment de sa découverte, du fils du major Marcel, maintenant médecin et qui se souvient que son père alors qu'il avait sept ans lui avait montré quelques échantillons dans leur cuisine, avant de les porter à la base. Le fils de Mac Brazel, absent à cette époque devait par la suite en retrouver quelques uns qui lui furent confisqués ultérieurement par l'armée.

A cette époque, il n'existait aucune matière plastique véritable. Les propriétés décrites sont inimaginables en 1947 et certaines d'entre elles ne pourraient pas être reproduites aujourd'hui. A elles seules elles pourraient établir la réalité d'une présence sur Terre à cette époque d'une technologie totalement inconnue... si des échantillons étaient confiés à des laboratoires civils.

Le 6 juillet, le rancher finit par annoncer sa découverte au shérif Wilcox qui la retransmet à la base de Roswell. Peu après, avant que les premiers militaires n'arrivent au bureau du shérif, Frank Joyce, reporter de la radio locale KGFL, téléphone à la recherche des nouvelles fraîches. Le shérif lui passe Mac Brazel qui donne ainsi une première version des faits, dûment enregistrée sur dictaphone.

Le lendemain, après avoir accompagné le Major Marcel et son adjoint sur le champ où se trouvent les débris, le rancher disparaît pendant près de 24 heures. La raison en est maintenant connue. Le directeur de la station, Walt Whitmore, intéressé par les premiers éléments recueillis par son adjoint, avait conduit le témoin principal chez lui pour le mettre à l'abri. Il enregistra ainsi un témoignage détaillé.

Quelques jours plus tard, une intervention directe de la "Federal Communication Commission" à Washington DC et de la délégation du Congrès de l'État du Nouveau-Mexique, lui interdit de diffuser l'interview de Mac Brazel sous peine de voir la licence d'exploitation de sa station radio immédiatement résiliée.

Journal Roswell Daily Record du 8 juillet 1947
Le rancher avait tout de même dissimulé aux militaires plusieurs faits importants :

- Il n'était pas seul au moment de sa découverte mais accompagné du jeune William Proctor, fils de ses voisins, qui avait copieusement rempli ses poches.

- Les parents du jeune homme, Floyd et Loretta Proctor, étaient au courant et avaient eux-aussi manipulé des morceaux de matériaux aux propriétés inexplicables.

- Plusieurs personnes venues sur les lieux avec le jeune Proctor avaient elles-aussi ramassé des "souvenirs".

2 - Un autre crash aurait eu lieu à une centaine de kilomètres de là, au nord de la ville de Roswell. La présence d'archéologues sur cette seconde zone a pu être confirmée dès que le lieu exact s'est trouvé précisé.

Le crash d'un véhicule inconnu aurait eu deux témoins directs : James Ragsdale et Trudy Truelove dont la présence sur les lieux semble corroborée par divers membres de leurs familles mais n'a donné lieu à aucune confirmation certaine.

Faisant du camping sauvage le soir du 4 juillet, à moins d'un mile, soit un kilomètre et demi du point d'impact, ils auraient été survolés par un engin brillant et bruyant, qui se serait écrasé quelques secondes plus tard. Equipés seulement d'une lampe torche moribonde, ils auraient fait un premier passage de nuit sur les lieux et auraient discerné un engin enfoncé dans une sorte de falaise. N'entendant aucun appel et craignant une chute, les deux jeunes gens seraient rentré à leur camp.

Le lendemain matin, de très bonne heure, ils se seraient rendu en jeep vers le point d'impact, ramassant au passage quelques débris métalliques et autres. Ils auraient vu alors clairement un engin partiellement enfoncé dans un plissement de terrain et plusieurs corps humanoïdes de petite taille à l'extérieur...

D'autres témoignages existent et semblent confirmer la présence, dans et à proximité d'un véhicule vaguement triangulaire, de corps graciles et de petite taille, qui ne semblaient pas tout à fait humains.

Un convoi militaire arrive sur les lieux et des membres de la police militaire gardent la zone tandis que neuf officiers, pour la plupart identifiés, effectuent les premières constatations. Trois d'entre eux se sont posés le matin même sur la base en provenance de Washington, d'autres viennent de la côte ouest.

Le colonel William Blanchard, commandant le 509e Groupe de Bombardement, le seul au monde qui soit doté de bombes atomiques opérationnelles, arrive directement de la base aérienne de Roswell, distante d'une soixantaine de kilomètres.

Un opérateur radar, Steve Mac Kenzie, qui a demandé à déposer sous serment devant un juge, est un témoin important. Détaché de la base de Roswell à celle de White Sands le 2 juillet 1947, sur les ordres du brigadier-général Martin Scanlon, il affirme avoir suivi depuis cette date les évolutions d'un engin inconnu dans une région située entre White Sands, Albuquerque et la base aérienne de Roswell.

L'objet évoluait à basse altitude et il était suivi en permanence par trois stations de radar militaires qui gardaient entre elles un contact téléphonique permanent. Ce fut probablement la disparition simultanée de la trace sur les trois écrans qui fut la première indication d'un accident possible.

Louis Rickett, un agent du contre-espionnage retrouvé par les auteurs, est certain que la forme apparente de l'engin n'était pas celle d'un disque mais qu'il ressemblait plutôt à "une aile de chauve-souris". Il y avait une déchirure dans le flanc gauche. L'avant semblait déformé et enfoncé dans une sorte de falaise. Des débris jonchaient la zone.

Un technicien équipé d'une tenue anti-radiation et d'un compteur Geiger s'approcha de l'engin pour effectuer des mesures. Un peu plus tard, trois corps seront enfermés dans des linceuls spéciaux en caoutchouc doublé de feuille de plomb et acheminés vers la base de Roswell. Deux survivants voyageront en ambulance. Glenn Dennis, le jeune employé des pompes funèbres de Roswell, mentionné dans "UFO Crash at Roswell", avait une raison précise d'être sur la base peu après l'arrivée des corps humanoïdes. Il était aussi conducteur d'ambulance et venait de conduire à l'infirmerie un soldat légèrement blessé dans un accident de la route. Il se trouva pris par hasard dans le tohu-bohu de l'arrivée des caisses de débris gardées par des MP.

Pensant qu'un accident aérien classique venait d'arriver, il chercha tout naturellement à savoir si l'on avait besoin de ses services. Il avait reçu dans la journée plusieurs coups de téléphone provenant de la base aérienne. Son correspondant sollicitait des conseils pour la préservation d'un corps sans altérer la composition des fluides naturels, ce qui est inusuel. Alors qu'il était dans l'infirmerie, le jeune Dennis fut profondément choqué quand un officier inconnu l'aggressa verbalement et le fit jeter dehors par des soldats en uniforme.

Le soir même, il dînait sur la base avec une infirmière militaire qu'il connaissait bien. Celle-ci était bouleversée car elle avait assisté l'après-midi même deux chirurgiens inconnus qui avaient demandé son aide pour l'autopsie préliminaire d'un corps humanoïde qui dégageait une odeur suffoquante. Incapable de manger ou de boire après cette épreuve, la jeune fille lui raconta son aventure et dessina sur un petit bloc-note quelques croquis.

aliena

Autopsie d'un humanoïde
Dennis ne devait jamais la revoir. Après avoir appris son changement d'affectation dès le lendemain et avoir reçu d'elle une lettre avec l'adresse d'une boîte postale militaire, sa première missive lui fut retournée avec la mention "décédée en Angleterre au cours d'un accident aérien".

Dan Dwyer, par exemple, était pompier au Roswell Fire Department en juillet 1947. Sa fille Frankie Rowe se souvient que son père faisait partie d'une équipe qui se rendit sur les lieux, en même temps que les militaires, le matin du 5 juillet 1947 [p. 16 dernier ? et p. 17].

Il raconta à sa famille qu'un engin volant avait été accidenté et qu'une grande quantité de débris avait été récupérée sur le terrain. Il avait vu sur les lieux des membres de la police de l'État et des officiers de la police municipale de Roswell qu'il connaissait. Il vit deux des sacs caoutchoutés utilisés pour le transport des corps et une personne vivante, un être qui avait à peu près la taille d'un enfant de dix ans.

Madame Rowe garde un souvenir précis des paroles de son père : "C'était des adultes qui avaient des tailles d'enfants et ils n'avaient pas de cheveux ... J'en ai vu un marcher, il n'était pas blessé."

Roy Musser, était civil, et occupé à repeindre l'extérieur d'une aile de l'hôpital de Roswell. Il vit une créature arriver à l'hôpital. Encadrée par deux policiers militaires, elle se déplaçait par ses propres moyens. Elle semblait avoir la stature à un enfant d'une dizaine d'années, mais très mince.

Mary Bush, était la secrétaire de l'administrateur de l'hôpital. Elle rentra chez elle le soir du 5 juillet, complètement bouleversée après avoir vu l'un des corps. Elle dit à son frère George qu'elle avait vu une créature d'un autre monde alors qu'elle accompagnait son patron. Elle affirma que c'était un spectacle horrible qu'elle n'oublierait jamais.

Pete Anaya, et son frère Ruben qui était cuisinier sur la base de Roswell et un troisième passager du nom de Moses Burrola reçurent le soir du 5 juillet 1947, un appel du Lieutenant Gouverneur de l'État du Nouveau-Mexique, Joseph Montoya, qui se trouvait sur la base de Roswell et qui lui dit en substance : "Ruben, prends ta voiture et viens me sortir de ce bourbier..."

Anaya qui travaillait sur la base possédait un laisser-passer. La sentinelle au poste de garde recommanda au conducteur de ne pas s'approcher du Quartier-Général, et lui expliqua comment rejoindre les hangars. Le Lieutenant-Gouverneur se trouvait comme convenu près du château d'eau et demanda à Ruben de quitter la Base au plus vite.

Arrivé chez les deux frères il leur confia qu'un engin comme un avion sans ailes avait été récupéré, et qu'il avait vu de ses yeux quatre "petits hommes" dont l'un était encore vivant.

Une source anonyme rencontrée une douzaine de fois par les auteurs confirme que :

- la zone du crash se situait à 50 km environ au nord-nord-ouest de la ville de Roswell,

- l'une des créatures avait non seulement survécu mais pouvait se déplacer par ses propres moyens car le témoin l'avait vu entrer dans l'hôpital de Roswell.

Marie Ann Gardner, une infirmière, a pu relater le témoignage d'une de ses patientes qui recoupe dans le détail les descriptions des autres témoins.

Bertram Schultz, spécialiste des vertèbres, présent sur les lieux a été retrouvé et a lui aussi témoigné.

Curry Holden, chairman du département d'histoire et d'antropologie à l'université Texas Tech, à Lubbock, (Texas) a pu être interviewé de justesse en 1992, à l'âge de 96 ans. Ses déclarations confirment les autres.

Quelques éclaircissements sont maintenant connus quant à la destination des débris et les test auxquels certains échantillons furent soumis. L'implication de l'Air Materiel Command et des services du général Nathan Twining est confirmée par plusieurs témoins indépendants, dont le brigadier-général Arthur Exon. Celui-ci, était vétéran de la seconde guerre mondiale avec 135 missions de combat. En 1947, étudiant à l'Air Force Institute of Technology, sur la base aérienne de Wright (qui allait devenir Wright-Patterson), il semble avoir participé à l'étude des débris et avoir conclu, comme tout le monde, qu'ils ne pouvaient pas appartenir à une technologie humaine.

De plus, bien qu'il n'ait pas pris part à l'étude des cadavres, il est certain qu'une partie au moins des corps avait été transportée sur cette même base.

Des témoins comme Sarah Holcombe, secrétaire titulaire d'une haute habilitation, confirment cette certitude.

Par ailleurs, il est pratiquement certain que le général Ramey, celui-là même qui avait organisé la présentation à la presse du ballon météo le soir du 8 juillet, avait prévenu le chef d'État-Major des Armées, le général Dwight Eisenhower, dès que le caractère non-terrestre des débris récupérés était devenu probable.

D'autres détails sur les matériaux récupérés proviennent :

- de "Papy" Henderson, pilote ayant transporté les corps et une partie des débris dans son avion ;

- d'un de ses amis métallurgiste John Kromschroeder, qui semble avoir découvert qu'un des matériaux légers produisait sous certaines conditions une lumière très douce et homogène ;

- du major Ellis Boldra qui aurait procédé à certains tests. Chauffés par un chalumeau oxy-acétylénique les échantillons les plus durs, bien que d'une épaisseur très faible, dissipaient la chaleur si rapidement qu'ils devenaient à peine tièdes !

Des informations incomplètes et de seconde main ajoutent peu de choses sur ce que l'on connaissait des autopsies. Rien de nouveau en ce qui concerne par exemple les tailles, 4 pieds, soit 1 mètre 25 environ, la bouche non-fonctionnelle, l'absence de dents, et les proportions de l'avant-bras, beaucoup plus long que le bras. La peau, blafarde, est décrite par quelques témoins comme ayant un aspect reptilien, granulée comme celle de certains lézards. L'absence de système de digestion identifiable, d'organes sexuels, de globules rouges dans le sang et de lymphocites semble aussi confirmée.

Les suites de Roswell
Le Commandant de Bord du cargo C-54 transportant une partie des débris et deux corps vers la base aérienne de Wright, dans l'Ohio, avait reçu l'ordre de faire une escale technique à Washington (DC) sur le terrain d'Andrews. Personage haut en couleur, surnommé "Pappy" Henderson, il s'est souvenu qu'une caisse de grande dimensions, contenant une partie des corps humanoïdes et des débris, avait été déchargée dans le hangar 84, à l'est de la "ligne de vol" afin que Dwight Eisenhower en personne puisse venir examiner les preuves tangibles d'une intervention extraterrestre. Si ce témoignage est exact, le chef d'État-Major se trouve au centre du problème.

