LES ENTERRÉS VIVANTS
 

LE CAS SOCARRAS

Le 4 juin 1969, le jeune Armando Socarras souhaitant fuir Cuba et la féroce dictature de l'abominable Fidel Castro, parvint à s'arrimer à l'aide de fil électrique dans le logement des roues d'un DC8 en partance pour l'Espagne.

 
Rappelons qu'au-dessus de l'Atlantique, l'altitude de croisière d'un avion de ce type est d'environ 8000 mètres et la température extérieure de moins 40 degrés.

 
Peu après l'atterrissage à l'aéroport de Madrid, des membres d'équipage et des employés de la compagnie furent alertés par le bruit de la chute d'un objet sur le tarmac, sous l'appareil.

 
Ils s'approchèrent et se rendirent compte avec stupéfaction qu'il s'agissait d'un passager clandestin gelé, brutalement arraché à sa cachette.

 
Le corps du jeune homme était rigide, son nez et sa bouche recouverts de glace.

 
Armando Socarras eut la chance d'être emmené très vite dans le service de réanimation du docteur José-Maria Pajares, spécialiste mondialement reconnu de la chirurgie sous hibernation.

 
Là, après 48 heures de soins intensifs, bien que le jeune homme eût passé près de 10 heures en vol et que la température intérieure de son corps fût descendue à près de moins vingt degrés, il revint à la vie.

 
Le Dr Péron-Autret dans son ouvrage déjà cité auquel nous empruntons ce récit, affirme:

 
«Socarras constitue l'un des cas les plus stupéfiants de mort apparente.
Il révolutionne par sa survie les lois établies, car à l'heure actuelle Armando Socarras vit en bonne santé et sans séquelles cérébrales. En fait il s'en est tout simplement tiré avec quelques gelures superficielles. Son cas bouleverse aussi les données de la science la plus moderne dans le domaine de la définition de la mort.»

 

 

JACKY BARNES

Plusieurs récits relatant les mésaventures vécues par des soldats américains déclarés morts et "ressuscitant" tout juste à temps, ont été relatés par les journaux de l'époque.

A côté de ces rarissimes "miracles", combien de pauvres troufions ont-ils été "enterrés vivants" ?

 
En juillet 1967, le jeune soldat Jacky Baynes est transporté à l'hôpital de Saïgon, les jambes déchiquetées par une mine.

Après quarante-huit heures de soins intensifs, plusieurs opérations lourdes dont l'amputation des deux jambes et vingt-six transfusions sanguines, Baynes ne revient pas à lui et les médecins concluent à sa mort clinique.

Son électrocardiogramme et l'électro-encéphalogramme sont plats tous les deux.

Son "tronc" inanimé est transporté à la morgue, et placé au frigo avant d'être, comme il est d'usage dans l'armée américaine, confié aux soins d'un embaumeur.

 
Quelques heures plus tard, l'homme de l'art prêt à inciser le cadavre perçoit une légère contraction musculaire sous la pression de son scalpel.

Jacky Barnes est rapidement ramené au bloc opératoire. Là, les médecins ne peuvent que constater le retour progressif à la vie de leur patient qu'ils avaient déclaré mort.

Après des soins intensifs, le jeune soldat sera finalement sauvé, ramené dans son pays et appareillé.  (relaté par Justus Feynman).

 

UNE HISTOIRE d'EDGAR POË

Un officier d'artillerie, homme de taille gigantesque et de santé robuste, fut jeté à bas par un cheval indocile et reçut un très grave choc à la tête qui lui fit immédiatement perdre conscience; il avait une légère fracture du crâne, mais pas de danger immédiat pour sa vie.

 
On le trépana avec succès. On eut recours à la saignée et à maints autres traitements ordinaires dans ce cas.

 
Pourtant le blessé sombra progressivenent dans un état de stupeur de plus en plus désespéré et, à la fin on crut qu'il était mort.

 
Il faisait chaud et on l'enterra avec une hâte indécente dans l'un des cimetières publics. L'inhumation eut lieu un jeudi.

 
Le dimanche suivant, une foule de gens se pressait dans le cimetière comme à l'accoutumée, et vers midi, un paysan fit sensation en déclarant qu'il avait distinctement senti la terre bouger, alors qu'il était assis sur la tombe de l'officier, comme si en dessous quelqu'un se débattait.

 
D'abord on prêta peu attention aux affirmations solennelles du bonhomme; mais sa terreur manifeste et l'obstination acharnée avec laquelle il défendait son histoire finirent par produire sur la foule l'effet qu'elles devaient produire.

 
On se procura des bêches en toute hâte et la sépulture, heureusement peu profonde, se trouva en quelques instants si bien déblayée que la tête du défunt apparut.

 
Il semblait mort, mais il était assis presque droit dans son cercueil, dont il avait dans ses efforts désespérés entrouvert le couvercle. Au bout de quelques heures, il reprit conscience...

 


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