Aliénor Denarié, ma pisseuse de sSur, est une petite peste qui promet: elle parle à six mois, marche à un an, résout les équations du 3e degré à trois ans et drague les garçons avant même d'aller à l'école. Sa marraine, qui avant sa venue au monde s'occupait de moi et me dorlotait, me bat froid. Elle n'en a plus que pour la princesse...

 

Mes parents sont très fiers de leur petit monstre et ont décidé, puisque chacun les considère comme les meilleurs reproducteurs de la planète, de programmer six autres moujingues, pour les années à venir. Ce qui ne m'arrange pas du tout.

   
 

Carole, sa marraine, en est gâteuse et se dit prête à abandonner son chien Capucine et Marc son mari dans un zoo pour s'occuper d'Aliénor.

 

Pauvre de moi ! Avant qu'elle ne vienne tout compliquer dans ma vie, j'étais la vedette, le centre du monde, maintenant, je ne suis plus que la cinquième roue du carosse de la fée Carabosse.

 

 

Pour tout vous dire, je crois que mes parents ont déménagé pour elle. Aliénor n'est-il pas le prénom de la reine d'Aquitaine? Et voilà pourquoi nous sommes venus vivre à Bordeaux.

 

 

Ici, pour moi Édouard le Magnifique, rien ne va plus. A l'école, mes maîtresses sont des pionnes prétentieuses, mes petits camarades des ploucs, et mes copines des mijaurées. Ah! pauvres chers amis, Montaigne qui s'y connaissait, disait déjà :
La vie n'est qu'une branloire pérenne!

Heureusement, que j'ai des plaisirs que je garde secrets, et des relations que mes marents ne connaissent pas. Je vous raconterai la prochaine fois. Sur ce, je vais me coucher... A bientôt! Édouard