Il semblerait que trois groupes d'étude et non pas un, aient été initialement établis pour faire face à la situation créée par la découverte de Roswell :

1 - Un comité top-secret, formé essentiellement de techniciens et de scientifiques de haut niveau, aurait été chargé de la préservation et de l'étude des matériaux et des êtres récupérés. Il est tout à fait possible que ce groupe ultra-secret ait été dirigé par Vannevar Bush, au moins jusqu'au début des années cinquante.

2 - Un comité de supervision, probablement formé de militaires de haut grade, aurait été chargé de réglementer et de protéger l'accès aux informations, et de décider des études à entreprendre. Il aurait été chargé de la délivrance des habilitations et de la surveillance de leurs bénéficiaires. Pour fonctionner avec toute la sécurité désirable, ce comité ne devait avoir de comptes à rendre qu'au plus haut niveau de l'exécutif, c'est-à-dire au National Security Council.

3 - Un dernier groupe aurait été chargé de l'assistance logistique indispensable. Il ne fait aucun doute qu'il devait disposer de moyens financiers considérables, dont l'origine devait être impossible à reconstituer. Quel documentaliste de génie, ou quel agent du Treasury Bureau of Investigation, arrivera-t-il à reconstituer l'organisation de ces groupes ?

Remarque
Cette organisation ne peut avoir existé que dans la plus complète illégalité, quelle que puisse être l'origine des fonds utilisés. S'ils ont été prélevés sur le budget fédéral ils représentent un abus de biens publics, puisque leur destination réelle a été cachée aux représentants élus du peuple américain. Ce délit est beaucoup plus grave aux États-Unis qu'en France. Il exposerait les administrations qui s'en seraient rendu coupables aux pires ennuis.

S'il s'est agi de fonds privés, ils ne peuvent provenir que de l'industrie américaine, seule capable de ce genre de générosité intéressée. Il y aurait alors abus de bien sociaux, faux et usages de faux, fausses déclarations aux services financiers comme l'IRS.

Là encore, la raison du silence actuel pourrait bien être la crainte de poursuites judiciaires(3). Le fait que les buts poursuivis aient pu, initialement, être moralement inattaquables ne changerait rigoureusement rien aux exactions commises et à leurs conséquences.

(3) Invraisemblable car, ces délits seraient évidemment couverts par la prescription.

Nouvelles informations sur Roswell
Une curieuse affaire qui se développe au Nouveau-Mexique est en train de donner une tournure politique au problème des ovnis. L'histoire est d'autant plus intéressante qu'elle n'aurait jamais pu se produire en France. Qu'on en juge !

Plusieurs experts en ufologie dont Stanton Friedman, les auteurs de "UFO Crash at Roswell" et quelques autres, ont apparemment présenté des documents tellement convaincants à un député de l'État du Nouveau-Mexique, Steven Shiff, que celui-ci a décidé de faire sa propre enquête.

Il commença par demander à Lee Aspin, Secretary of Defense, l'équivalent de notre Ministre de la Guerre, des éclaircissements sur ce qui avait vraiment été récupéré par l'armée au nord de Roswell en juillet 1947. Celui-ci lui conseilla de s'adresser à un colonel de l'US Air Force, Larry Shockley.

Pour toute réponse, le député reçut finalement du Pentagone une lettre de quelques lignes qui lui apprit que les Archives Nationales n'avaient rien sur Roswell, ce que tout le monde sait depuis longtemps. Malgré son insistance et ses demandes effectuées en sa qualité de membre du Congrès, Steven Schiff ne réussit à obtenir aucune information.

Frustré mais pas découragé, notre député décida de saisir le GAO, General Accounting Office, l'équivalent de notre Cour des Comptes. Cet organisme fédéral de contrôle financier dispose de moyens énormes, près de 500 millions de dollars par an, pour diligenter les quelque 1.400 enquêtes pour gaspillage ou pire, qu'il mène à bien chaque année.

Le dossier que présenta le député Schiff au responsable du GAO était solide. Il avait été préparé par le "Fonds pour la recherche ufologique", organisation civile qui avait dépensé près de 100.000 dollars en plusieurs années pour assembler ses 167 pages et des déclarations sous serment faites par 29 témoins.

Un enquêteur officiel dûment accrédité se rendit chez le colonel Shockley pour obtenir des éclaircissements sur la "soucoupe" de Roswell. Celui-ci eut la maladresse de répondre à l'enquêteur que ce sujet "ne le regardait pas" !

L'enquête fut confirmée et son existence finalement rendue publique par des articles dans plusieurs journaux dont le célèbre "Washington Post". Cette indiscrétion rend désormais plus difficile toute tentative d'étouffer l'affaire, dans un pays où plus de 53% de la population croit en la réalité des ovnis(4) .

Il est impossible de savoir exactement quels moyens le GAO consacre à cette affaire, mais l'un des enquêteurs est un spécialiste des fonds secrets et du renseignement.

Dans une déclaration récente le député précisa que sa curiosité personnelle n'entrait pas en ligne de compte mais qu'il attachait beaucoup d'importance à l'obligation qui incombe à l'Exécutif d'informer le Législatif d'un tel incident,...s'il a bien eu lieu.

(4) Le même sondage précise que ces 53% comprennent une majorité de personnes ayant un éducation secondaire ou supérieure tandis que les 47% d'incrédules comprennent une forte proportion d'illettrés.

******************Encadré*********************
La désinformation continue !
La revue Science & Vie de décembre 1994, n° 927, page 14, publie un court article non signé traitant avec dérision l'affaire Roswell. Le rédacteur anonyme de la revue pourtant réputée pour son sérieux, montre que le feuilleton continue.

Voici en résumé ce que l'on retrouve sous le titre stupide de : "Le Martien ? Ouais, on l'a tué !"

L'Army Air Force, ancêtre de l'actuelle Air Force recueillit en 1947, près de Roswell de mystérieux débris tombés du ciel.

Debris objet volant
Examen des débris retrouvés à Roswell
"Quand on l'interrogea, elle fit d'abord répondre qu'elle n'avait rien recueilli du tout. Etant donné que des témoins avaient quand même vu tomber les débris, aregntés, précisaient certains, l'Air Force déclara qu'elle avait recueilli des débris d'un ballon météo. Ce n'était pas tout à fait faux, ni tout à fait exact non plus, et l'embarras des militaires fit que cela parut mensonger."

Or, au fil des années, des enquêtes et des contre-enquêtes des ufologues et des chercheurs succédant aux démentis militaires, l'affaire Roswell prit les proportions d'un mythe.

Les rumeurs et les assertions les plus extraordinaires relayées par les médias enflammèrent l'imagination des adeptes de l'ufologie militante. On alla jusqu'à parler de "petits hommes verts" récupérés auprès de la soucoupe volante qui s'était scratchée à Roswell.

"Il se trouve que les militaires avaient un peu menti. Ils viennent de le confesser. C'étaient bien des débris d'un ballon qu'ils avaient récupérés, mais c'était un ballon d'un type ultra-secret, destiné à capter les ondes sonores des expériences nucléaires soviétiques."

Or qui veut-on encore abuser avec ce nouveau "ballon d'essai" ? L'URSS a fait exploser sa première bombe atomique le 29 août 1949 soit 2 ans après l'incident de Roswell !

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ENLÈVEMENTS ET CONTACTS
La partie la plus étrange et la moins croyable du phénomène ovni est en même temps la plus passionante. Il s'agit bien entendu des enlèvements, réels ou imaginaires, de personnes ordinaires par des entités non-humaines à bord de vaisseaux où elles se trouvent soumises, en général, à des examens médicaux très poussés.

La réalité de ces événements est difficile à croire car ils comportent souvent des éléments invraisemblables comme par exemple le passage des personnes enlevées et de leurs gardiens au travers des persiennes fermées, des volets, et parfois même des murs ! Des lévitations, des montées dans un ascenseur réduit à un simple disque lumineux, ou à un faisceau de lumière dense, bien que complètement hors de portée de nos technologies actuelles pourraient bien, quant à elles, correspondre à une science pour l'instant inconnue mais que nous maîtriserons un jour.

Du côté positif il faut noter que ces expériences, si leur contenu devait se révéler même partiellement concret, nous font pénétrer à l'intérieur de véhicules qui n'étaient pour nous jusqu'alors que des énigmes, des "lumières dans la nuit".

Un contact, même limité, avec des entités intelligentes aussi totalement inconnues serait fascinant. Certains d'entre nous payeraient très cher le privilège de regarder, même sans les comprendre, les évolutions d'êtres étranges dans un environnement inconnu.

Il est malheureusement légitime de penser que les souvenirs retrouvés par les victimes, grâce à des procédures de régression hypnotiques, pourraient bien être partiellement faux ou implantés artificiellement par les êtres responsables des enlèvements. Ils n'ignorent certainement pas que l'amnésie masquant les enlèvements peut se trouver mise en échec par les procédés dont nous venons de parler. Même dans ce cas, nous assisterions encore à un échange entre des humains et des êtres venus d'ailleurs.

Si la réalité des apparents contacts que nous allons évoquer devait un jour se confirmer, la preuve que nous ne sommes pas seuls dans l'univers serait enfin indiscutable ; les conséquences imaginables, et les autres, pourraient bien se révéler cataclysmiques.

L'enlèvement de Betty et Barney Hill
Survenu dans la nuit du 19 au 20 septembre 1961, sur la route n° 3 près de Lincoln dans le New Hampshire aux États-Unis, cet incident reste un modèle du genre pour plusieurs raisons :

- Les victimes n'ont compris ce qui leur était arrivé que des années plus tard, et seulement grâce à plusieurs séances de régression hypnotique menées séparément.

- M. et Mme. Hill n'ont pris connaissance de ce qu'ils avaient dit sous hypnose qu'après la dernière séance, le psychiatre bloquant leurs souvenirs par une suggestion post-hypnotique. Chacun ignora bien entendu jusqu'à la fin ce que l'autre avait dit.

Betty et Barney Hill
- Le docteur Benjamin Simon, un spécialiste de ce genre de procédures, utilisées généralement sur des soldats souffrant de chocs graves, était très incrédule et chercha plusieurs fois, sans succès, à provoquer des contradictions ou des aveux.

Les faits sont relativement simples.

Rentrant d'un voyage de tourisme aux chutes du Niagara, et voyageant de nuit dans une contrée très sauvage, les époux Hill s'arrêtent sur un parking désert et observent dans le ciel une tache de lumière dont le comportement les intrigue.

Ils repartent après quelques minutes et arrivent chez eux au petit matin. Ils vont souffrir pendant des mois de maux de tête et d'horribles cauchemards, curieusement assez semblables.

Après avoir essayé de persuader son mari d'aller faire une déclaration concernant leur observation à la base aérienne voisine, Betty Hill finira par se rendre seule à la base aérienne de Pease. Elle fera une déclaration enregistrée sous le numéro 100-1-61 par le major Paul Henderson et transmise ultérieurement au "projet Blue-Book".

Après plusieurs mois d'examens psychologiques et de traitements qui n'ont aucun effet sur leurs problèmes psycho-somatiques, un jeune médecin de l'équipe qui les traite réalise que leur voyage a duré beaucoup trop longtemps.

En comparant l'heure de passage à une station service qu'il connaît et celle de leur arrivée chez eux, il affirme qu'ils ont dû s'arrêter plusieurs heures quelque part. Comme ils en ont perdu tout souvenir, il conclut qu'une amnésie couvre chez les deux patients exactement la même période.

Il est alors tout à fait logique de les adresser à un spécialiste des amnésies post-traumatiques (plus simplement consécutives à un choc).

Les souvenirs retrouvés sont bien connus grâce au livre de John Fuller "The Interrupted Journey", (Le voyage interrompu), Dell Publishing Co. Inc., New York, 1966.

Au cours d'un arrêt, observant les évolutions d'une étrange lumière dans le ciel, Barney Hill croit voir un avion qui s'approche tandis que son épouse pense à une "soucoupe volante", ce qui provoque son irritation car il ne croit pas à ces billevesées. Après quelques minutes de conduite, il ralentit pour mieux voir un engin qu'il prend pour un dirigeable militaire.

Arrêtant pratiquement sa voiture pour mieux voir, il discerne deux "pilotes" qui se tiennent derrière une large baie.

Barney reçoit un premier choc en recontrant le regard insoutenable d'un des membres de l'équipage. Il repart dans un état proche de la panique, accélère, mais quelques minutes plus tard, il s'engage sans savoir pourquoi dans une route forestière. Il y est arrêté par de petits personnages qui les entraînent, lui et son épouse dans le sous-bois.

Dans une clairière proche il sont emmenés par un escalier métallique qui monte, à l'intérieur d'un engin inconnu.

Ils vont subir dans des pièces séparées ce qui ressemble à des examens médicaux effectués par des êtres qui n'appartiennent de toute évidence pas à l'espèce humaine.

Sans entrer dans le détail, Betty Hill semble avoir été beaucoup moins impressionnée que son mari par ce qui lui arrivait et réussit à engager une conversation avec l'un de ses ravisseurs.

Aucune conclusion définitive ne peut être tirée de ce que nous venons de rapporter. Un point extrêmement intéressant subsiste : Madame Hill s'étant souvenu que l'on avait introduit dans son nombril une très longue aiguille d'un diamètre important pour observer l'intérieur de son corps, le corps médical utilisa ce détail pour ridiculiser le témoignage de la pauvre femme. Hélas, les railleurs auraient mieux fait de se taire. Quelques années plus tard, avec le développement de la technologie des fibres optiques, cette opération était devenue courante en gynécologie sous le nom de coélioscopie !

LA SITUATION ACTUELLE

Presque inconnus au cours des années soixante, les enlèvement supposés d'êtres humains par des entités de petite taille sont devenus courants, aux États-Unis, à partir de 1973. Les victimes sont transportées vers des vaisseaux, souvent circulaires, à fin de subir, semble-t-il, des examens très semblables à ceux décrits par les époux Hill.

Etudiés tout d'abord par des amateurs comme Budd Hopkins ou Raymond Fowler, très critiqués car ils n'avaient pas de formation médicale ou psychiatrique, le problème général de ce type d'enlèvements préoccupe un nombre croissant de personnes.

Grâce à des travaux scientifiques comme ceux de David Jacobs, Kenneth Ring et surtout du docteur John Mack, psychiatre de premier plan, cette partie de l'ufologie commence à être celle la mieux étudiée. Elle est pourtant la moins accessible et celle qui comprend les éléments les plus douteux.

Un aspect troublant apparaît toutefois dès le début d'une étude objective des faits connus : les descriptions faites sous hypnose par les témoins manquent totalement de variété. De nombreuses descriptions relatent des séquences identiques de transport, d'examens, de prélèvements d'échantillons biologiques et de retour.

Cette similitude et le nombre de détails identiques rend très improbable l'idée que des troubles psychologiques ou psychopathologiques puissent être à l'origine des témoignages(5). Pour qu'une forme ou une autre d'hallucination puisse être une explication valide, il faudrait que toutes les victimes puisent dans leurs subconscient des images sembables. La probabilité d'une telle coïncidence est inexistante.

(5) La première explication et la plus vraisemblable c'est que la publication du livre de John Fuller "The Interrupted Journey", et les centaines d'artcicles et démissions télé qui ont suivi ait provoqué une vague d'affabulation comme c'est le cas après chaque vague d'OVNI.

Voici à titre de curiosité la séquence habituelle d'un enlèvement telle que la décrivent, sous hypnose, la plupart des victimes :

- observation initiale d'un objet lumineux proche ou d'une étoile qui scintille de façon anormale ;

- apparition de petits êtres à grosse tête dont les grands yeux semblent exercer un pouvoir hypnotique ;

- disparition partielle ou complète de la volonté sans perte de conscience, ce qui permet de conduire la victime vers un moyen de transport qui peut être une "navette" pouvant contenir une dizaine de personnes ou une sorte d'ascenseur lumineux ;

- arrivée dans un vaisseau de grandes dimensions après une courte phase de désorientation ;

- déshabillage complet dans une petite salle, opération qui provoque souvent des réactions de gêne et de refus que les geôliers surmontent sans difficulté ;

- déplacement à pied vers une salle d'examen qui peut contenir jusqu'à une centaine de lits autours desquels s'affaire un nombre égal d'équipes paramédicales d'êtres non-humains ;

- examens détaillés, palpations parfois douloureuses, prélèvements d'échantillons de peau, de muqueuse et de fluides corporels se déroulant, parfois avec l'aide de machines inconnues, et durent nettement plus d'une heure,

- rhabillage, parfois aidé par un humanoïde, très souvent bousculé car d'autres patients sont observés, nus et attendant leur tour ;

- retour, en général au point de départ, grâce au même moyen de locomotion utilisé à l'aller. Dans certains cas, le conjoint est retrouvé endormi dans la position où il était au début de l'enlèvement.

Une succession aussi précise, qui se retrouve dans un pourcentage important de cas, a de quoi surprendre le sceptique le plus endurci. En effet, la séquence est très logique, se déroule toujours chronologiquement dans le même ordre, alors que dans un rêve, par exemple, la cohérence est rarement de rigueur.

Un autre point est troublant. Si comme l'affirme Bertrand Méheust dans "Science fiction et soucoupes volantes" un souvenir de lecture fournissait l'essentiel des éléments retrouvés sous hypnose, une beaucoup plus grande variété d'extraterrestres devrait apparaître. Chacun se souvient de "La guerre des mondes" de H.G. Wells ou de la scène du bar dans le premier épisode de "La guerre des étoiles". Une forme presque humaine et une taille inférieure à celle des victimes devraient se présenter avec une extrême rareté alors qu'elles apparaissent dans l'immense majorité des cas.

Les séquelles dont souffrent les victimes sont maintenant bien connues et regroupées sous le terme de "Post Abduction Syndrom", (PAS), défini en 1986 par le docteur Ronald Westrum. Ce syndrome est différent du "Post-Traumatic Stress Disorder" dont souffrent les survivants d'accidents graves.

Tout d'abord les victimes d'enlèvements ne subissent jamais de traumatisme important, plutôt une gêne momentanée, mais surtout, leur expérience est couverte par une amnésie si forte que les souvenirs conscients sont absents et ne peuvent être récupérés, partiellement, que sous hypnose.

Cependant, le "syndrome d'enlèvement" peut comporter des angoisses, des insomnies et des accès de terreur inexpliqués qui nécessitent des soins appropriés et rendent en tout cas plus difficiles les rapports sociaux ou familiaux.

Une séquelle courante des enlèvements, réels ou supposés, est une incapacité d'accepter des contacts physiques. Provoqués ou non par certains examens gynécologiques insupportables, leur résultat le plus immédiat est d'interdire, dans les cas les plus graves, toute relation sexuelle. (voir Secret Life p 246).

D'abord isolés, les cas d'enlèvements présumés ont pris une telle importance numérique qu'ils sont en passe de devenir, aux États-Unis, un véritable problème de société.

Il existe déjà dans certaines villes américaines des organisation d'entr'aide où les victimes peuvent se rencontrer, comparer leurs expériences et trouver une compréhension dont leur entourage, le plus souvent incrédule, serait bien incapable.

Perspectives
Le phénomène que nous venons d'évoquer est lié d'une manière ou d'une autre au phénomène OVNI dont il est devenu une composante indissociable.

Dans une optique matérialiste, il peut être accepté au premier degré comme le complément d'une opération d'exploration de la Terre à grande échelle. Les humains seraient alors étudiés en tant que représentants de la faune de notre planète. Présentant les symptomes d'une certaine forme primitive d'intelligence, nous justifierions d'examens plus poussés que les autres espèces animales. Peu satisfaisante pour notre ego cette éventualité n'est pas totalement à rejeter.

A l'autre bout du spectre, si ce phénomène est entièrement imaginaire, c'est-à-dire s'il n'a aucun lien concret avec une quelconque présence extraterrestre, dont la réalité n'est pas démontrée, il n'en utilise pas moins des images qui suggèrent fortement un tel scénario. Dans ce cas, le "syndrome post-enlèvement" serait une maladie mentale inconnue.

La similitude des descriptions d'êtres et de machines imaginées par les victimes continuerait de poser un difficile problème. Dans la mesure où elles se rencontrent dans des pays éloignés les uns des autres et que l'identité des témoignages existait déjà avant que la moindre publicité ne leur ait été donnée, il faudrait imaginer une forme de transmission télépathique pour rendre compte de cette étrangeté .

Il est probable que l'explication de cette curieuse épidémie ne se situe pas à l'un de ces deux extrêmes, mais il est actuellement trop tôt pour proposer une thèse qui résisterait à l'épreuve des faits. Ces "faits" sont eux-même très sujets à caution dans la mesure où ils sont obtenus par des régressions hypnotiques dont le mécanisme n'est pas parfaitement connu. Cependant, l'angoisse des victimes, leur désir évident de chercher à comprendre, ne laissent indifférents aucun de ceux qui en ont rencontré.

En France, pour des raisons difficiles à cerner, les cas d'enlèvements sont très rares ou restent cachés. Certains y verront une preuve de notre solidité mentale ou de notre rationalisme. Pourquoi pas ?

QUESTIONS
Hypothèses concernant les OVNI
et problèmes de survie


Traduction d'un des rares documents obtenus de la NASA
en application de la loi "Freedom Of Information Act."

Titre anglais : UFO HYPOTHESIS AND SURVIVAL

phenomene
Le propos de cette monographie est de considérer brièvement quelques implications concernant la survie de l'humanité, suggérées par les principales hypothèses sur la nature du phénomène catalogué sans grande précision sous le terme OVNI.

1. Tous les OVNI sont des mystifications. Depuis l'époque où les premières mystifications furent historiquement remarquées, leur principale caractéristique est une grande rareté ainsi qu'une faible extension géographique. Les hommes de science agissant dans l'exercice de leur profession se sont rarement rendus coupables de tricheries graves.

Le fait que des phénomènes OVNI ont été observés sur toute la surface du globe depuis les temps anciens, et par un nombre considérable d'hommes de science réputés à des époques récentes, indique assez fortement que les OVNI ne peuvent pas être tous le résultat de mystifications. D'ailleurs, plutôt qu'une diminution, la tendance moderne est celle d'une augmentation du nombre de rapports, toutes sources confondues.

Pendant une période de trois mois en 1953 (juin, juillet et août) les archives de l'Air Force indiquent 35 observations dont la nature n'a pas pu être déterminée.

Si, contrairement à toute attente et aux estimations courantes, les OVNI sont en en fait des mystifications - des mystifications d'une extension mondiale - des mystifications dont la fréquence s'accroît, alors, il semblerait qu'une aberration mentale se développe dans des proportions inquiétantes.

Il semble qu'une telle aberration pourrait avoir des conséquences sérieuses pour des nations équipées de jouets nucléaires. Cette situation rendrait indispensable une étude immédiate et minutieuse par des scientifiques.

2. Tous les OVNI sont des hallucinations. Certaines personnes, sans aucun doute, ont des hallucinations. Bien que des hallucinations de groupe soient rares, il existe des cas connus. Les machines ont leurs propres formes d'hallucination ; le radar en particulier, "voit" certaines inversions de température.

Mais dans un nombre considérable de cas des groupes de personnes et un ou plusieurs radars voient la même chose en même temps ; parfois, un pilote et la caméra de son avion de chasse confirment mutuellement leurs témoignages. Il arrive que des preuves matérielles précises soient découvertes, confirmant des observations visuelles.

Un fort pourcentage de rapports d'objets aériens inusuels, provenant de personnes occupant des postes à haute responsabilité dans les sciences, le gouvernement et l'industrie continue de s'accumuler.

Une telle somme de preuves est un argument très fort contre l'idée que tous les OVNI pourraient être de nature hallucinatoire. Si, en dépit de ces remarques, les OVNI se révélaient être dans une large mesure des hallucinations, les implications psychologiques seraient d'une extrême gravité pour l'homme et mettraient dangereusement en cause sa capacité de distinguer la fiction de la réalité. L'effet négatif sur les possibilités de survie de l'humanité dans un monde d'une complexité croissante serait considérable.

Cela rendrait impératif qu'une telle infirmité de la capacité de jugement rationnel, en augmentation constante, donne lieu à une étude scientifique immédiate et complète de telle façon que cette maladie puisse être contrôlée avant qu'elle atteigne les proportions d'une épidémie. (Pour des commentaires sur l'hystérie collective et les OVNI voir la source N° 8 ci-dessous. Elle contient une déclaration du Dr. Robert Hall, psycho-sociologue anciennement attaché au Centre de Recherches de l'Air Force sur les problèmes d'enseignement. Voir aussi le Directeur des Programmes de Sociologie et de Psychologie, Fondation Nationale pour la Science.)

3. Tous les OVNI sont des phénomènes naturels. Si cette hypothèse est correcte, la capacité de tous nos systèmes de détection aérienne de déceler une attaque ennemie doit être remise en question.

a. De nombreux OVNI, observés par des spécialistes militaires entraînés, se comportent comme des aéronefs ou des fusées capables de voler à grande vitesse, à haute altitude, avec des performances impressionnantes. Leur matérialité apparente, leur aspect de véhicules manufacturés, sont souvent complétées par des confirmations radar. Si de tels objets peuvent être confondus par des militaires entraînés avec des aéronefs ou s'ils devaient un jour apparaître au-dessus de l'Arctique semblant venir de Russie et se diriger vers les États-Unis, ils pourraient déclencher une "fausse alerte d'attaque par missiles".

b. De nombreux officiers de l'armée ont développé une "cécité mentale" concernant les objets qui semblent posséder les mêmes caractéristiques que les OVNI. Une telle attitude est une invitation à l'ennemi de construire une réplique des phénomènes en question afin de pénétrer les défenses adverses. Est-ce le but du véhicule de rentrée atmosphérique de forme lenticulaire essayé par L'US Air Force dans les années 60 et présenté dans L'Evening Standard de Washington D.C., en date du 24 septembre 1968 (page A4) ?

ovni
c. Parfois le phénomène semble échapper à la détection radar et provoquer des interférences électromagnétiques massives. Il est sans doute très important de découvrir la nature de ces objets ou plasmas avant qu'un ennemi potentiel utilise leurs propriétés pour construire un engin ou un système permettant de circonvenir ou de bloquer nos installations de détection aérienne ou spatiale. N'importe quelle nation serait ravie de posséder un moyen capable de pénétrer les défenses ennemies.

4. Certains OVNI sont produits par une technologie secrète terrestre. Le véhicule de rentrée atmosphérique ci-dessus nommé et le projet de "soucoupe" canadienne bien connus laissent peu de doute quant à la validité de cette hypothèse. Indubitablement, tous les OVNI devraient être étudiés avec attention afin de détecter un tel projet ennemi (ou ami). Sinon, la nation risque fort de se trouver un jour intimidée par une nouvelle arme secrète "apocalyptique".

5. Les OVNI procèdent d'une intelligence extraterrestre Si l'on en croit d'éminents scientifiques, associés de très près à l'étude de ce phénomène, cette hypothèse ne peut pas être écartée. (Les observations au-dessus de Washington D.C. en 1952, très bien documentées, confirment fortement cette conception. Cette hypothèse a des implications de la plus extrême importance en ce qui concerne la survie de l'espèce humaine.

a. Si "ils" vous découvrent, c'est une vieille observation de bon sens, "ils" vous sont techniquement supérieurs. L'histoire humaine offre de nombreux exemples des résultats tragiques de la confrontation entre une civilisation technologiquement supérieure et un peuple qui lui est inférieur dans ce domaine. Le peuple "inférieur" subit une conquête physique.

b. Souvent, dans le passé, les peuples technologiquement supérieurs possédaient une culture plus virile et plus agressive. Dans une confrontation entre deux peuples possédant des niveaux culturels très différents, ceux qui possèdent une culture inférieure ou moins agressive souffrent souvent d'une perte tragisue d'identité et sont généralement absorbés par l'envahisseur.

c. Il est arrivé que des peuples technologiquement et/ou culturellement inférieurs survivent à un contact, conservant leur identité et arrivent à combler les différences qui existent entre eux et leurs adversaires. Le peuple japonais nous offre un excellent exemple des méthodes permettant d'atteindre un tel résultat :

(1) une acceptation complète et honnête de la nature des infériorités décelées et des avantages que l'adversaire potentiel possède.

(2) une solidarité nationale totale dans toutes les positions prises vis-à-vis de l'autre culture.

(3) des interactions limitées et contrôlées avec les "autres", ne donnant un avantage à l'étranger que lorsque des circonstances contraignantes l'exigent.

(4) une attitude correcte et polie

(5) une volonté nationale d'apprendre tout ce qui peut être appris sur les autres personnes, leurs forces et leurs faiblesses technologiques et culturelles en particulier. Cela implique d'envoyer des groupes sélectionnés et des individus dans le pays des étrangers afin de devenir comme eux, allant le cas échéant jusqu'à les aider dans leurs luttes contre leurs adversaires.

(6) la capacité d'adopter les avantages des opposants tout en protégeant sa propre identité culturelle, par l'intégration de chaque nouvel élément de savoir dans le moule de sa propre culture.

6. Commentaire : Bien que cette étude soit loin d'avoir épuisé les hypothèses possibles concernant le problème OVNI, celles qui viennent d'être mentionnées sont les principales qui ont été avancées. Elles ont toutes des implications sérieuses dans le domaine de la survie. La réponse complète à cette énigme comprendra probablement des éléments pris dans plusieurs des hypothèses proposées.

Jusqu'à une date récente, une approche scientifique tranquille a trop souvent pris le pas sur toute autre pour aborder le problème des OVNI. Si vous marchez sur un sentier et que vous entendez quelqu'un crier "Serpent à sonnette " votre réaction sera immédiate et défensive. Vous ne prendrez pas le temps de spéculer avant d'agir. Vous considérerez l'alerte comme une menace réelle et immédiate à votre survie. Votre enquête ne sera qu'une action d'urgence destinée à isoler la menace et à déterminer sa nature exacte. Sa seule raison d'être sera la mise en oeuvre de mesures de protection adéquates dans le minimum de temps. Il semblerait qu'un peu de cette attitude, tournée vers la survie, serait appropriée en abordant le problème des OVNI.

Des observations de chimpanzés en captivité ont montré que ces animaux ont tendance à souffrir de confusion mentale et de désorientation. Comme ils ont rarement des chimpanzés adultes à leur disposition pour leur enseigner comment devenir de bons singes, ils ne sont même pas sûrs de ce que devrait être leur comportement. Souvent, ils essaient de copier un comportement humain qui n'aurait virtuellement aucune utilité s'ils devaient essayer de survivre dans leur habitat naturel. Etant privé du défi que représente l'adaptation à un environnement, le corps des animaux s'atrophie et devient sujet à de nombreuses maladies, pour la plupart inconnues de leurs congénères sauvages. La sexualité devient une préoccupation continuelle au lieu d'être limitée à une brève saison.

Les caractéristiques de la civilisation moderne, qui ressemblent à celles de la captivité, provoquent-elles chez l'homme une diminution similaire de ses capacités d'adaptation, de sa santé, de son aptitude à identifier la réalité, et à survivre ?

Il se pourrait que la question des OVNI pousse l'humanité à entreprendre des études qui l'aideraient à construire une société plus apte à promouvoir le développement d'un être plus complètement humain, sain de corps et d'esprit, capable enfin de reconnaître les vrais problèmes que lui pose son environnement et de s'y adapter.

Rapport rédigé en 1968 par un analyste de la National Security, resté, hélas, anonyme.

Témoignage :
En 1979/1980, on revenait de chez ma grand-mère qui habite près d'Orléans, et nous étions sur la Nationale 10. A l'époque je ne conduisais pas. C'était ma petite amie qui conduisait la voiture, et comme toujours, je rêvassais, je regardais le ciel. Il me semble que nous étions au printemps. Le ciel était dégagé, ce n'était pas tout à fait la nuit, mais on s'en approchait. Le soleil se couchait, il faisait beau, et l'on voyait les premières étoiles apparaître. Des avions passaient haut dans le ciel, et je rêvassais, les paupières mi closes. A un moment donné, je sursautai. Je me dis, un avion ça ne fait pas du sur place. C'est un peu comme si on voyait quelqu'un marcher en l'air... Je dis à mon amie, regarde là-bas, c'est bizarre cet avion, immobile dans le ciel, il n'avance pas. On finit par s'approcher du truc, on voyait une grande forme grise immobile en l'air. Il y avait très peu de voitures sur la route. On était à une cinquantaine de kilomètres de Paris. Nous arrivions près d'Arpajon.

Et tout à coup, quelle ne fut pas ma stupeur, je dis à ma petite amie: «Regarde !» Elle a freiné, nous étions dans un virage. L'endroit, je m'en rappellerais toute ma vie. Juste au-dessus de nous, je ne puis vous dire à combien de mètres, peut être à cent mètres, peut-être à trois cents, un immense engin triangulaire, au fuselage métallique paraissait figé, immobilisé. Ce n'était pas un avion furtif, tel que plus tard je l'ai vu en photo ou à la télévision.

Ce que je voyais ce n'était pas ça. C'était plus massif, plus compact. Un immense objet triangulaire gris éclairé par des lumières, et sous le «truc», quelque chose comme une carlingue de couleur gris métallisé, avec une sorte de collier de lumières.

Cela n'avait rien à voir avec la soucoupe volante traditionnelle. En-dessous, il y avait un truc qui sortait de l'appareil, au bout d'un cylindre mobile (vous savez comme ces lampes de bureau que l'on peut tordre dans toutes les directions) avec un gros oeil qui envoyait de la lumière au loin.

Les bagnoles passaient indifférentes, sans s'arrêter et nous nous avions juste au-dessus de notre tête, cet engin incroyable. Très honnêtement, je ne peux pas vous dire combien de temps cela a duré, car le temps s'est arrêté.

Pour la première fois de ma vie j'eus vraiment la sensation que le temps s'arrêtait.

L'engin était là, juste au-dessus de nous, immobile ! A pouvoir nous chier dessus ! Et il n'y avait plus de temps ! Mais j'aurais toujours un doute, et ça je vous le dis, j'aurais toujours le doute s'il ne s'est pas passé quelque chose là-dedans ! Entre le moment où j'ai commencé dans mon cerveau à voir ce truc et le moment où je me suis retrouvé dessous. J'aurais toujours le doute sur ce qui a pu se passer durant cette coupure dans le temps... j'aurais toujours un point d'interrogation. Vous voyez ce que je veux dire. Je ne veux rien affirmer, mais je garderai toujours cette étrange impression du temps qui s'arrête, qu'il se passe quelque chose...

Puis le truc, il a fondu dans le ciel. C'est-à-dire que quand il est parti, il n'est pas parti à toute vitesse, comme un avion, mais c'était comme s'il passait dans une autre dimension. Lentement. Il a fondu.

Devant ce spectacle, je n'ai pas ressenti une sensation de vitesse, mais de puissance. C'était tout à fait impressionnant. J'étais vraiment secoué. Ma compagne aussi.

Nous sommes repartis, et voilà que cinq cents mètres plus loin, il y avait trois trucs comme ça dans le ciel, juste au-dessus de la route. Cette fois il y avait des voitures arrêtées, une dizaine au moins.

Alors là j'ai dit : on continue, car pour moi c'était comme si j'avais reçu un coup de gourdin sur la tête, j'étais véritablement sonné. Voir ces engins immenses, impressionnants, à même pas trois cents mètres au-dessus de notre tête, et les voir disparaître non pas vers le lointain du ciel en direction de l'horizon, comme l'auraient fait des avions, ou fuir verticalement dans le ciel comme des fusées, mais fondre lentement dans un ciel clair, c'était stupéfiant. C'était comme s'ils étaient passé de l'autre côté d'un rideau de théâtre, d'un miroir.

L'observation de ce phénomène a été très importante dans ma vie. J'ai vraiment changé dans mes convictions à partir de ce jour.

Est-ce que ces engins viennent d'une autre dimension, d'un univers parallèle, je ne sais pas. Mais depuis, je ne suis plus le même.

Le lendemain, je me suis empressé de lire les journaux, et j'ai constaté qu'il n'y avait rien. Je suis persuadé que nous sommes "observés" !

Hughes Fronteau - 3 février 1993

TÉMOIGNAGES
Observation du 5 Novembre 1990 à Gretz-Armainvilliers (77)

ovni 1990
Au cours des derniers mois plusieurs témoignages nouveaux ont permis de confirmer et de préciser un certain nombre de détails. Le fait que la plupart des témoins ont accepté de décrire leurs observations pour l'émission «MYSTÈRES», diffusée le 30 avril 1993, permet aujourd'hui de connaître leurs identités.

Groupe n° 1 : André Bouteloup, technicien de l'aéronautique, retraité.

18 heures 57 (ou 58). Le témoin observe le phénomène au moment de son approche en direction du groupe principal d'élèves du dojo d'aïkido de Gretz. Les dimensions angulaires importantes et l'intensité des deux faisceaux de lumières situées à la partie inférieure de la structure lui donnent l'impression qu'un hélicoptère est en train de se poser à sa droite et qu'il n'est distant que de quelques dizaines de mètres. Il attire l'attention de ses camarades qui finissent de se retourner alors que "l'engin" a changé de direction par un virage à gauche, interrompu sa descente et allumé deux énormes phares horizontaux.

Groupe n° 2 : Jean Greslé, commandant de bord retraité d'Air France, Jocelyne Boutonnet, Christine X. cadre administratif, Noëlle X. enseignante, Clément K. cadre administratif.

19 heures. - Tous les cinq, ainsi qu'André Bouteloup, voient passer une structure lumineuse complexe, qui forme une masse oblongue imposante, balisée de nombreuses sources ponctuelles brillantes, rouges et orangées. Elle porte à sa partie avant deux phares dirigés en oblique vers le sol. Deux faisceaux d'aspect laiteux, très denses, comme des cylindres bien définis et opaques prennent naissance au milieu de la partie basse et se prolongent à l'horizontale vers l'arrière, leur longueur est au moins deux fois et demie celle de l'ensemble. Le déplacement est de droite à gauche pour les témoins, suivant une trajectoire horizontale parcourue à vitesse constante dans la direction de l'est.

"L'engin" est perdu de vue quand il entre dans un nuage bas de type strato-cumulus après être passé derrière un grand arbre. Le dernière partie observable est une paire de cercles lumineux blancs formée par l'extrémité arrière des faisceaux horizontaux, éclairant le nuage de l'intérieur. Pour le groupe n° 2, l'observation dure environ 20 secondes.

Groupe n° 3 - Janine Charmont, secrétaire du club et arbitre fédéral de tennis.

19 heures 02 - Conduite par Rosalie dont la voiture suit le rue des Vignolles vers le sud, Janine observe à sa gauche une structure sombre, massive, de forme triangulaire ou trapézoïdale, qui semble s'éloigner en restant à relèvement constant. L'objet porte deux larges spots lumineux blancs à sa partie inférieure ; leur lumière luit sur une surface d'apparence métallique gris mat. D'autres lampes de couleur orangée balisent le reste du "véhicule".

La direction de l'observation est sa constance dans le temps montrent sans le moindre doute que "l'objet" a de nouveau changé de direction. Il se dirige à ce moment dans la direction du Sud-est.

Groupe n° 4 : Monsieur Jacob, ingénieur. Son fils Cyril Jacob, étudiant.

Tous deux se trouvent à Presles en Brie dans le véhicule de M. Jacob, ils se dirigent vers l'Est, dans la rue encaissée qui passe devant l'église. Ils observent une structure ayant la forme générale d'un trapèze allongé dont la base est horizontale. Son épaisseur apparente est à peu près celle d'un doigt vu à bout de b ras, soit 2 °.

Les témoignages concordent quant à la hauteur au-dessus de l'horizon, facile à déterminer grâce à des repères précis. Ils semblent se contredire sur la direction du déplacement de "l'objet". Il est possible que Cyrille n'ait pas tenu compte des légers virages qu'effectuait la voiture. Il aurait dans ce cas confondu un déplacement apparent faible avec le déplacement réel. Le rapport de la hauteur à la longueur moyenne du trapèze suggère que "l'engin" observé avait changé une troisième fois d'orientation.

Il existe encore deux groupes indépendants d'observateurs : des collègues de Christine X. qui ont vu une masse énorme passer dans le ciel ce soir-là, et un témoin qui se trouvait à Châtres, petite ville située à une dizaine de kilomètres de Presles en Brie. Les premiers souhaitent rester anonymes, le témoin de Châtres ne s'est fait connaître qu'au moment du tournage de l'émission "Mystères" et l'enquête ne fait que commencer.

D'ores et déjà, nous pouvons noter que les témoignages de M. Jacob et de son fils recoupent exactement celui de Janine Charmont si l'on tient compte de la hauteur calculée de la structure, obtenue grâce aux observations des deux premiers groupes. Il est pa ailleurs possible de préciser la forme générale de l'objet observé : sa section est nécessairement triangulaire ou trapézoïdale, les côtés faisant avec la base un angle dont la valeur semble se situer entre 45° et 60 °. L'écartement des faisceaux horizontaux de lumière est très probablement inférieur à la longueur de la base, leurs sources semblent donc avoir été fixées en-dessous de la partie inférieure de las structure. Il est aussi possible que la partie avant forme un redan. De toute façon, ils étaient tous deux visibles dans leur entier.

L'excellent recoupement des observations des groupes 3 et 4 suggère que l'évaluation la plus forte des dimensions extérieures de la structure pourrait bien être la bonne. C'est en effet une épaisseur calculée de 80 mètres qui permet aux deux témoignages de se confirmer exactement. Il faut remarquer en outre que les directions d'observation forment un angle de plus de 40 ° ce qui n'entraîne aucune imprécision supplémentaire à leur intersection. Ce ne serait pas le cas si cet angle était faible.

Au point où nous en sommes de l'enquête, les valeurs suivantes sont les plus probables :

Structure principale : hauteur : 80 mètres longueur : 400 mètres section trapézoïdale, base de 90 à 120 mètres faisceaux lumineux horizontaux, longueur : 1000 mètres diamètre : 8 mètres environ entre axe : 40 mètres environ. trajectoire : première partie : orientation nord-est, en descente seconde partie : orientation est, altitude constante 350 à 450 mètres dernière partie : orientation sud-est, même altitude

Je n'ai malheureusement pas la moindre certitude concernant la nature, la fonction ou l'origine de la "chose" observée. Son comportement et sa vitesse constante suggéraient un véhicule matériel. Ses dimensions, comparables à celles d'une tour du Word Trade Center à New-York font autant penser à une petite ville flottante qu'à un gros aéronef de transport. Le silence de son déplacement, l'absence de moyens décelables de sustentation et de propulsion ainsi que l'aspect inhabituel de la lumière très dense des différents "projecteurs" évoquent une technologie inconnue, très en avance sur la nôtre.

Observation de Gretz-Armainvilliers (groupe 1).

Calculs : Altitude du phénomène (centre des nuages) 400 m environ. hauteur au-dessus de l'horizon : 30° environ. distance observateurs-phénomène : 400 m x 2 = 800 m environ. épaisseur apparente : 6° épaisseur réelle : 800 m. Tg : 6° = 80 m environ longueur : 5 fois l'épaisseur, soit 80 m x 5 = 400 m environ faisceaux horizontaux de lumière # 80 m. tg 2 ° = 80 x 0,035 = 2.800 m environ (recoupe correctement l'observation du groupe 2). distance horizontale : 2.800 m cos 10° = 2.800 x 0,99 = 2.700 m environ. altitude approximative : 2.800 m sin 10° = 2.800 x 0,16 = 450 m environ.

Source : Jean-Gabriel Greslé
TÉMOIGNAGE D'UNE «CONTACTÉE»

Jean-Gabriel Gresle
(Source: Jean-Gabriel Greslé)
"D'où viennent-ils ? Que nous veulent-ils ? Du bien ? Peut-être devrions-nous ne pas craindre autant ces allées et venues d'engins extra-terrestres. Car d'après tous les témoignages et estimations sur les OVNI, il semblerait plutôt qu'ils soutiennent la cause terrienne, et qu'ils irradient "la Paix" dans notre ciel, sur notre terre. Mais les peurs demeurent quand on voit se promener dans le ciel ces engins extraordinaires, les OVNI. Et de vivre des situations inexpliquées.

Moi-même il m'est arrivé de voir des OVNI. Et de vivre des situations inexplicables.

C'est ainsi que le soir des élections de Maastricht, j'ai assisté à un phénomène étrange : des boules lumineuses stationnées au-dessus de la maison de l'un de mes voisins et disposées en formation circulaire ; elles se déplaçaient en un mouvement de rotation. C'était majestueux ! Beau à regarder ! J'ai pu observer cet étrange spectacle durant plus d'une heure, sans incident, sans danger.

Récemment, j'ai assisté à un phénomène similaire. Cette fois, c'était au-dessus de Paris. Je me trouvais rue Lafayette. Cette fois des boules lumineuses se déplaçaient sur une trajectoire horizontale, lentement et majestueusement.

Bien avant moi, ma mère avait elle-même été témoin d'apparitions d'engins mystérieux. C'était en 1956, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Elle vit un gigantesque OVNI, de forme triangulaire qui se déplaçait au milieu d'autres engins en forme de boules lumineuses. Ces engins extraordinaires stationnèrent durant plusieurs heures, immobiles et silencieux, au-dessus de sa maison.

Quant à moi, il y a une dizaine d'années, un triangle rouge m'est apparu sur le ventre. C'était particulier à vivre ; je me trouvais dans un état semi-hypnotique, extra-sensoriel. Et puis j'étais inquiète. J'avais peur. Je me demandais ce que signifiait cet étrange triangle rouge. Du bien ? Du mal ? Etait-il une atteinte à ma vie, un obstacle ?

Si j'écris ce que j'ai vu, ce que j'ai vécu, c'est pour témoigner en faveur des OVNI, quoiqu'il en fût, quoiqu'il en soit. Mes impressions en faveur des OVNI sont bonnes malgré tout. Et c'est sincère !

J'espère ne pas être la seule personne d'origine humaine à plaider en faveur des OVNI et de leurs influences. Et cela malgré tout ! On sait les regrettables incidents, accidents et souffrances des "victimes" ! Je m'exprime en connaissance de cause. J'ai souffert, moralement, physiquement, au-delà de notre science à ce qu'il paraît.

Je n'ai jamais été enlevée physiquement par les OVNI. Mais j'ai subi, vécu d'étranges circonstances et événements. J'en ai souffert. Et puis un triangle rouge qui vous apparaît mystérieusement sur le corps, sur le ventre, c'est un choc ! Un choc moral et physique ! Mais rien de définitif en ce qui me concerne.

A force de courage, de volonté, de discipline et d'efforts, j'ai surmonté. J'ai rétabli et mon dynamisme et mon énergie vitale. (...)"

Mlle Myriam Lefeuvre 21, allée de l'Orme 93140 Bondy

LE DIABOLIQUE SECRET DES OVNI
J.M. Lesage, préside à la Commission d'Études OURANOS et s'intéresse au phénomène OVNI depuis près de trente ans. Après avoir enquêté sur le terrain et étudié le phénomène sous toutes ses facettes, il en est arrivé à une explication originale qui, si elle s'avérait exacte, poserait un problème redoutable à l'humanité tout entière.
Dans son livre Le diabolique secret des OVNI (*) M. Lesage affirme qu'en fait le phénomène OVNI ne serait qu'une audacieuse manipulation. Voici l'essentiel de sa thèse :

«Dans les premiers actes, tout se passait comme si les manipulateurs - qui n'étaient peut-être que de simples figurants - avaient cherché à se camoufler, se mimétiser en "visiteurs de l'espace", en Martiens et Vénusiens d'abord, puis - après que l'homme eut acquis une meilleure connaissance de ces planètes, - les voilà mués en "intergalactiques".

Et cette mystification fonctionne si bien, qu'aujourd'hui le phénomène OVNI, dans sa banalisation médiatique, est intimement confondu au problème de la vie extraterrestre, alors que les deux problèmes sont forcément distincts l'un de l'autre.

Il ne peut être "extraterrestre" dans le sens que nous le concevons ordinairement, il l'est si l'on admet que par derrière toutes ces manifestations, il y a existence d'une intelligence non humaine qui orchestre le tout, en agissant sur notre psyché qu'elle connaît très bien, jusqu'aux mécanismes complexes et secrets de notre cerveau.(...)

En fait le phénomène soucoupe varie en fonction de l'attitude que nous montrons envers lui (...) et modifie son apparence au fur et à mesure de l'avancement des connaissances que nous avons de lui.

Les OVNI sont une succession d'images matérielles qui ne se présentent à nous qu'en vue d'étudier notre comportement et notre raisonnement.

Sur ce dernier point, nous commettions la même erreur qu'Aimé Michel, le critère est plutôt inverse : c'est l'OVNI qui se modèle en fonction de notre comportement et de notre raisonnement. Nous aurions dû le concevoir en étudiant ses aspects mimétiques.

En fait, il n'agit sur nous que dans le but de nous induire en erreur, de nous leurrer en nous présentant des facettes multiformes. Voilà qui est plutôt obscur et inquiétant, de la part d'une intelligence qui paraît étrangère à la nôtre, d'origine non humaine donc, et qui pourrait laisser supposer qu'elle nous est très supérieure.

Si cette hypothèse peut se confirmer, il y a un réel danger pour le futur de notre humanité, dans le cas où celle-ci se ferait piéger dans le vaste scénario final. Car il y a bien une finalité dans cette mise en oeuvre, qui nous semble bien régir un plan. Et qui dit plan, dit but.

Et si les OVNI étaient les dieux de notre futur ?

Ils ont effectivement leurs prophètes qui annoncent le Nouvel Age (New Age), et recrutent les adeptes des religions de demain. Avant d'aborder les expériences vécues d'enlèvements et de "voyages", et de voir qu'il existe une source de stimuli commun pour les contacts et "rencontres rapprochées", les pratiques occultes, rites initiatiques, donnent cours à certaines croyances ou philosophies sur une "autre réalité", il nous faut parler d'une autre forme de leurres : celle de la manipulation mentale à partir du cerveau.

A part les recherches militaires opérées par la plupart des grandes nations industrielles et dont les rapports sont toujours classifiés top secret, le phénomène OVNI a "surtout donné naissance à divers mouvements de «recherches» et de croyance, qui, s'ils n'en sont pas forcément conscients, s'orientent graduellement dans l'univers aquarien du "New Age"»".

La thèse de M. Lesage est qu'avec le phénomène OVNI et son avatar ET, nous nous trouvons confrontés à une énorme manipulation, à un véritable complot d'origine inconnue.

Pour M. Lesage il semblerait que le mouvement de renouveau spirituel aquarien(**) bien infiltré au sein des divers groupes de la nébuleuse Nouvel Age, est en train de former sous nos yeux une nouvelle religion (***).

Mais ce mouvement spirituel semble totalement mis sous influence par une formidable conjuration dont "on connaît mal la source émettrice et l'aboutissement auquel il peut donner lieu".

Le phénomène OVNI (et son corollaire ET) serait en fait un des vecteurs d'un complot de puissances "diaboliques" visant à attenter à notre âme, à notre psyché, plutôt que de déstabiliser "notre esprit auquel elles n'ont par l'autorité d'accéder".

Voici ses arguments :

"Tous ces nouveaux courants mystiques tiennent du même principe naturel, où âme et conscience se confondent, préconisant que l'homme peut se libérer pour devenir un être réalisé, un dieu cosmique. Dans ce concept il y a rejet de la réalité biblique, il n'y a pas de dieu créateur, incréé, éternel, Dieu étant dans le cosmos, dans toute la nature, il faut "ré-harmoniser" l'être humain avec le cosmique pour parvenir à l'unité universelle.

Vu ainsi, les "dieux cosmiques" qui viennent plus hardiment nous visiter depuis cette seconde moitié du siècle, seraient alors une préfiguration de notre avenir, de ce que l'humanité serait appelée à devenir, si on admet qu'ils sont situés à un étage supérieur de l'évolution. Pourtant cela ne cadre pas avec ce que nous savons d'eux, hors du fait que leur physiologie apparente, suivant l'examen de la typologie des humanoïdes observés d'OVNI, n'incite pas à aller dans le sens de cette évolution ; ils sont plus près du golem psychique que de l'être humain doté d'un esprit. On a souvent mis en évidence leur allure robotique, leur regard vide d'expression, leur indifférence, voire leur mépris à notre égard."

La conclusion de M. Lesage est que "Le combat est donc spirituel, la méthode d'influence psychologique par le symbole, l'image et le message médiumnique sont de rigueur, mais aussi la séduction (l'OVNI extraterrestre), la contrefaçon (des Écritures), Tout cela avec un flot d'absurdités et d'incohérences qui, avec le support médiatique menace de subjuguer bien des esprits en une époque où la léthargie spirituelle, le détachement des véritables valeurs, remplacent le discernement, l'esprit de critique allié à la raison saine."

(*) J.M. Lesage : Le diabolique secret des OVNI, Editions Aquarius Centre d'Etudes Ouranos.

(**) Aquarien : d'Aquarius, le Verseau.

(***) Mme Blavatsky (1831-1891), cofondatrice de la Société théosophie, fut semble-t-il la pionnière de ce mouvement de renouveau spirituel et la lointaine inspiratrice du Nouvel Age.

OVNI SOIT QUI MAL Y PENSE !
Mirages, chimères, allégories. Armes secrètes, spatiales et supersoniques, satellites artificiels, nuages lenticulaires, plasmas... Hallucinations, mystifications, canulars pour les uns. Véhicules pour voyageurs de l'espace... *chapô*

Quel merveilleux sujet à polémique que le phénomène OVNI ! Que d'hypothèses insensées, aussi irrationnelles les unes que les autres ont été avancées pour tenter d'éclaircir les 10 % de cas reconnus comme étant inexplicables. N'a-t-on pas avancé qu'il pourrait s'agir d'hologrammes, de manifestations d'anges, de visions du passé ou du futur, de "présences" parmi nous, capables de passer d'un univers intercalaire à notre monde tridimensionnel et que seuls quelques rares initiés (ou élus) dotés d'une hypersensibilité, pouvaient déceler, percevoir.

Notre ami Roland Bonnet, s'est intéressé lui aussi aux UFO et à leurs occupants en 1976-1977 années où les OVNI se sont particulièrement manifestés en Alsace.

Il mena, dans cette province où il séjournait alors, une enquête poussée auprès des membres du GREI (Groupement de recherches et d'Etudes de l'Insolite) régional, de l'association "Lumières dans la Nuit", de la section haut-rhinoise du CFRU (Centre Français de recherches Ufologiques), de la Gendarmerie et de l'Armée de l'Air. Ses prospections l'amenèrent à produire pour FR 3-Alsace, en 1977 : "Alerte OVNI !", une émission télévisée sur ce brûlant sujet toujours d'actualité.

Roland Bonnet

Roland Bonnet
Nous sommes des descendants de Martiens
D'entrée, nous dit-il, autant vous l'avouer sans détours, je n'ai jamais vu d'OVNI, ni été "contacté" personnellement jusqu'ici, par des êtres venus de l'espace. Je le dis sans ironie aucune. Soyez assurés que je le déplore.

Cependant... Nourri (entre 1930 et 1935) par les hallucinants récits de ce grand conteur qu'était mon père, ex-marin et globe-trotter, récits qui enchantèrent et illuminèrent mon enfance, j'ai longtemps cru que les Martiens - à l'époque on ne disait pas encore "petits hommes verts" -, ni extraterrestres - étaient bel et bien sur Terre bien avant nous.

Mieux, qu'ils nous avaient créés pour servir de cobayes à d'étranges expériences que notre petit cerveau était incapable de comprendre. Des Martiens antipathiques, vachards, cruels, teigneux, venus de l'enfer et auprès desquels les héros des séries américaines comme "Les Envahisseurs" et "V" font figure de personnages de Walt Disney.

Toujours selon mon père, les "élohim" de la Bible, les leaders des civilisations maya, sumérienne, chaldéenne, égyptienne, ceux des peuples du continent Mu, de l'Atlantide, les Prométhée, Apollon, Hermès, etc. étaient des visiteurs venus du Cosmos.

Ces "êtres d'autres galaxies" s'étaient mêlés aux humains, et non contents de les avoir créés, procréèrent avec eux pour donner les mutants que nous serions devenus, avant de repartir vers leurs lointaines étoiles, et de revenir de temps à autre, épisodiquement, au fil des siècles, pour nous surveiller et établir des rapports sur leurs étranges expériences.

Sur sa lancée, mon éducateur, avançait sans hésitation que Jésus-Christ - dont il doutait qu'il eût vraiment existé ! -, Mahomet, Bouddha, Confucius et, plus proche de nous, Nostradamus, Cagliostro, le comte de Saint-Germain et autres personnages hors du commun étaient des Martiens incarnés, à la fois guides, espions, surveillants. Que notre personnalité, nos pensées, notre créativité n'étaient pas d'origine terrienne.

Bref, selon mon géniteur, nous n'étions que des marionnettes manipulées par des Invisibles. Et ça ne m'enchantait guère. Une consolation : de "savoir" que ceux qui m'empoisonnaient l'existence (mes parents lorsqu'ils me trabustaient, le maître d'école, le garde-champêtre, les gendarmes, par exemple) n'étaient, tout comme moi, que des pantins, m'amusait follement, leur enlevait toute supériorité, les mettait à mon niveau. Au ras du sol.

Les OVNIS : soupape de sûreté
Adulte, confronté comme tout un chacun à une certaine réalité quotidienne, mes préoccupations majeures furent plus terre-à-terre, et loin de moi le souci de savoir si oui ou non, la vie existait sur d'autres planètes !

Ce n'est qu'en 1954, début de l'épopée des soucoupes volantes, que j'ai été amené à penser que les visites de civilisations de l'espace faisaient peut-être partie des nombreuses préoccupations de l'Homme. Qui trouvait là, semblait-il, un embryon de réponse aux éternelles et angoissantes questions : D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ?

Trois questions auxquelles mon père m'avait pourtant affirmé sur un ton péremptoire : «nous venons de nulle part, nous ne sommes rien, nous allons ailleurs». Trois réponses loufoques qui me donnaient pour l'heure, amplement satisfaction.

Ovnis et extraterrestres en veux-tu, en voilà !
Globe-trotter dans les années 50-60, reporter photographe et cinéaste, j'ai rencontré, incidemment, des personnages qui avaient vu des OVNI. Mieux encore ! Certains prétendaient avoir été "contactés". Téléportés, ils avaient voyagé à bord de soucoupes volantes pour discuter avec des extraterrestres.

De nature facétieuse, j'évoquai sans rire, les théories fumeuses de mon père. Elles furent battues en brèche : non, les extraterrestres n'étaient pas des salopards, mais des êtres bienveillants, d'une sagesse infinie, inquiets de nos comportements et qui, comme feu Jésus, réfugiés quelque part entre Bételgeuse et Alpha du Centaure, venaient nous mettre en garde, prétextant que notre comportement était suicidaire.

J'étais un Terrien turbulent, un tantinet prédateur à qui il fallait remonter de temps en temps les bretelles. Il y avait donc, quand même, au-dessus de moi, des "Supérieurs inconnus" prêts à me tancer si je ne balançais pas les oreilles dans le sens de la marche édictée par les extraterrestres.

Telle aurait pu être la grande leçon à tirer de mes rencontres avec les "contactés", si ceux-ci m'avaient apporté une seule et unique preuve matérielle de leurs assertions.

Je restai donc hélas sur ma faim. Toutefois, au cours de mes voyages, j'eus la chance de survoler les pistes de Nasca, de visiter l'Ile de Pâques, de contempler les Pyramides d'Égypte, les alignements de Carnac et de Stonehenge, les terrasses de Baalbeck et quelques autres vestiges de monuments préhistoriques dont la légende prétend qu'ils ont été édifiés par des hommes, certes, mais dirigés par des êtres venus de l'espace.

Face à cette archéologie fantastique, je suis resté comme tant d'autres, abasourdi. Croire que nous n'étions pas seuls dans l'univers, qu'il existait quelque part des intelligences supérieures, etc., il n'y avait qu'un pas. Que j'ai franchi, moi aussi, mon entendement étant battu en brêche, en vertu sans doute de mon attirance pour le merveilleux et le surnaturel. Je n'ai pu que difficielement maîtriser mon imagination qui m'incitait à transformer la légende en vérité historique. (1)

Compte tenu de la culture très particulière et quelque peu fantaisiste de mes parents, de mes propres aventures et mésaventures à caractère surnaturel, j'en ai finalement déduit, jusqu'à présent, que vouloir placer le phénomène OVNI sur un plan scientifique est, me semble-t-il, une erreur ; qu'il fait encore partie de l'irrationnel, de l'imaginaire. Ce n'est là qu'une opinion personnelle. Je respecte autant le chercheur rationaliste que le chercheur spiritualiste. Nous nous devons d'adopter une attitude tolérante, une large ouverture d'esprit, car il est prématuré de tirer des conclusions hâtives.

(1) N'oublions pas que notre imagination nous joue souvent des tours pendables. Qu'elle subit l'influence de nos sens et réagit à son tour sur eux ! Qu'alors, nous pouvons, à notre corps défendant, halluciner à mort ! Et prendre des vessies pour des OVNIS !

Les ovnis, phénomène PSI ou PSY ?
En 1976, je projetais de produire pour FR 3-Alsace une série d'émissions destinées plus spécialement à la jeunesse, consacrées aux sciences parallèles.

Durant plusieurs semaines, je menai une enquête auprès d'environ 150 jeunes de 11 à 17 ans, en leur proposant un questionnaire dans lequel il leur était demandé notamment ce qu'était la parapsychologie.

A ma grande surprise, pour plus de 10 % des interrogés, le phénomène OVNI faisait partie des manifestations PSI et PSY. Ces jeunes partageaient l'opinion de certains parapsychologues qui reliaient le phénémène "soucoupes volantes" à des questions d'inquiétude, de stress des témoins. Ceux-ci ne seraient pas que des spectateurs fortuits d'un mystérieux phénomène mais en quelque sorte des médiums particulièrement angoissés qui prenaient une part active et inconsciente à la matérialisation dudit phénomène.

Mon enquête me fit découvrir également que la sorcellerie, l'hypnose, la réincarnation, le spiritisme, etc. étaient du même ressort.

Devant une telle confusion, je proposai au journal (2) qui m'employait comme public-relations, ainsi qu'à l'Inspection d'Académie du Haut-Rhin, d'animer des causeries-débats auprès des élèves de lycées et collèges sur ces thèmes délicats et controversés. C'est ainsi que ces entretiens, souvent passionnés, furent à l'origine d'une bien étrange invitation.

Le piège à OVNIs

Soucoupe volante
J'étais, en 1976, en Alsace, un des rares possesseurs d'un ensemble vidéo transportable. Cet ancêtre du camescope me permettait de réaliser mes brouillons d'émissions télévisées et me faisait gagner un temps considérable pour la rédaction de mes sujets. Mon matériel fascinait les adolescents qu'il m'arrivait de filmer.

Je fus ainsi contacté par un groupe de jeunes ufologues qui avaient confectionné ce qu'ils appelaient un "piège à OVNIs", un dispositif leur permettant de voir les soucoupes volantes qui survolaient le ciel alsacien depuis 1954. (3)

(2) Dernières Nouvelles d'Alsace

(3) La presse régionale avait rapporté des apparitions et parfois des atterrissages d'OVNIS sous leur forme classique ; boule, cigare, soucoupe, à Mulhouse (25/09/54), Sélestat (14/10/54), Ungersheim (24/10/54), Brumath (25/09/54), Stasbourg (28/08/59), Guebwiller (24/04/66), Einsisheim (19/07/67), Obernai (17/08/68), Strasbourg (08/08/73), etc.

Le responsable me demanda si je pouvais les accompagner avec mon matériel video pour filmer des OVNIs en direct. Que j'allais avoir la preuve irréfutable de leur existence. Malgré la solennité peinte sur les visages, je crus à, un canular. Mais, n'ayant rien à perdre...

A bord de deux camionnettes équipées chacune d'une remorque lourdement chargée, les « détecteurs d'OVNIs » se réunirent dans une clairière de la forêt vosgienne, non loin du mont Saint-Odile, un lieu riche en "vibrations telluriques" si on se fiait aux oscillations désordonnées du pendule de l'un de nos accompagnateurs.

Et j'assitai à une incroyable démonstration. Silencieux, organisé, visiblement entraîné, le petit groupe déchargea les remorques à la lumière des phares et installa un matériel très simple composé essentiellement de longs tubes métalliques peints en blanc dans lesquels ils glissèrent des cables électriques.

Trois garçons disposèrent les tubes de telle façon qu'ils composèrent un triangle isocèle d'environ quinze mètres de côté. A chaque angle était vissé, connecté et dirigé droit vers la voûte céleste un projecteur alimenté par des batteries d'accus entassés dans l'une des remorques. (Ne me demandez pas si elles étaient reliées en série ou en parallèle !)

Avec du plâtre, une des filles dessina un cercle dont la circonférence frôlait les trois pointes du triangle. Après quoi, furent allumés les projecteurs. Trois faisceaux s'élancèrent à l'assaut du ciel étoilé.

La troupe pénétra silencieusement à l'intérieur du rond magique en prenant bien soin de ne pas marcher sur le tracé de plâtre.

Le porte-parole me pria de m'installer au centre.

Les adolescents formèrent un cercle et se donnèrent la main pour former une chaîne d'union.

Encerclé avec mon barda je me dis que je devais avoir l'air d'une andouille qu'on allait sacrifier à je ne ne sais quel dieu.

L'éclairage ambiant me permit de contempler les visages braqués vers le ciel étoilé.

Soudain ce petit monde se mit à psalmodier. Non pas une de ces incantations prétendues magiques, ni de ces formules tarabiscotées, mystérieuses, incompréhensibles au non initié, mais tout bonnement une honnête prière "catho", une prière bien de chez nous, un "Je vous salue Marie".

L'archange Gabriel allait-il nous apparaître au milieu d'une mandorle ? me dis-je. La caméra faillit m'en tomber des mains.

Les prières, la chaîne d'union, une pensée forte, un désir commun, ces jeunes gens dans ce cercle savaient-ils qu'ils pouvaient créer une "exhalation magique", un égrégore ?

Le piège à OVNI était tendu. Je tâtai le magnétoscope, mis le contact, jettai un coup d'œil sur l'écran du moniteur témoin. Ça fonctionnait. Je coupai le contact et me tins sur le qui-vive, le cœur battant, soudain pris au jeu.

Au "Je vous salue Marie" succéda un "Notre Père qui êtes aux cieux" autrement plus fervent que ceux que j'avais eu l'occasion d'ânonner dans ma jeunesse. Je n'en revenais pas. De jeunes catholiques priant pour qu'apparaissent non pas Jésus, Marie ou un saint quelconque, mais une escadrille de soucoupes volantes qu'ils souhaitaient bourrées d'extraterrestres.

Soudain, silence total.

Lumieres
Visages extasiés. Machinalement je braquai la caméra en direction du ciel, mis le contact et déclenchai le déroulement de la bande magnétique. C'était parti pour l'enregistrement du siècle.

Déception ! Je ne vis rien apparaître dans le champ des étoiles. La caméra, les têtes magnétiques n'enregistrèrent pas la moindre manifestation. Je dirigeai l'objectif sur le commando qui, visiblement, voyait quelque chose de refractaire à la vidéo. Là, ça fonctionnait parfaitement. Je redirigeai l'objectif sur l'infini du ciel, vers ce quelque chose que chacun autour de moi admirait, sauf moi et la caméra.

Et ça dura jusqu'au moment où le leader du groupe interrompit la transe collective en frappant dans ses mains.

Une fille s'affaissa sur elle-même, une autre tituba, soutenue par un solide gaillard. Tous en état de choc plus ou moins important. Ça allait et venait en tous sens. Silencieusement. Mais tous étaient transfigurés, rayonnants, irradiés de bonheur. Enfin, ils réalisèrent ma présence.

Des mains se tendirent, des corps me bousculèrent, faillirent me faire perdre l'équilibre au risque de briser mon matériel.

Après quelques instants de confusion, chacun put visionner l'écran de contrôle et se rendre compte qu'en dehors des visages levés, rien d'autre n'avait été enregistré. Rude déception pour ces observateurs qui me racontèrent tous avoir vu des OVNIs différents, soit dans la ou les couleurs, soit dans la forme. A chacun son OVNI.

L'intensité lumineuse des phares diminuant, le commando s'empressa de ranger son matériel. Profondément déçus, ces jeunes ufologues ne prêtèrent plus attention à moi. Ils me saluèrent à peine en me quittant.

Le lendemain, intrigué par cette curieuse expérience, je décidai de produire une émission sur les OVNI. Ce qui me permet aujourd'hui de vous livrer quelques anecdotes vécues pendant le tournage.

Les Chasseurs d'OVNIs
Un blockhaus, station d'observation spatiale.

Les membres de la section régionale du CERU (Centre français de recherches ufologiques) d'Algosheim (près de Neuf-Brisach) avaient remis en état un ancien blockhaus de la Ligne Maginot. Selon eux, son emplacement, son orientation, la protection des assises bétonnées qui supprimaient selon eux toutes interférences et vibrations, constituaient un centre d'observation d'OVNI inégalable.

Enthousiastes, ces ufologues (tous adultes) avaient débroussaillé les alentours et aménagé de l'intérieur en y entassant : jumelles, télescope, magnétophone, appareil photo, caméra, livre de bord, détecteurs bizarroïdes, gadgets électro-magnétiques dont rirait, de nos jours, un gamin de dix ans.

Tout cela rappelant un peu celui "club anglais" doté de sièges confortables, d'un bon chauffage et de quoi se rincer le gosier. Ce, tous les 3e samedi de chaque mois.

Ces ufologues aux allures d'initiés bien que tentés de passer à la télé, hésitèrent à parler face à la caméra.

L'un des animateurs refusa de montrer son visage, peut-être parce qu'il apparaissait honteux et ridicule de rêver et de croire. Les OVNI n'étaient-ils pas pour ces chasseurs d'UFO un excellent prétexte pour fuir les exigences de la vie familiale. D'échapper à la corvée de vaisselle, aux manifestations intempestives de leurs enfants en bonne compagnie, les fesses bien calées, verre en main en attendant les OVNI.

Cette démarche me parut inifiniment sympathique et je me demandai quelle tête feraient ces braves gens si leur blockhaus était tout à coup couvert de... Poussière d'OVNI. Depuis plusieurs semaines, à bord d'une voiture, un couple de chasseurs d'OVNIs battait la campagne dès la nuit tombée. Lui au volant, elle - enceinte - à son côté, le nez à la portière, le regard plongé vers l'infini. Cette future parturiente désirait à tout prix être "contactée" par un extraterrestre pour que son foetus devienne un génie.

Finalement ce couple fut récompensé et obtint, en partie, satisfaction si j'en croyais leur singulier témoignage.

Une soucoupe volante multicolore, silencieuse, survola une nuit leur véhicule, l'immobilisa en neutralisant ses circuits électriques. Après quelques minutes d'immobilisation, l'OVNI disparut non sans avoir déversé sur le véhicule une pluie de poussière noire d'un bon centimètre d'épaisseur, et rendu les circuits électriques opérationnels.

Ovni multicolore
A ma question "avez-vous recueilli cette poussière pour la faire analyser ?", il me fut répondu "nous n'y avons pas pensé. Nous étions tellement bouleversés. Et puis elle a dû disparaître. De retour à la maison, la voiture était lavée. Comme neuve."
Je crois bien que je me tuerais
Des HLM entourent et écrasent la MJC des coteaux de Mulhouse. Là, se réunissaient régulièrement les jeunes adhérents d'une section du GREI (Groupement de Recherche et d'Etude de l'Insolite).

Des jeunes passionnés, témoins d'apparitions d'engins spatiaux venus du Cosmos sous diverses formes déjà répertoriées : boule, cigare, soucoupe. Face à la caméra, ils déclarèrent sans hésiter qu'ils seraient un jour plus ou moins proche "contactés", que les extraterrestres les aideraient à quitter notre planète.

Cette séquence était la dernière que nous devions enregistrer et j'avais invité l'équipe de tournage à un repas bien arrosé. Aussi, est-ce hilares que nous écoutions les souhaits insensés formulés par ces jeunes gens.

- Et si ces "petits hommes verts" étaient des colonisateurs, dis-je sottement, me rappelant les propos extravagants de mon père et surtout pour amuser mes collaborateurs.

Les gamins se regardèrent et il s'ensuivit un long silence uniquement troublé par le ronronnement de la caméra.

- Je crois que je me tuerais, répondit lentement le porte-parole du groupe.

Ses camarades acquiéscèrent en hochant la tête partageant l'effrayante décision de leur copain.

Dois-je vous avouer que toute l'équipe de reportage fit instantanément dessaoûlée. Quant à moi, je n'étais pas très fier. Etouffés par leur univers quotidien, angoissés par leur insertion de plus en plus difficile dans notre société, le phénomène OVNI était, en ce qui concernait ces jeunes gens, l'unique espoir de partir pour un "n'importe quel ailleurs" où les extraterrestres seraient rois. Oui, c'est cela aussi, le phénomène OVNI.

Certains lecteurs reprochent parfois à Science & Magie d'être plus Magie que Science. Alors injectons un peu de rationalisme pour conclure.

A mon avis, seuls les militaires sont actuellement en mesure de nous apporter des éléments nouveaux au phénomène OVNI. Eux seuls possèdent, en effet, le matériel de détection le mieux approprié. Eux seuls observent le ciel en permanence. Et s'ils n'ont jamais pu capturer ou abattre un OVNI, ils en connaissent apparemment les caractéristiques. Sinon, comment expliquer leur sérénité devant certaines images enregistrées par leurs écrans-radar ?

Pour mieux scruter l'Univers infini et essayer d'en découvrir les secrets... Pour mieux vaincre cette peur qui le saisit face au vide du ciel, l'Homme se dote chaque jour de nouveaux moyens d'observation et de détection sophistiqués. Mais pour sa survie, l'Homme devra, jusqu'à la fin de son temps, continuer à rêver, imaginer et surtout, comme ces adolescents de la M.J.C de Mulhouse, espérer.

Roland Bonnet
LES UFONAUTES
par Joël Mesnard

Joel Mesnard

Hypothèses concernant les OVNI
et problèmes de survie
L'un des domaines les plus passionnants de l'ufologie est l'étude des cas dans lesquels les témoins affirment avoir vu non seulement un ovni, mais également ses occupants. On désigne fréquemment ces énigmatiques personnages sous le nom d'ufonautes, et le terme Rencontre rapprochée du 3e type (en abrégé RR3) désigne ce genre d'incident. A l'échelle de la planète, les RR3 se comptent par milliers.

L'un des aspects les plus surprenants de ce phénomène est sa raréfaction progressive au cours des quinze dernières années.

Observations françaises
On peut citer environ 360 cas de RR3 survenues en France, dont environ 140 sont relativement bien documentés. (Dans les 220 cas restants, la documentation reste trop incomplète, soit que les données utiles n'aient pu être recueillies en totalité, soit que les conditions d'observations laissent trop à désirer, soit encore qu'il existe des raisons de douter de l'authenticité de la rencontre.)

Avant le mois de septembre 1954, aucune source écrite ne fait mention du phénomène, qui n'était probablement connu que des protagonistes des rencontres et de leurs proches. Si nous continuons à nous limiter aux cas français, on connaît à peine une dizaine d'affaires datant de la première moitié du siècle, et la documentation à leur sujet est toujours succincte.

Soudain, dans la deuxième semaine de septembre 1954, la situation bascula, lorsque la grande presse publia les récits de deux rencontres de ce genre survenues dans la soirée du 10.

La première se produisit un peu avant la tombée de la nuit, près du hameau de Mouriéras, à Bugeat, en Corrèze. Il y eut un seul témoin, un agriculteur nommé Antoine Mazaud qui, rentrant de son travail par un chemin creux, se trouva soudain nez-à-nez avec un personnage de petite taille (un peu plus d'un mètre), vêtu d'une sorte de scaphandre.

Au bout de quelques instants, Antoine Mazaud vit l'inconnu disparaître derrière des machines agricoles, et presque aussitôt, un gros objet s'éleva du sol, passa sous une ligne à haute tension, et s'éloigna à grande vitesse. Plusieurs témoins signalèrent, à la même heure, le passage d'un objet lumineux, précisément dans la direction où la chose avait disparu.

Quarouble (Nord)

Le second incident se produisit deux heures plus tard, à 600 km de là, à Quarouble (Nord), tout près de la frontière belge. Là encore, il y eut un témoin unique : c'est Marius Dewilde, qui habitait en bordure d'une voie ferrée désaffectée. Vers 22 h 30, entendant sa chienne grogner, il sortit, muni d'une lampe électrique. Il vit, à quelques dizaines de mètres, une masse sombre posée sur la voie de chemin de fer. Presque aussitôt, il entendit un bruit de pas et le faisceau de sa lampe éclaira deux petits personnages, hauts de 1 m environ, vêtus de combinaisons sombres et coiffés de casques sphériques couvrant toute la tête.

Au moment où Dewilde allait tenter de s'approcher de ces deux êtres, un faisceau lumineux jaillit de l'objet sombre, et il se trouva momentanément paralysé. Les deux personnages disparurent en direction de l'objet, qui s'éleva presque aussitôt, décolla silencieusement, en devenant de plus en plus lumineux, et s'éloigna rapidement.

Diverses administrations envoyèrent sans tarder des enquêteurs à Quarouble. Certains d'entre eux remarquèrent, à l'endroit où Dewilde avait vu l'objet, des empreintes profondes dans le bois des traverses de chemin de fer, ils évaluèrent même à une trentaine de tonnes la masse qui avait pu provoquer un tel écrasement.

Le témoignage du surveillant d'une station de pompage confirme, non pas l'apparition des petits êtres, mais la réalité d'effets non expliqués, à la fois lumineux et électromagnétiques, le même soir, à la même heure, non loin de là.

Nous disposons en outre du témoignage d'un fonctionnaire de police, selon qui le témoignage de Dewilde présentait tous les signes de crédibilité.

Au cours des semaines qui suivirent, et presque jusqu'à la fin de l'année, les témoignages continuèrent à s'accumuler.

La vague d'observations, on le sait maintenant, avait un caractère mondial, mais il n'est certainement pas faux de prétendre qu'elle frappa tout particulièrement la France.

Dans notre pays, en effet, on signala, au cours des seuls mois de septembre et octobre, pas moins de 290 cas d'atterrissages (objets observés au sol), dont une centaine de RR3.

Dès la fin de décembre 1954, l'activité du phénomène retomba à un niveau très faible, qui allait se maintenir pendant onze ans, aussi bien en France que dans les autres pays (hormis une vague de second ordre, qui ne toucha pas la France, en 1957).

Les événements du second semestre 1954, malgré un retentissement médiatique sans précédent, n'avaient réellement attiré l'attention que d'un très petit nombre de personnes, qui n'avaient généralement pas la possibilité matérielle de considérer le phénomène dans son ensemble : pour saisir les événements de 1954 dans toute leur complexité, il fallait avoir accès à l'ensemble de la presse régionale, qui comportait beaucoup plus de titres que de nos jours. Quant à l'aspect mondial de la vague, il était plus difficile encore à déceler.

L'activité du phénomène, qu'il s'agisse de RR3 ou de simples apparitions d'ovnis, connut à partir de 1965 une forte recrudescence. Elle allait se maintenir à un niveau moyen élevé jusqu'en 1978***.

Valensole
C'est précisément en 1965, le 1er juillet, que se produisit à Valensole (dans les Alpes de Haute-Provence, qui s'appelaient alors Basses-Alpes) une "rencontre du troisième type" qui demeure l'un des cas français les plus intéressants. Cette fois encore, il n'y eut qu'un seul témoin direct de l'apparition, mais des traces au sol furent constatées par les gendarmes venus de Digne : il s'agissait d'un trou vertical cylindrique, creusé dans le sol à l'emplacement d'un pied de lavande (lequel avait disparu), autour duquel la terre fut retrouvée desséchée et "dure comme du ciment", alors que partout autour, elle était normalement humide.
valensole
Le témoin, un agriculteur nommé Maurice Masse, qui se rendait à son champ de lavande vers 5 h 30 du matin, s'était trouvé en présence de deux petits personnages, pas plus hauts que des enfants de huit ans, qui semblaient occupés à examiner les pieds de lavandin, à quelques mètres d'un objet ovoïde, de la taille d'une voiture, posé au sol sur une sorte de pivot central.

L'un des deux petits êtres avait alors braqué sur Masse un tube qui avait émis un rayon lumineux. Le témoin fut ainsi figé sur place, comme l'avait été Dewilde onze ans plus tôt. Il ne perdit pas connaissance, et put voir les deux personnages pénétrer à bord de l'objet, qui se souleva presque instantanément du sol, monta verticalement de quelques mètres, et disparut sur place.

Contrairement à l'immense majorité des cas de ce genre, l'affaire de Valensole eut un retentissement méditique non négligeable (au point que la tranquillité du témoin en fut gravement perturbée pendant de très longues années).

Petit à petit, ils comprirent, vers la fin des années soixante, qu'aucune mesure physique sur le phénomène n'était jamais possible, et que les fameuses "preuves matérielles" semblaient devoir faire éternellement défaut.

Peu à peu, une idée s'imposait : la rencontre avec un ovni - à plus forte raison, avec ses occupants - n'était pas une expérience aussi simple qu'on l'avait d'abord supposé. On avait de plus en plus de raisons de supposer que le phénomène ne se montre que dans les conditions parfaitement connues de lui, en sorte qu'il n'existe jamais d'authentiques preuves matérielles de sa manifestation.

Cette idée s'impose d'autant plus, depuis 25 ans, que la documentation "phénoménologique" sur les ovnis et leurs occupants a pris des proportions colossales.

Il y a vingt ans déjà que le Groupement d'Etude des Phénomènes Aériens (GEPAN) publiait une étude d'un chercheur brésilien, Jader U. Pereira, qui portait sur 333 cas mondiaux de RR3.

De nos jours, il est relativement facile de constituer des catalogues regroupant des milliers de cas. Le phénomène n'en garde pas moins son caractère fondamentalement insaisissable. Il est d'autant plus difficile de s'en faire une idée simple (sauf à croire n'importe quoi !), que le problème des abductions (enlèvements à bord d'ovnis) prend des proportions inquiétantes, et pas seulement aux États-Unis(*).

Comme si le problème n'était pas suffisamment compliqué, on assiste depuis quelques années à une profusion de récits plus étonnants encore que les simples RR3.

Disons-le tout net, le phénomène OVNI a atteint un niveau d'étrangeté, et même d'invraisemblance, qui freine, voire interdit, la reconnaissance de son authenticité. Nous en sommes à penser que le phénomène dissimule sa présence en prenant des apparences trop incroyables (et en continuant à se montrer qu'à des personnes isolées, dont le témoignage pourra toujours être mis en doute).

Quant aux ufonautes, le pourcentage de leurs apparitions, parmi l'ensemble des faits d'ovnis, a décru de manière régulière et spectaculaire, en France comme à l'étranger, depuis une douzaine d'années.

Toutes les apparences sont là, pour qu'on puisse prendre leurs apparitions pour des affabulations ou des méprises de toutes sortes.

La seule manière de se convaincre du contraire consiste à rechercher les témoins, et à les interroger directement : on constate alors, assez rapidement, que ces témoins sont, dans une forte majorité de cas, des personnes de bonne foi, lucides, et qui n'ont en général rien à gagner en faisant connaître leur expérience. On pourra alors constater la permanence d'un certain nombre de traits communs aux divers récits, et saisir ainsi toute la difficulté du problème.

C'est une recherche qu'on peut choisir de faire, ou de ne pas faire, mais si on ne s'efforce pas d'examiner la question telle qu'elle se pose réellement, mieux vaut ne pas s'en faire une idée trop facile, à partir d'éléments trop peu nombreux et trop systématiquement rassurants.

L'Ufologie : un phénomène mondial
A cette époque, les pionniers de l'ufologie commençaient à avoir connaissance d'un certain nombre de cas comparables, en provenance de toutes les régions du monde.

Ils ne disposaient toujours d'aucune preuve matérielle susceptible de convaincre les incrédules, et leurs arguments les plus forts, à l'appui de la réalité du problème, n'étaient que des "preuves par accumulation", en d'autres termes, des pesudo-évidences d'ordre statistique.

Il aurait fallu, pour établir une fois pour toutes la réalité du phénomène et la rendre évidente à tous, pouvoir exhiber plus que de rares traces au sol et des témoignages de personnes isolées : il aurait fallu non seulement des témoignages multiples, simultanés et concordants, mais surtout des photos incontestables, et plus encore, des échantillons matériels susceptibles d'être analysés et d'amener des conclusions nettes.

Or, on ne trouvait jamais rien de tel : les témoins n'étaient jamais nombreux (rarement plus de deux), toujours isolés au moment de leur aventure. Les photos d'ovnis étaient rarissimes, et rarement incontestables.

Quant aux pilotes de ces engins (auxquels on a donné le nom d'ufonautes), ils ne se laissaient jamais prendre en photos, et lorsqu'il leur arrivait de laisser quelques indices derrière eux, ces indices n'étaient jamais probants.

(Notons, avec une nuance de regret, que sur ces divers points, la situation reste pratiquement la même de nos jours - 1992 -, bien que les rapports d'observation soient aisément disponibles par milliers.)

Joël Mesnard

LUMIÈRES DANS LA NUIT
revue d'ufologie


Lumieres dans la nuit
Désert des Agriates (Corse) 2008
Fondée en 1958 par Raymond Veillith, la revue Lumières dans la Nuit (LDLN) continue contre vents et marées à publier des données aussi riches et aussi objectives que possible sur le phénomène OVNI, sans privilégier aucune interprétation, et en invitant ses lecteurs à s'intéresser essentiellement aux faits.

C'est une tâche difficile et ingrate, dans un monde épris de certitudes faciles. C'est aussi une aventure sans pareille, qui permet en certaines occasions de respirer l'authentique parfum de la découverte.

Des rapports par milliers
Dès 1968, LDLN se consacra exclusivement au problème OVNI. devenant une véritable banque de données, d'une richesse documentaire sans équivalent, au moins en langue française.

Son fondateur, considérant qu'il était important de permettre aux gens de s'exprimer, Lumières dans la nuit est une tribune ouverte à divers "courants de pensée". La tendance dominante, au début des années soixante-dix, était orientée vers une étude factuelle, objective, concrète.

Le projet central, à cette époque, consistait à faire des mesures physiques sur le terrain en étudiant et analysant les traces. Mais les rapports d'enquête, eux, se comptaient par milliers. Ils permettaient d'établir des statistiques.

La traversée du désert
Le milieu des années 70 fut marqué par une forte recrudescence des observations, qui aboutit, en 1977 à la création du GEPAN (Groupe d'Etudes des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés) au sein du Centre d'Études Spatiales.

Beaucoup d'ufologues, crurent alors que leurs efforts avaient enfin porté leurs fruits, et que l'avenir s'annonçait prometteur. Très vite, ils durent déchanter.

En effet, passé une période d'euphorie, le départ de Claude Poher amena le GEPAN à interrompre sa coopération avec les ufologues "privés". Il leur tourna même ostensiblement le dos, affichant à l'occasion pour eux un mépris non dissimulé.

Pour ses nouveaux dirigeants, le strict respect d'une méthodologie scientifique (fort pertinente dans son domaine propre, mais pas nécessairement adaptée au phénomène OVNI) ne laissait aucune place à la recherche enthousiaste, mais désordonnée des ufologues.

En second lieu, un mouvement de contestation interne apparut, presque du jour au lendemain, en 1978, au sein du mouvement ufologique. Ce n'est rien moins que la réalité objective du phénomène qui se trouvait mise en cause.

Nullement gênés par leurs contradictions, ceux qui se qualifiaient eux-mêmes d'ufologues sceptiques affichaient des convictions inébranlables : il n'existait pas de phénomène en tant que tel, et les prétendues observations pouvaient s'expliquer par des méprises, des falsifications.

Bref ce fut une petite guerre d'amalgames et d'insinuations malveillantes. Dans cette tourmente savamment organisée par ceux que Jean Sider a fort justement appelés les "faux sceptiques", le mouvement ufologique subit un reflux catastrophique. La plupart des revues disparurent, et LDLN ne subsista que grâce au dévouement de son fondateur et de quelques collaborateurs fidèles.

La relève assurée
En 1988, Raymond Veillith (qui dirigeait la revue depuis 30 ans !) prit sa retraite et transmit le flambeau à Joël Mesnard, qui avait fait la connaissance avec le phénomène OVNI vingt-deux ans plus tôt et avait beaucoup enquêté dans ce domaine.

Ses amis et lui sont convaincus que le phénomène, aussi paradoxal et insaisissable qu'il soit, est tout autre chose qu'une illusion, et ils s'efforcent de montrer que son étude objective est possible, même si elle reste délicate et pose quantité de problèmes nouveaux.

Ils éprouvent aujourd'hui un mélange de relatif soulagement et d'inquiétude face à la complexité de la situation.

Des résultats
L'un des aspects les plus frappants de l'évolution du phénomène ovni concerne le pourcentage des observations diurnes : il y en avait environ 65 %, entre 1947 et 1950.

De nos jours, ce pourcentage est tombé en-dessous de 5 %.

J.M. et l'équipe de Lumières dans la Nuit s'étonnent que de tels résultats publiés et vérifiables, n'aient pas eu plus de retentissement. Ce manque d'intérêt leur paraît suspect. Mais c'est avec courage et obstination qu'ils poursuivent leur travail de recherche et d'information.


OUI, LES OVNIS EXISTENT, MAIS...
Par Edward Maykut
Oui, les OVNI existent! Mais rassurez vous. Ils ne sont pas pilotés par des démons extraterrestres!

Quand un passionné convaincu de l'existence des OVNI parle d'OVNI il pense surtout aux créatures extra-terrestres. Et sa passion lui fait oublier la définition simple du terme OVNI, c'est à dire : "Objet Volant Non Identifié". Souvent même le mot "objet" devrait être remplacé par "phénomène" car dans beaucoup de cas ni l'oeil ni le radar ne discernent un objet.

Ed Maykut
Commandant Edward Maykut en 1960
Pendant les années 1950/60 je faisais partie des services de l'US AIR FORCE qui s'occupaient de l'étude de tous ces phénomènes. Durant quelques années il régna une sorte de folie collective où l'on voyait des OVNI partout. Nous étions à l'époque de la guerre froide, de la psychose de la guerre atomique, et ce phénomène amplifié par des rumeurs et par les médias : presse, télévision, radio, cinéma, frappa fortement les esprits.

On parla de secrets d'État, d'embargo sur les informations, d'avions volatilisés avec leurs épquipages, d'enlèvements par des extraterrestres ou de séquestration d'extraterrestres par les militaires, de gouvernement sous contrôle ET, et j'en passe.

Mais, rassurez vous, à ma connaissance, aucun président des États-Unis, ni aucun général haut placé n'a caché ou cache délibérément des rapports Top Secret sur les terrifiants et super intelligents Extraterrestres en train de nous narguer et de planifier notre destruction. L'homme y va à grand pas de lui-même, sans avoir besoin d'aide extérieure.

Soyons logiques et restons lucides. Pourquoi nos gouvernants nous cacheraient ils des informations si fantastiques et si vitales pour notre avenir ? Et même si pour des raisons aberrantes ils voulaient nous cacher l'existence d'extraterrestres dans notre environnement, comment pourraient-ils éviter des fuites ?

A vrai dire, après cinquante ans d'études et d'investigations sérieuses, l'examen rigoureux de milliers de rapports sur les observations recueillies à travers le monde, la conclusion est devenue évidente : Oui, les OVNI existent ! Non, les «petits hommes verts d'origine extraterrestre» n'existent pas !

Les vraies questions
Pour en arriver à cette conclusion, il suffit de se poser les questions suivantes :

- Pourquoi des êtres intelligents possédant une technologie si avancée que celle de visiteurs extraterrestres, ayant accompli des voyages durant des années lumière à travers les immensités de l'espace, se cacheraient-t-ils de nous, pauvres humains ?

- Pourquoi, à part quelques cas isolés où le doute demeure, ne trouve-t-on pas de traces vraiment tangibles de leur passage ?

- Pourquoi les rencontres de troisième type sont-elles presque toujours le fait d'une seule personne ?

- Pourquoi ces éventuels extraterrestres n'essaient-ils pas de communiquer avec nous ?

Depuis quelques années les passionnés d'OVNI se demandent pourquoi les instances officielles de l'État ne s'intéressent plus aux phénomènes OVNI. Les raisons sont pourtant simples.

1) La grande majorité de phénomènes OVNI sérieusement étudiés ont été expliqués comme étant dû à des effets optiques, météorologiques ou astronomiques, à des hallucinations ou des mystifications, etc. Si une petite partie de ces phénomènes reste non expliquée (mystérieuse), cela est dû au manque d'observations ou éléments sérieux.

2) La guerre froide n'est plus qu'un lointain souvenir et la psychose atomique a beaucoup diminué. Les gouvernements n'ont plus besoin des OVNI pour se désinformer mutuellement !

3) L'apparition d'OVNI est devenue un phénomène banal qui ne fait plus guère recette dans les médias.

4) Bien entendu, il reste de vrais Objets Volants Non Identifiés.

Alors, oublions jusqu'à leur éventuelle apparition réelle sur notre planète les petits hommes extraterrestres, mais continuons à étudier avec sérieux les OVNI, car nous avons encore beaucoup à apprendre sur notre univers infiniment vaste et mystérieux.

Arguments personnels :
le secret et la désinformation.
Dans le domaine des OVNI, il n'y a pas eu systématiquement de désinformation par les autorités américaines. Mais de l'intoxication entre services secrets soviétiques et américains aux temps de la guerre froide.

Pour comprendre comment ça se passe, il faut connaître le système militaire américain. Quand des militaires reçoivent une mission d'investigation sur un phénomène particulier ainsi que les autorisations et les moyens de la mener à bien, on commence par nommer un colonel responsable. On classifie la mission «top secret». Dans la plupart des cas il s'agit d'un incident concernant un appareil expérimental ou assimilié.

Le colonel enquête sur le terrain avec quelques collaborateurs spécialisés. Il fait son rapport, toujours classifié «Top secret». Il en envoie des copies à ses supérieurs responsables. Ses supérieurs le lisent et décident si l'explication donnée est vraisemblable et on classe le dossier «Top secret».

Des mois ou des années passent. Un chercheur indépendant étudie ces phénomènes et désire avoir accès à ces dossiers, civils ou militaires. S'il est civil, il demande l'autorisation aux autorités civiles. Si le document recherché se trouve entre les mains des militaires, on lui donne l'adresse de l'organisme qui détient ces dossiers dans ses archives.

Bien entendu, il y a de fortes chances pour que tous les responsables de l'enquête dont on recherche le dossier aient changé d'affectation, quitté l'armée pour le civil ou soient partis à la retraite. Il n'y a donc plus personne en place de compétent connaissant personnellement le dossier pour répondre aux questions du chercheur.

L'archiviste qui recevra la demande d'autorisation d'accès au dossier de la part du chercheur lui répondra que le dossier X est bien là, mais qu'il est toujours "classifié TOP SECRET".

Ce ne sera pas forcément par ordre supérieur, ou par mauvaise volonté délibérée, ou même parce qu'il y aurait dans ce dossier des choses vraiment secrètes et dangereuses pour la sécurité de la nation. Non, il s'agit simplement de la routine du système. Et ça continue comme ça durant des années.

Chez les militaires personne ne peut ou ne veut prendre la responsabilité de déclassifier un dossier «top secret». C'est le système qui le bloque, pas une volonté délibérée de l'État. Tout simplement il n'y a personne qui veuille prendre la responsabilité de déclassifier avant la date légale.

Ce qui reste une énigme aujourd'hui ne le sera peut-être plus demain.

La science avance très vite. Dans les domaines de l'astro-physique et de la biologie on est parvenu depuis une cinquantaine d'années à élucider par des arguments logiques, preuves scientifiques à l'appui, des phénomènes qui restaient jusque là inexplicables et tout à fait incompréhensibles, et qui faisaient l'objet de spéculations ésotériques ou magiques.

Quelques exemples :

En astronomie : les supernovae, les comètes, les trous noirs, etc.

En zoologie : les clones.

En biologie : l'hérédité, la structure hélicoïdale des gènes.

Mais le propre de l'homme est de toujours chercher à comprendre le monde qui l'environne et vérité d'aujourd'hui ne sera pas forcément vérité de demain.

Edward Maykut

SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES & WEB
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Ovni-10

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